J'aime avec transport ma maîtresse, Si mon amitié, ma tendresse Près d'Henriette, vive et belle, Nos sermens, nos jeux, nos plaisirs. Au charme heureux de l'espérance L'attrait puissant du souvenir. Notre plus pure jouissance Vient du bien que nous avons fait : Suivons la loi de bienfaisance Pour goûter un plaisir parfait. Du malheureux dont la souffrance Qui réalise l'espérance Achète un bien doux souvenir. Amis, je ne pourrai sans cesse Usons des momens que me laisse De vous laisser mon souvenir. Lé chevalier CADET DE GASSICourt. TON TON, TONTAINE, TON TON. (N. 1112 ). LORSQUE je ne suis pas en veine, Pour composer une chanson, Je place, après un vieux dicton, Buveurs, fêtez la tonne pleine, Mais fuyez loin de la fontaine ; Quand je dis: Fuyez la fontaine, Ce n'est pas l'auteur de ce nom: Ton ton, etc.; Car sa morale utile et saine Ne craint pas le qu'en dira-t-on : Mangeons le lapin de garenne, Arrondissons notre bedaine, A table, où l'amitié m'amène, Ton ton, etc.; J'avale parfois le Surène, Ton ton, etc. Comme très-souvent la futaine Ton ton, etc., A la coquette Célimène, Parfois le vaudeville en scène, On dirait que c'est Melpomène Chantons tout bas pour Démosthène, Mais pour Momus, l'Amour, Silene, Mes amis, élevons le ton: Ton ton, etc. Quand la fileuse souterraine Aura fini mon peloton, Ton ton, etc., J'irai voir au sombre domaine Si c'est du fil ou du coton: Ton ton, etc. A. DESPREZ. TUONS LE TEMPS. Air: Aussitôt que la lumière. ( N.o 50). CONTEMPLONS le Temps qui passe, Il ne laisse sur sa trace Il frappa le grand Molière, Ce vieillard cruel moissonne Il faut que sa mort soit douce; Chansons anacréont. 7 |