Le Correspondant, Volume 55 ;Volume 91

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Charles Douniol, 1875
 

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Fréquemment cités

Page 895 - Je proteste que personne n'admire Cicéron plus que je fais ; il embellit tout ce qu'il touche, il fait honneur à la parole, il fait des mots ce qu'un autre n'en saurait faire ; il a je ne sais combien de sortes d'esprit ; il est même court et véhément toutes les fois qu'il veut l'être, contre Catilina, contre Verrès, contre Antoine.
Page 216 - Staël se trouvait alors peuplé, disait-il, de quatre à cinq tribus différentes: des membres du gouvernement présent, dont elle cherchait à conquérir la confiance; de quelques échappés du gouvernement passé, dont l'aspect déplaisait à leurs successeurs; de tous les nobles rentrés, qu'elle était à la fois flattée et fâchée de recevoir; des écrivains qui, depuis le 9 thermidor, avaient repris de l'influence, et du Corps diplomatique, qui était aux pieds du Comité de Salut public...
Page 57 - Qu'un jeune homme. . .— Ah ! je sais ce que vous voulez dire, A répondu notre hôte : Un auteur sans défaut, La raison dit Virgile, et la rime Quinault.
Page 43 - La Convention était bloquée; quatre-vingt mille hommes armés entouraient les Tuileries. Cent soixante-trois bouches à feu, des grils et du charbon pour faire rougir les boulets, tel était l'appareil avec lequel on venait dicter des lois à la représentation nationale. On croirait à ce récit que tout Paris était armé contre nous? Il n'en était rien. De ces quatre-vingt mille hommes, soixante-quinze mille ignoraient pourquoi on leur avait fait prendre les armes. Loin de nous attaquer, ils...
Page 861 - Arrête que tous les membres de cette assemblée prêteront, à l'instant, serment solennel de ne jamais se séparer, et de se rassembler partout où les circonstances l'exigeront, jusqu'à ce que la constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides...
Page 942 - Sur la terre mouillée, les harnais, les armes prises dans mes attaques, nageaient dans le sang des ennemis comme dans un fleuve ; car les chars de bataille, qui enlèvent hommes et bêtes, avaient dans leur course écrasé les corps sanglants et les membres. J'entassai les cadavres de leurs soldats comme des trophées, et je leur coupai les extrémités. Je mutilai ceux que je pris vivants, comme des brins de paille, et pour punition je leur coupai les mains.
Page 473 - On se fonde sur les chouans, sur la pauvreté publique, sur les finances, sur les Jacobins, et autres lieux communs qui font fortune depuis l'origine de la guerre. Moi, je vois un pouvoir immense entre les mains d'un homme qui saura s'en servir, et qui a pour lui l'armée et le public. Ceci est un ordre tout nouveau dans la révolution ; il faut bien se dire que les dix-huit vingtièmes des Français sont parfaitement indifférents à la république et à la monarchie ; mais qu'ils doivent être...
Page 890 - Il paroit en Seneque qu'il preste un peu à la tyrannie des Empereurs de son temps, car je tiens pour certain que c'est d'un jugement forcé qu'il condamne la cause de ces généreux meurtriers de Csesar; Plutarque est libre par tout.
Page 304 - Peuple français, peuple de frères, Peux-tu voir, sans frémir d'horreur, Le crime arborer les bannières Du carnage et de la Terreur!
Page 259 - AINSI, quand l'aigle du tonnerre Enlevait Ganymède aux cieux, L'enfant, s'attachant à la terre, Luttait contre l'oiseau des dieux; Mais entre ses serres rapides L'aigle pressant ses flancs timides, L'arrachait aux champs paternels; Et, sourd à la voix qui l'implore, II le jetait, tremblant encore, Jusques aux pieds des immortels. Ainsi quand tu fonds sur mon âme, Enthousiasme, aigle vainqueur, Au bruit de tes ailes de flamme Je frémis d'une sainte horreur; Je me débats sous ta puissance...

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