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gera à propos, soit en l'abandonnant, soit en se permettant toute espèce de culture.

Comme les productions de la terre intéressent l'ordre social, des lois expresses surveillent l'insouciance ou le caprice des propriétaires; et même, à l'égard de celui qui se montreroit le plus actif, il y a d'autres lois qui tempèrent sa vivacité, en prohibant telle ou telle espèce de culture qui pourroit compromettre la salubrité de l'air, ou contrarier des vues politiques.

Ici se placent par conséquent les extraits de la législation rurale, sur l'obligation de tenir les terres en bon état, et sur la prohibition de certaines plantations telles que les rizières, le tabac, etc.

En parcourant la nomenclature des droits du propriétaire rural pour l'exploitation de son bien, nous en trouverons un grand nombre, dont il suffira d'indiquer les principaux.

Le cadre qui est propre à chacun de ces droits contient toutes les modifications établies par la législation rurale pour prévenir les inconvéniens qui pourroient résulter de l'usage indiscret de ces mêmes droits.

C'est dans ce chapitre qu'on voit figurer la législation relative à la chasse, la péche et à l'exploitation des bois; matière féconde en réglemens.

Enfin, ce chapitre est terminé par le droit du propriétaire de fouiller dans son domaine; objet du plus grand intérêt, et qui donne lieu de développer la législation des mines, minières, minerais et carrières.

Pense-t-on que ce soit là un chapitre sté

rile?

Mais ce n'est pas assez de bien fixer les DROITS du propriétaire dans l'exploitation personnelle de son domaine.

La manière de posséder les biens ruraux entraîne une autre branche de règlemens, qui se compose des instrumens, moyens et ustensiles indispensables pour l'exploitation et la jouissance du domaine rural.

Eh quoi! dira-t-on, y a-t-il donc une législation particulière pour les ustensiles et instrumens? Oui, sans doute, et une législation bien volumineuse, et du plus grand intérêt. Jugez-en par le tableau raccourci qui va être exposé :

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L'exploitation d'un domaine ne peut se maintenir qu'à l'aide de trois espèces de moyens et d'instrumens.

D'abord, et à la tête des moyens de culture, paroissent les serviteurs-domestiques de campagne, tels que bergers, charretiers, valets de charrue, filles de basse-cour vignerons, fendeurs, búcherons, moissonneurs, faucheurs, batteurs, etc.

Il existe entre cette classe de serviteurs et les propriétaires qui les emploient, des droits et des devoirs respectifs, établis par des lois et des réglemens.

C'est dans cette partie de la législation rurale qu'on trouve, entre autres choses, les mesures sévères pour prévenir le rassemblement des ouvriers et serviteurs de campagne dans les foires et marchés, leur coalition pour rançonner les maîtres et faire hausser les prix des travaux et des journées.

II

y est aussi question des propriétaires qui se coalisent pour rabaisser à vil prix les travaux et les journées des ouvriers.

La deuxième espèce de moyens et d'instrumens de culture se compose des che

vaux, bestiaux et troupeaux de moutons, bétes de charge, de trait et de monture, chiens de basse-cour et chiens de berger.

Dans cette section se placent aussi les règlemens relatifs à la vente des chevaux, qui autorisent l'annullation du marché, à l'aide de l'action dite rédhibitoire.

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Là se trouvent encore les règlemens sur le nombre de bestiaux que chacun peut entretenir chez soi, en raison de l'étendue de sa propriété.

A la suite de ces utiles animaux, considérés comme moyens d'agriculture, viennent les instrumens et ustensiles matériels, dont l'usage est modifié par les règlemens.

Il y a tel engrais qui est interdit, soit à cause de sa fétidité, soit par la saveur insalubre qu'il communique aux denrées.

Plusieurs ustensiles sont prohibés dans la moisson, dans les bois et dans l'eau. On conçoit quelle abondance de détails ce chapitre peut fournir à l'ouvrage.

Enfin, paroît la troisième espèce de moyens, qui gisent dans l'exercice de certains droits sur le terres et dans les bois

d'autrui, inséparables de l'agriculture, tels que le droit de parcours, d'usage, d'abreuvoir, de passage, d'irrigation, de puisage, de prise d'eau, de fouille, de pacage, de pâturage, de vaine páture, etc.

Il n'y a pas un de ces droits qui ne fournisse à la législation rurale un article inté ressant ; et l'on ne contestera pas qu'ils ne fassent essentiellement partie de la manière de posséder.

Tout ce qui vient d'être dit sur ce titre n'embrasse que les DROITS du propriétaire rural. Mais la manière de posséder se composant aussi de devoirs et obligations, cette considération forme l'objet d'une section particulière.

Or, ces devoirs et obligations se considè rent sous trois rapports.

1o. Avec le gouvernement et l'ordre public.

2o. Avec les propriétés voisines.

3o. Avec les individus ( abstraction faite de la qualité de propriétaires).

Les DEVOIRS, Sous le rapport de l'ordre public, comprennent: 1°. l'obligation de four

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