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Air Turlurette! ma tante Urlurette! (N.° 576 ).

:

J'AI, tout bien examiné,

Bien fait de quitter Phryné ;
Je suis mieux avec Lisette.

La grisette,

La grisette

Vaut bien la coquette!

De Phryné le châle épais

Aux yeux ne valut jamais
La légère colerette
De Lisette.

La grisette

Vaut bien la coquette!

Tous les matins, par paquets,
Phryné voulait des bouquets.
Je n'offre qu'une fleurette
A Lisette.

La grisette

Vaut bien la coquette!

Chez Phryné c'étaient, par ton,
Bouillotte et creps et boston.
On joue à la climusette

Chez Lisette.

La grisette
Vaut bien la coquette !

Chez Phryné j'étais en eau
En touchant du piano;

Je chante avec ma musette

Chez Lisette.

La grisette

Vaut bien la coquette !

Phryné voulait un laquais,
Une bonne et deux jockeis.
De Lisette, la soubrette
C'est... Lisette.

La grisette

Vaut bien la coquette!

De Phryné le perroquet
M'ennuyait par son caquet;
Mais je siffle la fauvette
De Lisette.

La grisette
Vaut bien la coquette!

Phryné n'a jamais prisé
Qu'un lit d'acajou bronzé.

Sur la mousse ou sur l'herbette

Dort Lisette.

La grisette

Vaut bien la coquette!

DE PIIS.

CONSEILS A LA VIEILLESSE.

Air: Nous n'avons qu'un temps à vivre. (N.o 408).

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C'est un bien pour la vieillesse
D'amuser le Temps qui s'enfuit.
On voit réveiller la nature

Au chant des oiseaux du printemps;
Le plaisir de voir la verdure

Lui fait perdre ses cheveux blancs.
Rions, etc.

Pour adoucir l'humeur chagrine,
Des jeux il faut se rapprocher;
C'est sur cet espoir que l'épine
Sous la rose aime à se cacher.
Rions, etc.

Quand nous le prions qu'il demeure,
Il est si vieux qu'il n'entend plus;
Il n'y voit que pour presser l'heure,
Et compter nos momens perdus.
Rions, etc.

Ce jour en est un qu'il nous laisse
Pour nous rappeler nos beaux ans;
En nous le donnant, il nous presse
D'en mettre à profit les instans.
Rions avec la jeunesse ;

Suivons le plaisir qui la suit :
C'est un bien pour la vieillesse
D'amuser le Temps qui s'enfuit,

Chansons anacr.

LAUJON.

67

ADIEUX AU MONde.

J'AURAI

( N. 251 ).

'AURAI bientôt quatre-vingts ans; Je crois qu'à cet âge il est temps

D'abandonner la vie :

Aussi je la perds sans regret,
Et je fais gaîment mon paquet.
Bonsoir la compagnie.

Lorsque l'on prétend tout savoir,
Depuis le matin jusqu'au soir
On lit, on étudie :

On n'en devient pas plus savant;
On n'en meurt pas moins ignorant.
Bonsoir la compagnie.

Lorsque d'ici je partirai,
Je ne sais pas trop où j'irai;
Mais en Dieu je me fie:
Il ne peut que mener à bien;
Aussi je n'appréhende rien.
Bonsoir la compagnie.

J'ai goûté de tous les plaisirs ;
J'ai perdu jusques aux désirs;

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