PAUTRIZEL, dép. de la Guade loupe à la convent. nat., où il ne prit séance qu'après le procès de Louis XVI, et s'occupa particulièrement du sort des colonies. En 1795, il discuta le plan de constit. et proposa la création d'un conseil exécutif, composé de 24 membres; il pencha toujours en faveur du parti terroriste, et s'étant enfin déclaré contre la majorité de la conv., lorsque les Jacobins attaquèrent l'ass. le 1er. prair. an 4 (20 mai 1795), il fat décrété d'accusation à la séance du 25 et ensuite amnistié.

PAVIE, dép. de l'Eure au conseil des 500 en 1797, s'y prononça en faveur du parti clichien. Le 11 juill., il réclama vivement le libre exercice de la religion catholique, que la majorité du peuple franç. appeloit, disoit-il, le culte de leurs pères; et, le 1er. août suivant, il demanda pour les communes la propriété des presbytères. Il ful cond. à la déportation le 19 fruct. an 5 (5 sept. 1797); mais il échappa à l'exil de Cayenne et fut rappelé, en déc. 1799, par les consuls.

PAW (N. DE), chanoine alle mand, étoit oncle du fameux Anacharsis Clootz, et comme lui penchoit vers les opinions singulières, mais avec plus de sens et de savoir. Il est très-c -counu par ses Recherches

sur les Grecs, sur les Américains, les Egyptiens et les Chinois, qui forment 7 vol. in-8°., imprimés à Paris : Paw affirme beaucoup et prouve peu. On voit que l'auteur aime à contredire tous les historiens et à déprimer les peuples dont il parle ; mais on ne peut lai refuser beaucoup d'érudition, de l'esprit, de la philosophie, des rapprochemens inattendus; il est vrai que son érudition est systématique, son esprit porté au paradoxe et sa philosophie trop hardie: cependant on le lit avec plaisir, parce que son style, quoiqu'un peu rude, est précis, éloquent, énergique, et qu'on trouve chez lui des faits qu'on chercheroit inutilement ailleurs. Le roi de Prusse, Frédéric le-Grand, en faisoit beaucoup de cas, peut-être à cause de ses principes philosophiques. Ces mêmes principes lui firent des ennemis dans le clergé ; mais il leur commandoit le respect par ses vertus. Il est mort à Xanten, près d'Aix-la-Chapelle, le & juill. 1799.

PAYAN (CLAUDE-FRANC.), fut très-lié avec Robespierre devint juré au tribunal révol. de Paris, et ensuite agent national près de la commune de cette ville. Il en fut un des membres les plus dévoués à ce dép. ; il se constitua, le 9 thermid. an 2 ( 27 juill. 1794), en insurrection à la commune,