E T FANCHONNETTE, PASTORALE. SCENE PREMIERE. JEROM E, seul. AIR: Quand tu battras la retraite, &c. Tour à la bonne franquette, Je ne sais pus que d'venir, Du d'puis qu'la bell' Fanchonnette Pour l'oublier j'ons beau boire, Ça n'empêche pas qu' l'amour AIR Apprends-moi t'à parler, N'avez-vous pas vu l'horloge! &c. Mais pour que ç't'amour m'acheve, ... (Il se cache. ) SCENE I I. FANCH ONNETTE, seule. AIR Ce ruisseau qui dans la plaine, &c. RÈS l' matin, sous ce feurliage, Je vians pour prendre le frais ; Des oisiaux le gazouillage M'y fait r'venir tout exprès. J'n'avons pas d'goût pour les hommes. Pourquoi ça, dira queuqu'zuns? On est farm', tant qu'on z'est libre; V'là d'où viennent les faux pas. Bis. SCENE I I I. JEROME, FANCHONNETTE. FANCHONNETTE. AIR: Je ne suis pas si diable, &c. Bon joux, belle Fanchon. FANCHONNETTE. Ha mon Dieu! vous v'là comme JÉRÔME. Je ne dors pus, ça m' seche. FANCHONNETTE. Pauvre petit mignon ! Quoi qui vous en empêche? JÉRÔME. C'est Curpidon. Qui par l' p'tit bout avoit le fil, Y m'a fait une bréche Qu'en vaut ben mil. D'pris ç'tems-là j'endure Un chien d'mal qui redoube encor; Faut qu'j'ai la vie dure, Pour n'en êtr' pas mort. AIR: Buvons à nous quatre, &c. Une mariniere, D'un p'tit air malin, Comm' ça, par darriere, Bis. AIR: Par un beau jour de Pentecôte, &c. Avec tout ça, ma parsonniere FANCHONNETTE. Oubliez-la, c'est la magnere D'avoir pus d'bonheur que d'malheur, JÉRÔME. Oh! quand on a vu les attraits d'ses appas, On a beau vouloir l'oublier. FANCHONNETT E. AIR Tarare, ponpon, &c. Selon l'goût d'vot' façon, alle est donc ben gentille? JÉRÔME. Gentille comme un coeur alle a les yeux si doux D'être son cher zépoux. FANCHONNETTE. Qui c'est donc que ç'te fille? JÉRÔME. C'est vous. FANCHONNETT E. AIR: Qui veut savoir l'histoire, &c. Ha vous gouayez, Monsieu Jérôme: Si fait, foi d'honnête homme. T'nez, la beauté zer ma Fanchon. AIR L'Amour est un chien de vaurien, &c. L'Amour pour me rendre a noureux Il met les fers au feu; Rendez-li ç'qu'il vous prête |