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(Ier CAHIER.) Trimestre de Janvier 1828.

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EXTRAIT

DES TRAVAUX

DE LA SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

EXTRAITS

DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ.

Séance du 10 Janvier 1828.

Un membre témoigne le désir que la Société s'occupe d'envoyer à la ferme-modèle du Gouvernement, s'il est possible, un élève du département, afin que cet élève, revenu dans son pays natal, y propage les nouveaux modèles d'agriculture. Sa proposition ayant obtenu l'assentiment de la Société, une Commission est nommée par M. le Président pour prendre des renseignements sur cette ferme-modèle, et sur les moyens à employer pour proposer et faire agréer cet élève.

Cette commission se compose de MM. Néel, Marquis et Delabarre.

Séance du Samedi 19 Janvier 1828.

Une lettre adressée à la Société par M. le Préfet, fait connaître le texte d'une délibération prise par le. Conseil général, lors de sa dernière session; Jaqueile exprime l'intention de décerner un prix de 1000 francs au cultivateur qui aura, proportionnellement à l'étendue de son exploitation, engraissé à l'étable le glus grand nombre de bestiaux.

M. le Préfet invite la Société à s'occuper de rédiger un programme, qui règle les conditions à exiger pour concourir au prix.

M. le Secrétaire perpétuel fera connaître à M. le Préfet que la Société s'occupe de remplir son vœu, et M. le Président nomme une Commission à cet effet; elle est composée de MM. Vanier, Justin, du Lesmont, de Saulcy, Marquis et Leprévost, vétérinaire.

M. le Secrétaire perpétuel expose à la Société que l'une des deux caisses de glands de chêne-quercitron expédiés d'Amérique, a été distribuée à la Société; qu'il paraît naturel de ne disposer de la seconde qu'en faveur d'une ou deux personnes qui s'engageraient à les cultiver en grand que deux propriétaires se présentent pour obtenir cette caisse, savoir: M. Vanier et M. le comte de Grosmesnil.

Après quelques observations, et après avoir entendu M. Vanier lui-même, qui, déjà propriétaire d'une caisse de glands de chêne-quercitron qu'il se propose de planter dans le voisinage d'Honfleur, déclare qu'il est préférable d'accueillir la demande de M. le comte de Grosmesnil, la Société décide que la caisse dont il s'agit sera confiée à ce propriétaire.

M. le Secrétaire perpétuel et M. Dubreuil sont invités à rédiger un projet des clauses et conditions à lui imposer, et qui sera soumis à la Société.

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Séance du 24 Janvier 1828.

M. Dubuc donne lecture d'une notice intitulée: Encore un mot sur le puceron dit lanigère, sur sa destruction et sa disparition, etc. Il résulte des observations de M. Dubuc, que le puceron dit lanigère se détruit de lui-même, et que plusieurs contrées de la Normandie en sont purgées par l'effet de cette destruction spontanée, s'il est permis de parler ainsi, ou par toute autre cause indiquée dans le mémoire.

M. Justin donne ensuite lecture d'une notice intitulée : Observations sur les semoirs.

Séance du 29 Février 1828.

M. Vanier, chargé d'examiner une notice envoyée par M. Hennet, sur les moutons à longue laine de race anglaise, fait un rapport extrêmement intéressant à cet, égard; il le termine en exprimant le voeu que M. Leprévost, vétérinaire, soit invité à rédiger une instruction. particulière concernant l'éducation des moutons, basée sur celle de M. Hennet, et appropriée au mode général de culture du département. La Société, par l'organe de son président, adresse cette invitation à M. Leprévost.

Séance du 13 Mars 1828.

M. Marquis lit une notice sur la conservation de la crême, il présente un échantillon de beurre fait avec de la crême ainsi conservée pendant près de quatre années. Cette notice est réservée pour être lue en entier à la séance publique.

Séance du 27 Mars 1828.

M. le Président annonce qu'il a reçu un mémoire

concernant la question mise au concours par la Société, relativement à un nouveau pressoir à cidre. Ce mémoire est renvoyé à l'examen d'une Commission composée de M. Lecarpentier, Toussin et Vanier.

M. Dubuc lit une note concernant la préparation du beurre avec de la crême gardée pendant quatre ans, par M. de Corcelle, propriétaire rural, correspondant de la Société; il dépose, comme échantillon, sur le bureau, un pot de beurre salé, préparé avec cette crême.

Le même membre donne lecture d'une première notice sur le ramollissement du plâtre cru par son enfouissement dans le fumier. Il dépose sur le bureau plusieurs échantillons de plâtre qui sont demeurés enfouis plus ou moins long-temps. Il donne à cet égard diverses explica- / tions intéressantes, et qui doivent faire désirer vivement que M. Dubue continue ses recherches, dont utilité est appréciée.

L. P......r.

RAPPORT sur le Scarificateur; par M. Goube.

Dans l'ouvrage que vous me renvoyâtes la dernière séance, se trouve un éloge complet de l'instrument aratoire connu sous le nom de scarificateur, dont je ne sache pas que l'usage soit adopté dans nos contrées. Cet instrument paraît être imité de l'extirpateur. Il en diffère en ce que, au lieu des barres de fer qui portent les pieds, il présente des espèces de coutres courbés en avant, qui pénètrent dans le sol, préalablement ameubli par les labours, ét ramènent à la surface les racines de chiendent et d'autres mauvaises herbes; il agit à la fois comme une charrue et comme une herse. Les coutres ne doivent

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