Légende des siècles: Première série. Histoire--les petites épopées

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Hachette, 1882 - 395 pages
 

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Page iv - ... faire apparaître dans une sorte de miroir sombre et clair cette grande figure une et multiple, lugubre et rayonnante, fatale et sacrée, l'Homme ; voilà de quelle pensée, de quelle ambition, si l'on veut, est sortie La Légende des Siècles.
Page 12 - Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts. Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres, II vit un œil, tout grand ouvert dans les ténèbres, Et qui le regardait dans l'ombre fixement. — Je suis trop près, dit-il avec un tremblement.
Page 26 - BOOZ -ENDORMI Booz s'était couché de fatigue accablé ; II avait tout le jour travaillé dans son aire; Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ; Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.
Page 365 - La brume redoutable emplit au loin les airs. Ainsi qu'au crépuscule on voit, le long des mers, Le pêcheur, vague comme un rêve, Traînant, dernier effort d'un long jour de sueurs, Sa nasse où les poissons font de pâles lueurs, Aller et venir sur la grève, La Nuit tire du fond des gouffres inconnus Son filet où luit Mars, où rayonne Vénus, Et, pendant que les heures sonnent, Ce filet grandit, monte, emplit le ciel des soirs, Et dans ses «laillles d'ombre et dans ses réseaux noirs Les constellations...
Page 29 - Les collines ayant des lys sur leur sommet. Ruth songeait et Booz dormait; l'herbe était noire; Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement; Une immense bonté tombait du firmament; C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.
Page 300 - En partant du golfe d'Otrante, Nous étions trente ; Mais, en arrivant à Cadiz, Nous étions dix.
Page 26 - II n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge. Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril. Sa gerbe n'était point avare ni haineuse; Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse, — Laissez tomber exprès des épis, disait-il.
Page 29 - Booz ne savait point qu'une femme était là, Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle, Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle; Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.
Page 335 - O penseur, tu médites? Veux-tu trouver le vrai sous nos brumes maudites? Crois, pleure, abîme-toi dans l'insondable amour! Quiconque est bon voit clair dans l'obscur carrefour; Quiconque est bon habite un coin du ciel.
Page 379 - Nef magique et suprême! elle a, rien qu'en marchant, Changé le cri terrestre en pur et joyeux chant. Rajeuni les races flétries, Établi l'ordre vrai, montré le chemin sûr, Dieu juste ! et fait entrer dans l'homme tant d'azur Qu'elle a supprimé les patries...

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