Images de page
PDF
ePub

:

RELATIFS AUX COLONIES

MINISTÈRE DE LA GUERRE

TABLEAUX D'AVANCEMENT

Infanterie. Par déc. minist, du 14 déc. 1899, M. le capit. Gouraud est inscrit d'of. à la suite du tabl. d'avanc. de 1898 pour le gr. de ch. de bat., pour faits de g. au Soudan.

MINISTÈRE DE LA MARINE

Par déc. du 11 déc. 1899, ont été prom. d. le corps de l'inf. de mar. : Au grade de capitaine.

M. Jung (J.-H.-E.), lieut. à l'ét.-maj. h. c. à Madagascar.

M. Beynet (J.-A.), lieut. au rég. de tiraill. sénég.

M. Noiré (G.-A.), lieut. à l'ét.-maj. h. c. à Madagascar.

M. Benoist (E.), lieut. au 13o rég.

M. Rebel (C.-M.-V.), lieut. au 1er rég. de tirail. malgaches.

M. Saillant (S.-G.-D.), lieut. au 10e rég.

M. Deshayes (L.-J.-B.), lieut. au rég. colonial.

Par déc. présid. du 11 déc. 1899, M. le capit. de vais. de Lespinasse de Saune (M.-A.-J.-G.) a été nommé au command. du crois. le Descartes.

Par déc. présid. du 11 déc. 1899, M. le lieut. de vais. Fitte (J.-A.-J.P.-E.), a été nom. au command. de l'aviso le Bengali.

Par déc. du 12 déc. 1898 ont été prom. d. le corps de l'art. de mar. :

Au grade de colonel.

M. Lanfroy (J.-A.), lieut. col. àl'ét.-maj. part. dir. d'art. à la Martinique. Au grade de capitaine.

M. Martin (H.-J.-A.), lieutenant en 1er à la 6e bat. du gr. d'Afrique et des Antilles, à la Martinique.

M. Barrachin (L.-E.-C.), lieut. en 1er à la 4e batt. bis du gr. de l'IndoChine et de l'Océanie au Tonkin.

M. Bailly-Masson (C.), lieut. en 1er à la 5e batt. bis du gr. d'Afrique et des Antilles, à Madagascar.

M. Baudouin (J.-R.-N.), lieut. en 1er à la 2o batt. du gr. d'Afrique et des Antilles, au Sénégal.

M. Couraudon (T.-S.), lieut. en 1er à la 1re batt: du gr. d'Afrique et des Antilles au Sénégal.

M. Trégoat (J.-G.-M.-F.), lieut. en ler à l'ét.-maj. h. c., au Tonkin.
Par déc. minist. du 14 déc. 1899 :

MM. Lecreux, ch. de bat. au 4e rég. d'infanterie de marine. désigné pour cont. ses serv. en Nouvelle-Calédonie, et Ferrat, ch. de bat. au 4a rég.,sont aut. à perm. de tour de dép. colon.

M. le lieut. de vais. Moullé (F.-J.) est désigné pour embarq. sur le crois. le Descartes, dans la div. nav. de l'Ext.-Orient.

M. le lieut. de vaiss. de Portal (J.-L.-A.) est désig. pour embar. sur le crois. le Descartes, dans la div. navale de l'Ext.-Orient.

M. le mécanicien princ. de 2o classe Moinier (F.-A.-V.) est désig. pour embar. sur le crois. le Descartes, dans la div. nav. de l'Ext.-Orient.

M. l'ens. de vais. Rebel (L.-M.) est désig. pour embar. sur le crois. le Jean-Bart, dans la div. nav. de l'Ext.-Orient.

M. l'ens. de vais. Arnoux (H.) est désig. pour embar. sur la can. la Comète, dans la stat. loc. du Tonkin.

M. le mécan. princ. de 2e cl. Michon (L.-G.) est désig. pour embar. sur le cuiras. le Vauban, à Saïgon.

MM. Satger, sous-lieut. aụ 8o rég., désig. pour serv. au Tonkin, et Coronnat, lieut. au 4° rég. sont autor. à perm. de tour de dép. colon. Par suite, M. Satger est maint. au 8° rég., et M. Coronnat est appelé à cont. ses services au Tonkin.

