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en leur difant qu'ils pourroient égale ment envoyer leur Réponse d'Aus ,,bourg; ainfi forcés par la néceffité de partir précipitamment; On ne peut imputer à leur négligence ni à aucun ,, autre motif le retardement de la pré-fente Réponse.

à Ausbourg le rr. Mai 1747.

Et ont fignés à l'Original, Dalmas & Crivelli de Pandrau.

Mr. de BAVIERE à Mr.

Jevien

Francfort le 11 Mai

ARGENSON &

1744

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e viens de recevoir, Monfieur, les Ex-traits des Revues de Mr. de Lan-dingshaufen, qui a paffé les Régimens d'Infanterie, de Truchés, du Prince Royal, de Seckendorff, le Corps d'Ar tillerie & les Dragons de Zolern, il con-tinuera fes Revues pour les autres Régimens, & quand il aura tout fini, il aura l'honneur de vous les envoyer tous enfemble.

. Vous ferez content affurément, Monfieur, du détail dans lequel il entre; qui C 5.

ne

ne vous laiffera rien à defirer, il eft clair & diftinct, la Lettre qu'il m'écrit & qui. accompagne les dits extraits, eft pleine de forca & de jufteffe, & vous jugerez vous même, Monfieur, de l'utilité dont cet Officier est ici, j'ai encore la Confolation de voir que les Etats ou Tabel les que l'on nous a donnés ici étoient vrais, & que, s'il manqué quelque chofe à leur jufteffe, c'eft par l'augmentation des derniers que l'on a envoyé à la Cour.

L'on n'a aucun intérêt de tromper fur cette matiere, & le Capitaine ne fait point de difficulté de montrer l'effectif, puifque c'eft l'Empereur qui fait les Recrues.

Je ne fais pas avant mon Arrivée le Compte que l'on a rendu au Roi; mais j'étois dans la prévention de croire que Sa Majefté Impériale, n'avoit pas plus. de fept à huit mille hommes, ce qui fe trouve bien différent de ce qui eft; j'ai preffé dans toutes mes Dépêches, pour que l'on donne quelques fecours d'argent, afin que l'on put retirer toutes répara tions en tout genre, avant que les Hofti litées commencaffent, j'étois d'autant plus fondé à faire ces repréfentations, que je ne m'en tenois pas à ce que les

Miniftres, & Mr. de Seckendorfflui même pouvoient me dire fur ce fujet; Mais je prenois le parti de queftionner les Officiers mêmes fur l'état de leurs Troupes, fur les réparations qui leurs manquoient, & ils m'ont tous unanimement dit les mêmes chofes par rapport à leurs Troupes, & par rapport aux réparations, ils convenoient qu'elles étoient presque toutes entre les mains des Marchands à Leipfie, à Nuremberg, à Ausbourg & à Liege, la plus grande promptitude étoit néceffaire dans ce tems là pour les retirer, les dépenfes paffées courent rifque d'être perdues, & celles qu'on fait préfentement deviendroient inutiles, pour peut-être un quart de l'Armée; ce la auroit coupé court à tous les cris, que l'on fait dépuis un Mois ici, à ce fujec; fi j'avois eut crédit pour cent cinquante, ou deux cens mille Florins, j'aurois pouryu à cet inconvénient de mon Chef, &. j'aurois été für que vous m'euffiez approuvé, Monfieur, parla grande impor tance de cet objet; enfin vous m'avéz recommandé de vous bien inftruire, pour ce qui regarde les Troupes de l'Empereur, afin de vous mettre en état d'en informer Exactement Sa Majefté, la voie que j'ai prife, eft la feule, qui puiffe vous en

ins

inftruire, & vous verrez la façon dont ce Travail eft dirigé.

1L'Empereur a une Attaque affez doulou reufe de Goutte aux mains; Mais j'efpéxe que cela ne durera pas.

3 Les Ennemis traînent après eux leur groffe Artillerie, ils doivent toujours être raffemblés vers le 18. fur la Riviere du Necker, je ne puis imaginer qu'ils veulent tenter le Paffage du Rhin, pour fe porter en Flandre, ce qu'ils ne pour roient faire qu'au- deffus de Mayence; vous m'avourez, Monfieur, que les Ar mes du Roi tant celles fur le Rhin, que dur la Mofelle auroient beau jeu pour les arrêter, & s'ils étoient battus, qu'el de Retraite pourroient ils efpérer ? eft-il Croyable qu'il s'expofent à cette Démarche, & laiffent toute l'Allemagne ouverte, pour moi je ne puis. l'imaginer.

Je vous prie, Monfieur, malgré notre féparation, de ne pas oublier un ancien Ami, qui a le malheur d'être éloigné de fon Maître, & qui fe fervira affurément ici de toutes fes forces; il viendra un tems, & peut être n'eft-il pas éloigné que ceci deviendra bien intéreffant, c'eft à ce que je crois, par ce côté que la Reine peut recevoir les coups les plus

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fenfibles, ayez la bonté, je vous prie, de me mettre aux pieds du Roi, & d'être affuré pour toujours de l'ancien & fidel Attachement avec lequel j'ai l'honneur d'être, &c..

P. S. Dépuis ma Lettre écrite; j'ai demandé à Mr. le Comte de Terring, fi l'on ne pouvoit pas faire rendre aux Troupes de l'Empereur les Fournitures, qui m'a dit que la chofe étoit très facile, en chargeant des Marchands, que la Reine de Hongrie n'oferoit jamais entreprendre, d'interrompre dans leur Com

merce.

Je reviens encore à vous repréfenter que Mr. de Landinghaufen, fait entiéTement la Guerre à fes Dépens.

Mr.

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