Histoire de la langue françoise ...

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Leblanc, 1812

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Fréquemment cités

Page 186 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir. Et réduisit la Muse aux règles du devoir.
Page 187 - Quand un roi fainéant, la vergogne des princes, Laissant à ses flatteurs le soin de ses provinces, Entre les voluptés indignement s'endort, Quoique l'on dissimule, on n'en fait point d'estime; Et si la vérité se peut dire sans crime, C'est avecque plaisir qu'on survit à sa mort.
Page 214 - Au mépris du bon sens, le burlesque effronté Trompa les yeux d'abord, plut par sa nouveauté : On ne vit plus en vers que pointes triviales; Le Parnasse parla le langage des halles : La licence à rimer alors n'eut plus de frein ; Apollon travesti devint un Tabarin.
Page 192 - L'absence ni le temps ne m'en sauraient guérir, Et je ne vois plus rien qui me pût secourir, Ni qui sût rappeler ma liberté bannie. Dès longtemps je connais sa rigueur infinie ; Mais, pensant aux beautés pour qui je dois périr, Je bénis mon martyre, et, content de mourir, Je n'ose murmurer contre sa tyrannie. Quelquefois ma raison par de faibles discours M'incite à la révolte et me promet secours...
Page 202 - Ces vieux palais, ces vieux arcz que tu vois, Et ces vieux murs, c'est ce que Rome on nomme.
Page 202 - L'antique orgueil, qui menassoit les cieux, Ces vieux palais, ces monts audacieux, Ces murs, ces arcs, ces thermes, & ces temples, Juge, en voyant ces ruines si amples, Ce qu'a rongé le temps injurieux, Puis qu'aux ouvriers les plus industrieux Ces vieux fragmens encor servent d'exemples.
Page 193 - M'incite à la révolte et me promet secours : Mais lorsqu'à mon besoin je me veux servir d'elle, Après beaucoup de peine et d'efforts impuissants, Elle dit qu'Uranie est seule aimable et belle Et m'y rengage plus que ne font tous mes sens.
Page 208 - ... L'érudition , autrefois si fastueuse, ne se montre plus que pour le besoin ; l'esprit même se cache, parce que toute la perfection de l'art consiste à imiter si naïvement la simple nature , qu'on le prenne pour elle. Ainsi on ne donne plus le nom d'esprit à une imagination éblouissante ; on le réserve pour un génie réglé et correct qui tourne tout en sentiment , qui suit pas à pas la nature toujours simple et gracieuse , qui ramène toutes les pensées aux principes de la raison ,...
Page 186 - Épier si des vers la rime est brève ou longue ; Ou bien si la voyelle, à l'autre s'unissant, Ne rend point à l'oreille un vers trop languissant. Et laissent sur le vert le noble de l'ouvrage.
Page 193 - D'un homme qui souffre et se plaint. Bien qu'il eût d'extrêmes souffrances, On voit aller des patiences Plus loin que la sienne n'alla. Il souffrit des maux incroyables, II s'en plaignit, il en parla : J'en connais de plus misérables.

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