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Mais ce qui lui paroît vraiement incompréhenfiblé, c'est c'est que M. Davall, qui a vu les rectangles du Plan dont nous parlons, comme il en fait l'aveu ait pu s'imaginer qué M. Delifle ( contre le temoignage que celui-ci en rend lui-même) ait dreffé pour la comparaifon des deux Villes, un Plan exprès divifé en quarrez: & que d'une fi fauffe hypothefe l'Anglois puiffe tirer une conclufion en faveur de l'étendue de Londres. Car il eft vifible que fi M. Delifle a fair úfage de la divifion par quarrez pour la Ville de Paris, il a du en fai re autant pour celle de Londres; & qu'ainfi la même proportion doit fe rencontrer entre les grandeurs de ces deux Villes. Aufsi M. Delife affure-t-il qu'il a mis le Plan de Londres fur la même échelle que celui de Paris.

M. de Mairan tombe d'accord que M. Delifle ne fait nulle mention de la quantité de fecondes en fongitude qu'il a donnée à la

por

tion des petits cercles ou des paralleles de Londres, relativement aux 15 fecondes de latitude qu'il a priis fes fur les Méridiens ou grands cercles; ce qui, dépendamment de la fauffe hypothese des quarrez, peut s'entendre de plufieurs façons; mais dont nulle ne favorife la confequenfe tirée par M. Davall. C'est ce que l'ingénieux Academicien fait démêler parfaitement & mettre dans une pleine évidence, & c'est à regret que pour abreger, nous ne pouvons le fuivre dans cette difcuffion également fine & folide. Il faut lire fon Memoire en entier. Du refte, il a eu foin de vérifier tout ce qu'il avance ici par l'infpection des deux feuilles mêmes des Plans de Paris & de Londres, fur lefquelles M. Delifle avoit établi fes dimenfions & fon calcul, & qui lui ont été communiquées par M. Buache gendre du défunt.

La Mechanique a deux articles employés dans l'Hiftoire & parmi les Memoires: l'un de M. Complet

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fur les Voutes; l'autre de M. Pitot fur le mouvement des eaux, & qu'on doit regarder comme une fuite de ceux qu'il a donnés fur cette matiere en 1725. 1727. & 1729. Les machines ou inventions approu vées par l'Academie en 1730. font, 1o. Une espece de Martinet de fer prefenté par M. Compagnot, pefant trois cens livres, & que deux hommes élevent affez facilement. 2o. Une Machine Arithmétique de M. de Boiffendeau, qui l'a imaginée fans connoître celle de M. Pafcal. 3o. Un Chandelier prefenté par Mlle du Château, & dont la bobéche eft garnie d'un fond mobile qui fe hauffe ou fe baiffe.

La partie hiftorique de ce Volume eft terminée par les éloges de MM. de Valincourt, du Verney & le Comte Marfigli : & l'on trouve à la fin des Memoires celui de M. Niffole fur deux Plantes (une efpece de Phafeole, & une efpece de Luffa-Arabum) envoyé à l'Acade

mie par la Societé Royale des Sciences de Montpellier, pour entretenir l'union qui doit être entre elles, comme ne faisant qu'un feul corps.

SENTIMENS D'UN HÒMME de guerre fur le nouveau Systême du Chevalier Folard, par rapport à la Colonne & au mélange des differentes armes d'une armée, avec une Differtation fur l'ordre de Bataille de Céfar & de Pompée à la journée de Pharfale. Par M.D***. A la Haye, chez Jean Van - Duren. 1732. in-4°.

R

que

de

IEN n'eft plus beau voir plufieurs guerriers profiter du loifir que leur a procuré la paix de l'Europe, pour communiquer au Public & pour tranfmettre à la pofterité les reflexions que l'exercice d'un grand nombre d'an nées & la lecture des Livres anciens ou modernes leur a fait faire fur l'art, militaire. Entre les Ouvrages qui ont paru fur cette matiere depais vingt ans ceux de M. le Chevalier de Folard ont fait le plus de bruit, Comme fon Systême cft fore oppofé à ce qui fe pratique en Eu 2 P iiij

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