M. Nédelec, méd. de 2o cl. est désig. pour rempl. sur le Goéland (stat. de la Guyane) M. le doct. Pernet.

M. le lieut. de vais. Copi (J.-L.) est désig. pour embar. sur le croiseur le D'Estaing, dans la div. nav. de l'oc. Ind.

M. le capitaine de frég. Ytier (A.-M.) est désig. pour embarq. com. off. en 2o. sur le crois. le Descartes, dans la div. nav. de l'Ext-Orient.

M. Foucaud, méd. princ. est désig. pour rempl. au 13e rég. de mar., à Madagascar, M. le doct. Curet.

1

MM. Pons, méd. de 1re cl., et Lebeaupin, méd. de 2o cl., sont désig. pour rempl. le pr. M. le doct. Brochet aux bat. d'artil. à Madagascar, le ́sec. M. le doc. Renault au 2e rég. de tirail. malg.

M. le méc. princ. de 2o cl. Loux (F.-G.) est désig, pour emb. sur le crois. le Cécille, dans la div. nav. de l'Atlantique.

Par déc. minist. du 27 déc. 1899, les mut. suiv. ont été arr. parmi les off. d'artill. de la marine :

Chefs d'escadron.

M. de Bourayne, de l'ét.-maj. du 1er rég. à Lorient, a été mis à la disp. de M. le gén. com. le corps d'occ. de Madagascar.

Capitaines en 1er.

M. Collard, de l'ét.-maj. du 2e rég. à Cherbourg, a été cl. à l'ét.-maj. part. (chef du serv. de l'artill. à Taïti).

MM. Renauld, de l'ét.-major du 1er rég. à Toulon, et Mathieu (M.-L.-A.), de l'ét.-maj. part., ont été mis à la disp. de M. le gén. com. en chef les tr. de l'Indo-Chine pour serv. en Cochinchine.

Capitaines en 2o.

MM. Heyd, du 1er rég. à Toulon, et Petit (E.-J.-L.), de l'ét-maj. part., ont été mis à la disp. de M. le gén. com. en chef les tr. de l'Indo-Chine pour serv. M. Heyd, en Cochinchine, et M. Petit au Tonkin.

Lieutenants en fer.

M. Delorme, de la 1r batt. bis du gr. d'Afrique et des Antilles au Sénégal, a été cl. à la comp. de conduc. d'artill. sénég.

D'autre part, M. Boutiq, capit. au 2a à l'ét.-maj. h. c. au Soudan, a été lassé à la direct. d'artil. du Soudan, et M. Régnier, capit. en 1er à la 4e batt. du gr. de l'Indo-Chine et de l'Océanie au Tonkin, à été cl. à la direct. d'artill. à Moncay; enfin MM. les capit. en 1er Radigue, Savary et Vidal, mis à la dispos. de M. le gén. com. en chef les tr. de l'Indo-Chine, ont été cl. à la direct. d'artill. du Tonkin.

MINISTÈRE DES COLONIES

Par arr. du min. des colon. du 13 déc. 1899, M. Kérourio, aide-com. des col., est pl. h. c. et mis à la disp. de M. le comm. gén. du gouver. au Congo français.

Par déc. du Prés. de la Répub. du 13 déc. 1899, M. Boutteville (H.-M.C.-X.), ingén. en ch. des ponts et ch., est nom. inspec. gén. des trav. pub. des colonies.

Par décret du 14 déc. 1899, est nommé cons. à la c. d'app. de la Guadeloupe: M. Rémond, proc. de la Républ. à Nouméa.

NOMINATIONS DANS LA LÉGION D'HONNEUR

Par déc. du 23 déc. 1899, ont été prom. et nom. dans l'ord. nat. de la Lég. d'honn.:

Au grade d'officier (au titre civil). MM. Boulloche (L.-P.-J.), résid. sup. en Annam.

Au grade d'officier.

M. Charles Roux (J.-C.), délégué des ministères des Affaires étrangères et des Colonies à l'Exposition universelle de 1900.

Au grade de chevalier (au titre civil).

