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cent sur le prix des instruments aratoires dont ils feront l'acquisition dans les ateliers de l'établissement, ainsi que sur le prix de la pension de leurs fils ou de leurs néveux qu'ils placeront à l'école; ils auront de plus le droit de nommer aux places gratuites.

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On entre ensuite dans tous les détails de chiffres relatifs aux bénéfices présumés que chaque action doit rapporter. Monsieur Huzard fils a fait un extrait des remarques sur la tenue des bestiaux à l'étable, par Josiah Quinci; dans cette première partie, l'auteur a traité brièvement de ce qu'on avance en faveur et contre cette méthode de nourrir les bestiaux; et il promet de faire connaître, dans les numéros suivants, le résultat de sa pratique, relativement à cette nouvelle méthode.

Un article sur le houblon est relatif à sa culture dans les Vosges, et au peu de soin qu'on apporte à le récolter, d'où il résulte qu'il est bien inférieur en qualité au houblon de la Belgique. L'auteur indique les améliorations commencées, et qui font espérer que bientôt les houblons des Vosges pourront soutenir la concurrence avec ceux qui, jusqu'alors, leur étaient supérieurs.

Dans notre département, le boublon n'est cultivé que dans quelques communes de l'arrondissement de Neufchâtel, et n'occupe qu'une très-petite place dans notre agriculture.

Un mémoire sur la forme des animaux, relativement à leur amélioration, par M. Cline, chirurgien anglais, offre quelque intérêt.

Les formes des animaux domestiques ont été beaucoup améliorées par les soins qu'on a mis à choisir les animaux les plus avantageux à élever; mais il est un point sur lequel les opinions ont beaucoup varié, c'est de savoir si les croisements sont indispensables à l'amélioration.

On a généralement supposé, dit l'auteur, que les races d'animaux étaient améliorées par l'emploi des mâles

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les plus forts, et il en est résulté des produits d'une taille élevée, mais d'une conformation vicieuse et difficile à engraisser. Il donne la préférence aux mâles d'une bonne conformation, et dont la taille est en rapport avec celle de la femelle, plutôt plus bas que plus haut; mais il veut que celles-ci aient la poitrine et l'abdomen amples; les principaux viscères remplissant plus aisément leurs fonctions, l'animal jouira d'une santé vigoureuse, le fœtus acquerra plus de développement, et le part se fera avec plus de facilité. On remarque cette heureuse conformation dans les brebis anglaises à laine longue, et dans la belle espèce mérine.

Nous ne partageons pas entièrement l'opinion de M. Cline, quant au choix des chevaux, des taureaux et des béliers destinés à la reproduction. Il est incontestable que des mâles d'une taille trop élevée et d'une conformation vicieuse donneront de mauvaises productions (r); mais les espèces ayant une tendance naturelle à perdre de leur taille, une femelle de taille moyenne devra toujours être fécondée par un mâle plus haut qu'elle, et réunissant, autant que possible, une conformation en rapport avec celle de la femelle. 7

de Quelques personnes font sailler des juments de grande

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360(1) La race des chevaux cotentins, jadis tant recherchés pour
l'attelage, par
la beauté et la régularité de leurs formes et leurs
rares qualités, s'est abâtardie par des croisements avec des étalons
danois, qui sont généralement hauts sur jambes, serrés de poitrine,
et qui ont la tête longue et busquée. On s'est aperçu trop tard du
mal que ces croisements avaient produit et vingt-cinq ans de tra-
vaux et de sacrifices de toutes espèces de la part des éleveurs, n'ont
encore pu faire disparaître, dans notre race normande, les défauts
que
la race danoise
y a apportés.

taille par des étalons plus petits qu'elles, dans l'intention de corriger dans la production les défauts de la mèré; ils tombent dans la même erreur que ceux x qui donnent

à de petites juments des étalons trop élevés, et n'obtiennent que des poulains décousus et d'une conformation vicieuse.

