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les fortes d'animaux qu'on voit fur la terre fe trouvent auffi dans la mer; fi le choix de certaines viandes à l'exclufion des autres pour la nourriture eft appuyé en général fur des fondemens bien folides ; fi le blanc de Baleine eft le fperme de ce poiffon; s'il eft vrai que le Cygne ait un chant mélodieux; Que la Fourmi morde l'extrémité du grain pour le garantir de la corruption; Que les Serpens piquent ou empoifonnent par la queue, &c. & fur tous ces points l'Auteur prend le parti de la négative. Nous nous contentons de les indiquer fimplement, & nous renvoyons à un autre Journal les Livres fuivans.

LA RELIGION DEFENDUE. Poëme. 1733. Brochure in-8°. pages 46.

U Epitre à Oranie, s'eft depuis

NE Picce impie, intitulée :

peu attiré une réponse auffi édifiante que folide, de laquelle nous avons fait mention dans le Journal `de Mars dernier, en donnant l'Extrait des Poëfies diverfes de M. Tanevot, parmi lesquelles elle fe

trouve.

annonçons,

La Religion défendue que nous & dont nous allons rendre compte, a pour objet, la même Piece impie. On y réfute de fuite & avec méthode, tous les articles de l'indigne Epître.

On commence par établir que la Foi ne craint point le flambeau de la raifon, mais que tout n'eft pas foumis à cette raifon; puis on dit qu'elle juge uniquement des faits, & que le refte eft pour elle une énigme qu'elle ne doit pas chercher à pénétrer. 2 V iiij

Un groupe d'ombre & de lumiere

Eft le feul terme de nos foins;
Et l'Eternel ne nous éclaire

Qu'antant qu'il faut pour nos befoins. Inftruits comme nous devons l'être, Reprimons notre orgueil, & bien-tôt

nous verrons

Que tout ce que nous ignorons
Nous eft inutile à connoître.

Le culte tranfmis par Moyfe, eft traité d'abfurde par l'Auteur de l'Epître à Uranie: Mais on fait voir dans le Poëme dont nous rendons compte, qu'il eft impoffible d'obfcurcir là-deffus les témoignages de tous les tems. On cite à ce fujet le peuple Juif qui garde avec refpect un Livre antique qui eft le feul & précieux refte des biens que cette Nation poffedoit; Livre où l'on voit la naiffance d'un Univers', que déja la nouveauté des arts montroit être dans fon enfance.

L'on fait ici une peinture vive & fuccinte des évenemens les plus remarquables arrivés dans l'ancien Teftament; on rappelle enfuite les Oracles des Prophetes, & l'on s'écrie :

Quoi l'Hiftoire prophane aura ma confiance

Pour les évenemens qu'elle vient m'atte fter?

Et mon caprice injuste ofera rejetter

Des Ecrits infpirés qui la marquent d'a vance?

Puis paffant tout d'un coup au Meffie, on remarque que toutes les circonftances qui le regardent, ont été exactement annoncées par les Prophetes; fur quoi l'on dit:

L'impofture jamais

Pouvoit-elle à fon choix s'arroger tant
de traits?

Qui les raffemble tous eft donc le vrai
Meffie;

Sans lui ce grand dépôt que les Juifs ont
reçû,

L'Ecriture & la Prophetie,

De contrarietez paroîtroit un tiflu." Mais elle eft avec lui pleinement éclaircie.

'Aux couleurs dont le Chrift eft peint dans Ifaye,

N'est-il pas d'abord apperçû
Du Miniftre d'Ethiopie?

Les Miracles des Apôtres, leur Martyre, la promptitude étonnante avec laquelle les Nations ont embraffé la Foi Chrétienne, font des preuves dont le Poëte ne manque pas de faire l'ufage qu'il doit. Il vient enfuite à la ruine de Jerufalem :

Quel autre objet frappe ma vûë!

J'apperçois les Vainqueurs par le Ciel révélés :

L'Aigle Romaine fend la nue;

Elle fond fur les Juifs dans leur Ville af femblés,

L'aveugle Synagogue eft prise dans le piége

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