MM. Béraud (M.-B.-C.), directeur de la Société commerc. industr. et agric. du Haut-Ogooué (Congo français);

Bossard (J.-B.), inspect. prim. à la Réunion ;

Courtadon (M.), chef surv. des télég. à Madagascar ;

Crespin (A.), chef de bur. de 1re cl. du secrét.gén. de la Guyane; Decrais (Jean), secrét. d'ambassade, chef de cabinet, délégué au secrétariat général du ministère des Colonies;

Gabard (F.-E.-J.), maire de Rufisque, Sénégal ;

Guis (F.-L.-E.), chef de bur. de re cl. des compt. des résid. du Tonkin, direct. adj. du contr. fin. de l'Indo-Chine ;

Lanrezac (V.), secrét. gén. de 1re cl. des col. ;

Mante, négociant de la maison Mante frères et Borelli, de Régis aîné;
Marie (L.-C.-T.-J.), trés. part. à la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe;
Naquard (E.-M.-C.), cons. à la cour d'app. de l'Indo-Chine ;

Pascal (P.-H. A.), secrét. gén. du Dahomey;

Pensa (Henri), publiciste, lauréat de l'Académie française;
Petit (Maxime), conseil. référ. à la Cour des Comptes;

Pierre (A.-G.) présid. du cons. gén. des établ. franç. de l'Inde;
Rheinhart (J.-A.-L.), inspect. de 2o classe des Colonies.

Par décret, également en date du 23 décembre 1899, ont été nommés dans l'ordre national de la Légion d'honneur :

Au grade de chevalier (au titre militaire).

MM. Le Moine (Henri-Marie-Paul-François), médecin principal des colonies; Garnier (Jacques-Alexis-Victor-Adrien), médecin principal des colonies; Simond (Paul-Louis-Salomon), médecin principal des colonies; Marchoux (François-Émile-Gabriel), médecin principal des colonies; Camail (Jean-Joseph), médecin de re classe des colonies; Réland (LouisAlbert-Joseph), pharmacien de 1re classe des colonies; Augé (Jean-AntoninLouis), cemmissaire adjoint des colonies; Desbordes (Louis-Benjamin), commissaire adjoint des colonies; Fraisse (Just-Marie-Eugène), sous-commissaire des colonies; Labadie (Louis-Jean), capitaine en 2e du génie, membre du Comité technique du ministère des colonies.

DÉCRETS (J. O., 23 déc. 1899)

Attrib. une conces. territ. au Congo fr. à MM. Bouchard, Couvreux, DeArrêté aut. la subst. à MM. Bouchard, Couvreux, Devos, etc., vos, etc. de la Société dite « Sultanats du Haut Oubangui » ;

Attrib. une conces. territ. au Congo franç. à M. Bouvier - Arrêté aut. la subst. à M. Bouvier de la « Société agríc., comm. et indust. de la Léfini » ;

Attrib. une conces. territ. au Congo fr. à M. A. Cousin. subst. à M. A. Cousin de la Société « l'Alimaïenne ».

Arrêté aut. la

MOUVEMENT DIPLOMATIQUE ET CONSULAIRE Réception, par le Président de la République, de M. Zaldivar p. la remise des lettres l'accrédit. en qual. d'env. extraord. et min. plénip. du Salvador.

L'exequatur a été accordé à MM. Camille Kirstein, consul de Dancmark à Bordeaux, et BenjaminAmbroise Jouve, agent consul. des EtatsUnis d'Amérique à Toulon; à M. Alcino Santos Silva, consul des EtatsUnis du Brésil à la Palisse, avec juridiction sur le département de l'Allier; à M. Adolphe Jaggi, consul de Suisse, à Bordeaux.

Des concessions coloniales.

Etude sur les modes d'aliénation des terres domaniales en Algérie et dans les colonies françaises, par M. HAMLIN, docteur en droit, auditeur au conseil d'Etat. A. Rousseau, éd. Paris 1899.

On ne cesse de répéter que la mise en valeur de nos colonies est la préoccupation constante de l'administration coloniale, et pourtant, jusqu'aux actes de concession passés par M. Guillain pour assurer l'exploitation prochaine du Congo français on n'avait pas rencontré de ministre ayant le courage de se lancer dans une pareille voie bien au contraire,on avait vu M. Chautemps détruire des actes de concession et le conseil d'Etat condamner l'Etat à des indemnités considérables en faveur des concessionnaires évincés. Pourquoi de pareilles lenteurs et des hésitations dont un seul ministre a eu raison ?