Les cornes étant une arme inutile aux animaux domestiques, M. Cline conseille d'écarter de la reproduction les animaux qui en sont pourvus; il pense que la nourriture destinée à alimenter les cornes et les os du crâne, beaucoup plus épais dans les animaux qui en sont armés, se porterait sur quelque autre partie, et contribuerait à un plus prompt engraissement de l'animal.

So La plupart des races de moutons anglais sont dépourvues de cornes: serait-ce à ce jeu de la nature qu'elles devraient la faculté qu'elles ont de prendre un extrême embonpoint? On ne remarque pas que l'espèce de vaches sans cornes engraisse plus facilement que d'autres. Ce sont des questions de physiologie qu'il serait très-essentiel d'approfondir. Collor

SC

M. Cline fait judicieusement remarquer que les anglais ont amélioré leur race de chevaux, et lui ont donné le dégré de supériorité qu'elle possède par des croisements avec des étalons arabes et barbes, naturellement trèspetits. Les mêmes remarques ont été faites en Normandie, et l'on sait que les chevaux d'origine orientale ont exclusivement la faculté de produire beaucoup plus haut qu'eux dans nos climats tempérés.

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EXTRAIT

D'UN rapport de M. Prévost, pépiniériste, sur les cahiers de mars, avril et mai 1827, du Journal des propriétaires ruraux du midi de la France.

Dans un mémoire sur la culture perfectionnée de la pomme de terre et de la betterave champêtre, M. Lacroix fils fait connaître l'utilité d'une charrue de son invention pour arracher les pommes de terre, et qui en extirpe en une heure de quoi occuper huit ouvriers pendant un jour à les ramasser. Cette charrue, appelée charrue Lacroix, laboure à un pied de profondeur, ce qui porte à croire, ou qu'elle est d'une force et d'une construction particulières, ou que le terrein dans lequel on l'emploie est léger et profond.

M. Lacroix se sert aussi, pour couper les racines de betteraves et les tubercules de pommes de terre par tranches de deux lignes d'épaisseur, afin de les faire servir à la nourriture des bestiaux, d'une machine particulière qu'il a fait construire dans son atelier agricole. Il assure qu'au moyen de cette machine, de laquelle d'autres agronomes ont également fait un usage avantageux, un enfant de douze ans peut réduire en tranches 7 quintaux de racines par chaque demi-heure.

Il est à regretter que M. Lacroix ne donne pas la description détaillée de ces deux instruments utiles.

La chaleur développée par la fermentation dans des tas de fourrages recueillis humides, paraît en avoir quelquefois amené la combustion spontanée. M. Magnes-Lahens, d'après M. Bartholdi, conseille, pour empêcher cet accident, de mettre entre chaque couche de foin ou d'autre.

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fourrage suspecté de contenir de l'humidité, quelques poignées de sel de cuisine décrépité. Ce sel, suivant M. Bartholdi, obvie aux effets de l'humidité en l'absorbant, et rend de plus le fourrage plus salubre et de meilleure qualité pour les animaux dont il excite l'appétit.

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HYGIÈNE.

EXAMEN des différents systèmes d'éducation des mérinos; lu à la Société d'agriculture de Versailles, par M. Bourgeois, propriétaire-cultivateur.

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Les bêtes à laine fine d'Espagne ont successivement été un objet d'envie pour toutes les puissances de l'Europe, qui ne possédaient que des laines grossières. La Suède, la première, dès 1723, et la Saxe ensuite, en 1765, firent tous les sacrifices nécessaires pour introduire les mérinos sur leur sol, et pour les y acclimater. Vingt ans plus tard, Louis XVI n'obtint que comme une faveur, de son frère le roi d'Espagne, la faculté d'extraire des plus belles cavagnes le troupeau qu'il fit importer en France et placer dons son domaine de Rambouillet. L'Angleterre tenta aussi, mais sans soccès, ce genre d'amélioration,

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