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A

LA REINE MERE.

M

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ADAME,

Je fais bien que VOTRE MAJESTE que faire de toutes mes dédicaces, &

que ces prétendus devoirs, dont on lui dit élégamment qu'on s'acquitte envers ELLE, font des hommages, à dire vrai, dont ELLE nous difpenferoit très - volontiers. Mais je ne laiffe pas d'avoir l'audace de lui dédier la Critique de l'Ecole des femmes; & je n'ai pû refufer cette petite occafion de pouvoir témoigner ma joie à VoTRE MAJESTE', fur cette heureuse convalefcence, qui redonne à nos vœux la plus grande & la meilleure Princesse du monde, & nous promet en ELLE de longues années d'une fanté vigoureufe. Comme chacun regarde les chofes du côté de ce qui le touche, je me réjouis dans cette allégreffe générale générale, de pouvoir encore avoir l'honneur de divertir VOTRE MAJESTE. ELLE, MADAME, qui prouve fi bien que la véritable dévotion n'eft point contraire aux honnêtes divertiffemens; qui, de fes hautes penje.. og de fes importantes occupations, defcend f humainement dans le plaifir de nos fpectacles, & ne dédaigne pas de rire de cette même bouche, dont ELLE prie fi bien

Dieu. Je flatte, dis-je, mon efprit, de lefpérance de cette gloire ; j'en attens le moment avec toutes les impatiences du monde, & quand je jouïrai de ce bonheur, ce fera la plus grande joie que puiffe recevoir,

MADAME,

DE VOTRE MAJESTE',

Tome III.

Le très-humble, très-obéiffant & très-fidéle ferviteur, MOLIERE.

B

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La fcéne eft à Paris, dans la maifon d'Uranie.

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