M. Hamelin l'explique très nettement dans cet important ouvrage, dont la forme et la composition nous ont rappelé ceux que publia M. Dislère sur l'administration des colonies. Il faut une loi organique sur l'aliénation des terres domaniales dans nos possessions coloniales.

Qui de l'Etat ou de la colonie est propriétaire des terres vacantes? quel est le domaine privé de la colonie? quels sont les territoires à concéder et l'étendue possible de chaque concession ? Sans doute des règles législatives trop minutieuses seraient peut-être des entraves au développement de telle ou telle colonie, mais des principes une fois posés seraient des points de repère. qui guideraient dans leurs décisions le gouverneur ou le ministre.

Actuellement la hardiesse ou la timidité de caractère d'un gouverneur inclinent ses décisions dans un sens

[blocks in formation]

Il y a tout à la fois plaisir et profit à lire ce livre : plaisir, par suite de la vigueur, de l'énergie, de la logique de ce réquisitoire; profit, parce qu'il fait penser et qu'il retient l'attention sur un des problèmes les plus délicats de la colonisation, sur les rapports du peuple dominateur avec les sociétés indigènes de ses possessions d'outre-mer. Le peuple français, dont s'occupe exclusivement M. de Saussure, agit envers les habitants asiatiques, africains ou autres de ses colonies d'une manière purement dogmatique en cherchant à les transformer à l'image des Français eux-mêmes; admettant que l'homme est partout le même, sous toutes les latitudes et sous tous les climats, il applique d'une façon constante la doctrine de l'assimilation, par l'éducation, par les institutions, par la langue. A quels déplorables résultats on arrive en pratiquant cette politique, M. L. de Saussure l'a pleinement montré dans son ou

vrage, et il convient de le féliciter de l'œuvre excellente d'éducation nationale qu'il a faite en l'écrivant, de souhaiter aussi que la Psychologie de la colonisation française soit beaucoup lue. Convaincra-t-elle beaucoup de monde? Je le voudrais, mais je n'ose l'espérer. M. de Saussure, d'ailleurs, en doute aussi : « Les partisans de l'assimilation, écrit-il en terminant, sont assurés pour longtemps encore d'une popularité sans conteste, et ils triompheront au congrès colonial de 1900 comme ils ont triomphé à celui de 1889. « Je le crois comme M. de Saussure, mais je suis certain que la lutte sera plus chaude encore qu'en 1889, et que la Psychologie de la colonisation française aura dès lors contribué à grossir le nombre des adversaires de l'assimilation.

[blocks in formation]

matériellement incapable de les entretenir en bon état et de les réparer.

Ce livre, étude sérieuse, faite avec une absence de passion et de parti pris à laquelle tous rendront hommage, se recommande à ceux qui s'intéressent non seulement au développement, mais à la conservation de nos forces maritimes, car, si l'on continue les mêmes errements pendant quelques années, notre sort pendant la prochaine guerre navale risque de ressembler à celui de l'Espagne.

J. de M.

Boers et Anglais, où est le droit? par Edniond DEMOLINS. Librairie de Paris, Firmin-Didot et Cie, in-8° de 24 p. Extrait de la Science sociale.

M. Edmond Demolins se plaît à cultiver parfois le paradoxe; jamais peut-être il ne l'a fait plus complètement que dans la brochure dont nous venons de transcrire le titre. Le vrai droit, à l'en croire, est constitué uniquement par la supériorité sociale et nullement par une occupation antérieure; or, comme les Boers se sont laissé dépasser par les Anglais, ils n'ont plus le droit pour eux et ce sont les Anglais qui le possèdent actuellement, parce « qu'ils possèdent la supériorité sociale ». Cette supériorité sociale, estil tellement avéré que les Anglais la possèdent? M. Demolins veut bien concéder du reste à ses lecteurs que <«<les Boers se distinguent par des qualités morales remarquables » et que sa théorie est susceptible de bouleverser des idées toutes faites; on ne peut que le remercier de cette condescendance.

[blocks in formation]
« PrécédentContinuer »