ANNALES FORESTIÈRES ET MÉTALLURGIQUES. DU TRAVAIL DES BOIS EN FORÊTS. En prenant place parmi les collaborateurs de ce recueil, je devais débuter par un article sur l'une des questions industrielles les plus importantes de notre époque, je veux parler de l'industrie métallurgique et de la situation qui lui a été faite par une réglementation nouvelle. Dans un premier travail préparatoire, je côtoyais aussi prudemment que possible ce terrain glissant, qui pouvait m'entraîner dans des considérations de politique ou d'économie sociale qui nous sont interdites; j'en étais là au moment de la séance du Corps législatif du 18 janvier 1864. Après la lecture du remarquable discours de M. le baron Lespérut, après un exposé aussi net, aussi précis, mais aussi peu consolant de la situation métallurgique de notre pays, j'ai cru devoir briser momentanément ma plume et chercher par un prudent éclectisme à m'approcher autant que possible de la vérité, au milieu de ces opinions si contradictoires et si brillamment soutenues par MM. Lespérut, Javal, A. Chevalier, etc. Cette étude fera l'objet d'un prochain article. Nous traiterons rapidement aujourd'hui la question du travail des bois en forêt. Le travail mécanique des bois a pris, depuis plusieurs années, une extension considérable, qu'il s'agisse d'énormes pièces de charpente à assembler, de travaux délicats de fine menuiserie, ou de détails plus minutieux encore de l'ébénisterie. Parmi les fabricants les plus distingués qui s'occupent de la construction de ces ingénieux appareils, dont le nombre est aujourd'hui considérable, nous citerons MM. Bernier et Arbey; ce dernier, ingé |