Images de page
PDF
ePub
[ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

rateau à roulettes, de Rambouillet; le modèle d'une machine à battre les grains, avec son manége; un modèle de hache-paille; le butoir de M. Malétras.

Indépendamment de cette collection, M. Lemarié, de Touffreville-la-Corbeline, notre estimable correspondant, a fait hommage à la Société d'une charrue à une roue, sans avant-train, que l'intelligence de cet habile cultivateur a portée à un dégré de perfection qui doit faire désirer que cette charrue soit généralement adoptée; ainsi que d'une seconde charrue sans avant-train, servant de régulateur. Il vient encore récemment de lui offrir des modèles, qui sont exposés ici, tels qu'un manége portatif destiné à mettre en mouvement une machine à battre les céréales, ainsi qu'à brasser les pommes; un second manége portatif, destiné aux mêmes usages; un extirpateur, ou scarificateur, à deux chevaux : ce modèle, construit en grand, est dans les proportions d'un à trois; une houe à cheval, pour cultiver entre les lignes de carottes, betteraves, etc.: ce modèle est à un instrument semblable construit en grand comme un est à trois; un modèle de jambes de houe de cultivateur, à cheval, à trois, cinq ou sept jambes; une cuve montée pour pressurer le marc des pommes à cidre, ou presse économique; enfin un semoir à plâtre. Tels sont les précieux modèles dont notre obligeant collègue a enrichi notre collection: aussi la Société a-t-elle cru devoir lui signaler publiquement l'hommage de sa reconnaissance. Elle invite MM. les cultivateurs à profiter du jour qu'elle a assigné, pour visiter le dépôt de ces instruments, et y puiser tous les renseignements dont ils peuvent avoir besoin.

Ce qu'il y a de plus flatteur pour la Compagnie, c'est d'offrir à vos regards une machine à battre les céréales, perfectionnée par notre jeune collègue M. Agne..

ray fils. La principale pièce de cette machine est un volant monté sur deux croisillons en fer, portant huit traverses ou fléaux garnis de fer, servant à battre les épis; il tourne sur deux coussinets placés sur le bâtis. Dans l'intérieur même de la machine, et par-dessous ce volant est un grillage en fonte, d'une seule pièce, formant un demi-cercle: il est assujéti par quatre fortes vis, afin de pouvoir, à volonté, ou l'approcher ou l'éloigner du volant, suivant la nature du grain.

La machine se trouve alimentée par deux forts cylindres en fonte, cannelés, commandés par plusieurs roues d'engrenages; ce qui présente infiniment de légèreté, et occasionne beaucoup moins de frotte

[graphic]

ment.

Sur l'un des côtés est placée une table, destinée à recevoir successivement la portion des gerbes qui doit passer sous les cylindres.

La machine peut être mue par toute espèce de moteur, et un simple manége suffit, avec un cheval, pour la mettre en mouvement.

Les machines de grande dimension, telles que celle qui est sous vos yeux, Messieurs, peuvent battre. par jour, en dix heures de travail, 400 à 450 gerbes de blé, et plus même, si l'homme chargé d'entretenir les cylindres est intelligent.

Deux hommes suffisent pour le service de cette machine celui qui, comme nous venons de le dire, entretient les cylindres, et le second pour botteler les pailles à mesure qu'elles sortent de la machine qui réunit à tous ses avantages celui de conserver ces pailles de manière à ce qu'elles ne soient pas coupées.

Le grain se trouve extrait des épis de manière à

[graphic]

( 33 )

Sa laine a été vendue, cette année, trois francs la livre lavée à dos, tandis que les laines métis ne se vendent que trente-quatre à trente-cinq sous. Il s'est décidé à tondre ses agneaux sur la demande d'un fabricant d'Elbeuf, qui est dans l'intention de mêler de la laine d'agneaux avec de la laine mère, pour donner aux draps plus de douceur et de finesse; cette laine d'agneaux se vend vingt-cinq sous la livre. De ce mélangé, dont l'efficacité paraît être déjà constatée, résulterait pour les cultivateurs le précieux avantage de vendre facilement leur laine d'agneaux, et d'obtenir à la deuxième tonte une laine de qualité supérieure, comme les expériences faites cette année chez M. Dargent l'ont démontré.

Pour donner à la laine de son troupeau le plus haut degré possible de finesse, M. Havard a soin d'en écarter chaque année les individus dont la laine n'est pas trèsfine, et ceux qui portent les plus légères traces de ces poils connus vulgairement sous le nom de jarre. Il s'est adressé à M. Ternaux pour obtenir un bélier des plus fins de l'espèce mérinos; à cet effet il lui a envoyé des échantillons de laine de ses brebis. Par une réponse qui nous a été communiquée, M. Ternaux déclare franchement que dans l'espèce mérine il n'a pas plus fin que les échantillons que le sieur Havard lui a envoyés, mais qu'en introduisant l'espèce saxonne dans son troupeau, sa laine acquerrait un nouveau degré de finesse. Le haut prix des béliers saxons (600 fr.) n'a point arrêté M. Havard, et, pour commencer, il en a demandé un pour la monte de cette année.

[ocr errors]

Nous avons déjà eu la satisfaction de vous annoncer Messieurs, que, dans nos excursions agronomiques, nous avons souvent l'occasion de remarquer des progrès, des améliorations en économie rurale, et M. Havard nous en offre un nouvel exemple. Cet habile cultivateur ne borne pas à l'éducation des moutons

son zèle et ses recherches pour les progrès de l'art agricole :

1o Son genre de culture nous a paru bien entendu ; 2o I fait, avec beaucoup de succès, usage du scarificateur, dont le modèle lui a été fourni par notre correspondant M. Lemarié ;

3o Il se sert, depuis long-temps, d'une machine à battre les céréales, à laquelle il vient de donner un nouveau dégré de perfectionnement, dont la nécessité lui avait été démontrée par l'expérience;

4 Il fait également usage d'un rouleau à cannelures circulaires pour battre ou rouler, après l'hiver, les blés déchaussés. Cet instrument remplace, avec beaucoup d'avantage, les roues des lourds charriots qu'on promène ordinairement sur les terres pour cette utile opération. Au moyen d'un coffret qui le surmonte, on peut le charger de poids, selon que l'état des terres l'exige;

5o Enfin, Messieurs, on a essayé en notre présence les forces suédoises à tondre, dont vous avez fait l'acquisition. Plusieurs cultivateurs distingués qui s'étaient réunis à M. Havard pour tondre ses agneaux, en ont successivement fait l'essai, et les ont trouvées trèscommodes. La légère courbure des lames de cet instrument évite aux moutons des piqûres souvent dangereuses, et la peau est tondue de très-près. M. Havard (homme d'ailleurs fort intelligent) s'est de suite servi des forces suédoises avec autant de facilité que si cet instrument lui eût été familier; et quelques instants d'apprentissage ont suffi à ses confrères pour obtenir les mêmes résultats. Les forces suédoises seront encore plus commodes pour tondre les moutons que pour opérer sur des agneaux, dont la laine présente moins de prise.

Nous avons déjà dit, Messieurs, que M. Havard ne pouvait pas prétendre au prix de deux cents francs

7

proposé par la Société, pour la tonte des agneaux de six mois. Il n'a pas rempli les formalités exigées par le Programme, et d'ailleurs les délais pour le concours étaient expirés. Nous avons aussi fait connaître qu'il avait eu un autre motif pour tondre ses agneaux; cependant, Messieurs ce cultivateur mérite un encouragement : nous avons l'honneur de vous proposer de lui décerner une médaille d'argent, et de l'admettre au nombre de vos associés correspondants.

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »