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<< Mon p'tit cœur, vous n' m'aimez guère, » Car tout ça n' vous touche pas; « Hélas!

» Vous n' m'aimez pas! »

« Je rôtis de vos appas,

Vous n'en êtes que plus fière;
Mon cœur pousse des hélas
Qui feraient fendre une pierre;
Vous m' réduisez au trépas :
Mon p'tit cœur, » etc.

Quand vous allais tout là-bas,
Dans les champs de votre père,
D'oeufs durs, de fromage gras
J'emplis votre panetière,
Je vous y donne le bras:
Mon petit cœur, etc.

Je n' fais plus que tras repas,
Et devant votre chaumière,
Tout d'bout comme un échalas,
Je passe la nuit entière ;

Mes soupirs font peur aux chats:
Mon p'tit cœur, etc.

Lison, voulant fuir Colas,'

Sentit rompre sa jarr❜tière ;

Ça l'i fit faire un faux pas:

Ah! méchant! qu'allez-vous faire? Vous m' mettrez dans l'embarras:

Je l' vois bien, vous n' m'aimez guère,

etc.

Finirez-vous donc, Colas?

J' l'irai dire à votre mère.

Ouf!... vous me tordez le bras;

Agit-on de c'te manière?

Quel tourment j'endure, hélas!

Aye! aye! aye! vous n' m'aimez guère,

etc.

Il prit deux baisers ou tras

Sur le sein de la bergère,
Puis il se croisit les bras,
Et resta là sans rien faire.
Vous êtes donc las, Colas?

Je l'vois bien, vous n' m'aimez guère,
Car tout ça n' vous touche pas.

Hélas!

Nous n' m'aimez pas.

DE LA BORDE.

Rondes à danser.

33

C'EST

THOMAS.

(N.. 83 ).

'EST le biau Thomas

Qu'est passeú de not' rivière;

Les amans n' l'aim'nt pas,
Et les mamans ne l'aiment guère :
S'il passe un garçon,

« Vit', payez moi donc : »

Allons, allons, payez-moi, et entrez.

'Un ins

tant, monsieur Thomas: vous qui êtes si poli, d'orPayez, ou sinon, - Eh! v'là vot' paye

dinaire!

ment.

Mais il passe gratis les filles,

Quand ell' sont jeunes et gentilles.

Thomas, vraiment,

Est accommodant.

Avec sa maman,
Alix arrive au passage;

}

Bis
en chœur.

La barque à l'instant,
Touche et s'éloigne du rivage;
Alix dans l' bateau,

La mère au bord d' l'eau ;

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Monsieur Thomas, monsieur Thomas, vous m'oubliez ! — La mère, l' courant m'entraîne ; je revien

drai. Ma fille! ma fille! Elle n' court aucun ris

-

que. C'est indigne! c'est indigne!

Tout ça s'arrange de la sorte,
Qu' la fill' rit, et la mèr' s'emporte.
Thomas, vraiment,

Est accommodant.

Il touch' l'aut' bord,

Et revient chercher la mère.
On sent ben qu' d'abord

Ell' n' pouvait parler, d' colère;
Mais en arrivant :

« T'nez, v'là vot' argent.

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Allons, prenez; que j'aille rejoindre ma fille

Comm' vous m' r'gardez! sujet. Mais la mère....

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Prenez donc, mauvais

Pourquoi refusez-vous

« Vot' fill', qu'est aussi bonn' que belle,

» A payé pour vous et pour elle. »

Thomas, vraiment,

Est accommodant.

PUJOULX.
(Cadichon.)

LE BON CURÉ.

(N.. 340 ).

Le curé de notre village,

Homme très-savant et très-sage, Disait sans cesse aux jeunes gens : sagesse, mes enfans.

De la

Refrain.

Vain sermon! leçon inutile!

Et le moyen d'être docile,

Quand on n'a que quinze ou seize ans

Il répétait aux jeunes filles :
Enfans, c'est peu d'être gentilles,
Sans des vertus et des talens;
Profitez de vos jeunes ans.
Vain sermon! etc.

L'âge vint, et par aventure,
Et la jeunesse, et la figure
Disparurent en même temps,
Au grand regret des jeunes gens.

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