Le nombre des naissances de 1869 est supérieur de 1674 à celui des naissances de 1868. Cette augmentation s'est produite dans les divers arrondissements, excepté dans ceux d'Hazebrouck, Dunkerque et Douai qui, au contraire, ont éprouvé des diminutions, mais peu sensibles. La différence en plus que nous signalons s'est

répartie d'une manière très-inégale entre les sexes; les garçons y ont pris une part de 1375; les filles n'y sont comprises que pour un contingent de 199.

Le chiffre des naissances de 1869 est à la population générale du département comme 1 est à 29.

La division des naissances par mois et par sexe donne les résultats suivants.

La moyenne mensuelle a été, pour les garçons de 2041, et pour les filles de 1934; ensemble 3975.

Les mois de mars et décembre sont ceux qui ont produit le plus de naissances, et les mois d'avril et juin ceux qui en ont produit le moins.

La proportion entre les sexes continue sa marche vers l'égalité; elle a été, en 1889, de 23 filles contre 24 garçons.

En distinguant la population des villes de celle des campagnes, on arrive pour les naissances aux résultats ci-après :

Les naissances dans les villes sont supérieures aux deux tiers du total. Cette proportion semble d'abord exagérée, mais elle s'explique par ce fait que les groupes de populations agglomérées qui existent en très-grand nombre dans nos campagnes sont comptés dans la population urbaine.

Voici maintenant le résumé de cette division des naissances par arrondissement :

L'élément urbain domine particulièrement dans l'arrondissement de Lille; c'est le contraire dans l'arrondissement d'Avesnes, où l'élément rural est le plus important. La proportion du premier de ces éléments est d'ailleurs comme suit dans les divers arrondissements Lille. 86 sur 100 naissances, Valenciennes, 65; Hazebrouck, 63; Dunkerque, 60; Douai, 55; Cambrai, 53; Avesnes, 28,5.

Naissances multiples.

On a constaté, en 1869, 509 naissances doubles; elles ont produit 1018 enfants, savoir: 542 garçons dont 136 mort-nés et 406 vivants, et 476 filles dont 42 mort-nées et 434 vivantes.

Les naissances triples ont été au nombre de 10 ayant donné: quatre 3 garçons. cinq 3 filles, et deux une fille et deux garçons; ensemble 16 garçons, dont 8 mort-nés et 8 vivants et 14 filles dont 9 vivantes et 5 mort-nées.

MARIAGES.-1869.

On a compté, en 1869, 11,837 mariages, savoir :

Le nombre des mariages a augmenté de 564 en 1869 par rapport à l'année 1868. Cette augmentation s'est produite surtout dans les arrondissements de Cambrai et d'Avesnes; elle a été faible dans les autres arrondissements, notamment dans celui de Douai. Il y a eu une très-faible diminution dans l'arrondissement de Dunkerque.

Les mois qui ont produit le plus grand nombre de mariages sont ceux de mai, juillet et avril.

7734 mariages ont eu lieu dans les villes et 4093 dans les campagnes, ce qui revient à 65 et 35 p / du nombre total.

15,340 mariés, dont 8,445 honimes et 6,895 femmes ont signé de leur nom.

Ces nombres se divisent ainsi : dans les villes, 5437 hommes et 4286 femmes; dans les campagnes, 3008 hommes et 2609 femmes.

Ceux qui ont signé d'une croix ou qui ont déclaré ne savoir écrire sont au nombre de 8334, dont 3392 hommes et 4942 femmes.

Et ces nombres se divisent comme suit: dans les villes, 2307 hommes et 3458 femmes; dans les campagnes, 1085 hommes et 1484 femmes.

Le nombre des mariages qui ont été précédés d'actes respectueux est de 62, dont 32 dans les villes et 30 dans les campagnes.

Quatre, tous dans les campagnes, ont été l'objet d'oppositions.

4540 mariages, dont 2314 dans les villes et 2226 dans les campagnes ont donné lieu à la rédaction d'un contrat. La proportion est de 30 sur 100 pour les premières et de 54 sur 100 sur les secondes.

1244 veufs et 965 veuves ont convolé en secondes noces.

On a compté 5 mariages entre oncles et nièces, dont 1 seulement dans les villes et 4 dans les campagnes.

Les mariages entre beaux-frères et belles-sœurs ont été au nombre de 37; les campagnes en ont produit 15 et les villes 23.

157 cousins ont épousé 157 cousines germaines; 74 dans les villes, 83 dans les campagnes.

Le nombre des mariages par lesquels des enfants naturels ont été légitimés est de 498 dans les campagnes et de 1157 dans les villes; ensemble 1655. Le chiffre de ces enfants a été de 2,108, dont 605 pour les premières et 1,503 pour les secondes.