Œuvres anciennes (Œuvres posthumes) revues, corrigées et mises en ordre par D.C. Robert, Volume 1

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Page 17 - Mais au peuple surtout sauvez l'abus amer De sa subite indépendance. Contenez dans son lit cette orageuse mer. Par vous seuls dépouillé de ses liens de fer, Dirigez sa bouillante enfance. Vers les lois, le devoir, et l'ordre, et l'équité, Guidez, hélas ! sa jeune liberté. Gardez que nul remords n'en attriste la fête. Repoussant d'antiques affronts , Qu'il brise pour jamais , dans sa noble conquête , Le joug honteux qui pesait sur sa tête Sans le poser sur d'autres fronts.
Page 167 - ... de bourgeoisie, étant celle qui est placée à distance égale entre les vices de l'opulence et ceux de la misère, entre les prodigalités du luxe et les extrêmes besoins, fait essentiellement la masse du vrai peuple, dans tous les lieux et dans tous les temps où l'on donne un sens aux mots qu'on emploie ; que cette classe est la plus sobre, la plus sage, la mieux active, la plus remplie de tout ce qu'une honnête industrie enfante de louable et de bon ; que, lorsque cette classe entière...
Page 75 - Des voyageurs arrêtés, des voitures fouillées et retenues au hasard et sans ordre du magistrat, tant d'autres tumultueux, plébiscites ne valent pas mieux à ses yeux que des lettres de cachet : il ne le dissimule pas ; il ne sait pas plus ramper dans les rues que dans les antichambres. Aujourd'hui que toutes les passions sont agitées par...
Page 307 - ... sa férocité royaliste à sa férocité démagogique, et, à l'aide de ce parallèle, lui ont assuré une place parmi les imposteurs les plus lâches et les plus versatiles qui aient jamais rampé autour de la puissance, et trai.
Page 38 - Et , quand la société dure depuis assez long-tems pour que tout cela soit dans tous une habitude innée, et soit devenu une sorte de religion, je dirais presque de superstition , certes, alors un pays a le meilleur esprit public qu'il puisse avoir.
Page 18 - Craignez vos courtisans avides, 0 peuple souverain ! A votre oreille admis , Cent orateurs bourreaux se nomment vos amis. Ils soufflent des feux homicides. Aux pieds de notre orgueil prostituant les droits, Nos passions par eux deviennent lois.
Page 157 - Jacobins, s'est souvent occupée, comme on le voit par le journal de ses séances, des moyens de ramener et d'assurer le calme dans Paris et dans le royaume. Quoique je n'aie jamais été membre de cette Société, et que je ne l'aie même jamais vue, je me joins cette fois à elle du fond du cœur pour adhérer à ce vœu qu'elle prononce et qui est celui de tout bon citoyen. Et comme il faut connaître la -véritable source des maux pour en découvrir le remède, je vais, sans m'arrêter à quelques...
Page 170 - J'ajouterai que j'ai dessein de vous adresser de temps en temps quelques articles, que je signerai, dans lesquels, me présentant sans ménagement et sans crainte à l'honorable inimitié des brigands à talons rouges et des brigands à piques, je tâcherai, autant qu'il sera en moi, de venger la justice, l'humanité, l'honnêteté publique, des outrages journaliers qu'elles reçoivent de cet abominable amas de brouillons qui vivent de la liberté, comme les chenilles vivent des arbres fruitiers...
Page 41 - Excusera-t-on , expliquera-t-on dans des hommes cette horrible soif de sang, cet horrible appétit de voir souffrir, qui les porte à se jeter en foule sur des accusés qu'ils n'ont jamais connus, ou sur des coupables dont les crimes ne les ont jamais atteints, ou encore sur des hommes surpris dans des délits de police...
Page 160 - Et quelques centaines d'oisifs réunis dans un jardin ou dans un spectacle, ou quelques troupes de bandits qui pillent des boutiques, sont effrontément appelés le peuple; et les plus insolents despotes...

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