Images de page
PDF
ePub

sade de France en Perse à Trébizonde, produit ici un excellent effet. Avec dn est de retour à Constantinop e; il a beau- temps et de la patience, elles pourront› coup moins souffert que l'on ne l'avoit opérer un grand bien. Leurs écoles sont craint d'abord sur les bruits qui s'étoient nombreuses. Le jour de Noël, un bon répandus ici. Dieu donne bénédiction au nombre de leurs petites filles ont été zèle de M. Scaffi, missionnaire Lazariste, vues à la sainte table toutes ensemble, qui accompagne M. de Sercey. Toute conduites par une Sœur. Cette vue a l'ambassade est enchantée de son aumô-beaucoup ému et édifié tous les assistans.☛

nier. Le capitaine du Véloce et les officiers de son bord en font un grand éloge. Ils nous ont raconté la manière toute

L'article suivant, extrait du Journal Asiatique de Londres, dɩns son numéro de janvier courant, pronveroit que les missionnaires protestans, soi-disant évangéliques, établis dans les îles Sandwich, ne prennent pas toujours pour, règle l'Evangile, et suivent souvent envers ce tuns pécheurs une ligne de conduite bien. différente de celle du Sauveur du monde envers la femme adultère

édifiante avec laquelle la caravane s'étoit mise en route, et la cérémonie religieuse qui avoit précédé son départ. Le jour fixé pour le départ étant arrivé, avant de quitter Trébizonde, toute la caravane se réunit sur une place. Là on avoit dressé un autel, on y célébra solennellement le saint sacrifice, afin d'attirer la bénédiction de Dieu sur ce voyage. Tout ce qu'il y avoit de catholiques à Trébi zonde, tant Francs qu'Arméniens, s'dont parle saint Jean. Les Juifs la lui avoient amenée pour qu'il la contoient rendus à la cérémonie et avoient damnât, et le Sauveur la renvoya été accompagnés par une foule de curieux. Après le saint sacrifice, made-commande de ne plus pécher. absoute, après toutefois lui avoir re

moiselle Outré, fille du consul français de Trébizonde, fit la quête, conduite par le commandant du Véloce, et là col lecte fut distribuée aux pauvres catholiques de Trébizonde. Ce dut être un spectable vraiment imposant que cet autel dressé publiquement au milieu de ces pays infidèles; cette foule, composée de mille croyances diverses. mais toute respectueuse; une ambassade de France fléchissant le genou et rendant hommage à la religión aussi solennellement; un pauvre missionnaire descendant de l'autel pour monter à cheval et chevaucherà côté d'un ambassadeur ! Toute l'ambassade étoit en costume de voyage; les chevaux étoient sellés et attendoient; il ne manquoit plus que la bénédiction du prêtre ! Aussi les officiers du Véloce disent-ils qu'ils en ont été vraiment attendris. Un peintre qui accompagne l'ambassade a dessiné cette scène, et un voyageur qui part demain par le Minos est chargé de la faire lithographier à Paris. ¿

. Un correspondant de la Gazette des îles Sandwich, 2 mars 1839, exprime son indignation, après avoir vu sur une des routes publiques, une charrette pesante, chargée de cannes à sucre, traînée par quinze femmes qui y étoient attelées comme des bêtes de somme, couvertes de sueur, poussant des soupirs et traî nant avec effort cette lourde charge. Comme il étoit étranger, il s'informa des causes d'un traitement si barbare. Il lai fut répondu que c'étoient des femmes foibles qui, dans un moment de tentas tion, s'étoient écartées des sentiers de la vertu, et par là avoient violé les réglemens établis par les missionnaires, qui condamnent les transgresseurs à ce genre de punition, si révoltant pour l'humanité.

[ocr errors]

L'éditeur de la Gazette de Sandwich observe que les missionnaires protestans étant les auteurs de ces réglemens, ils veillent à ce qu'ils soient observés, et comme ils exercent le pouvoir suprême » L'arrivée des Sœurs de la Charité a dans ces îles, et qu'ils ne sont obligés de

rendre compte de leur conduité à qui que ¡ la parole pour soutenir l'accusation à l'égard des autres accusés.

ce soit, le peuple simple et crédule se soumet à tout ce qu'ils exigent de lui, sans jamais demander compte de leur conduite. Cette apathie des indigènes est le résultat de la crainte que les missionnaires inspirent. Cependant, ajoute le rédacteur, ce système de sévérité a entièrement manqué de produire son effet, •

- Il n'y a pas cu de séance publique aujourd'hui à la chambre des députés, La chambre s'est réunie samedi pour un rapport de la commission des pétitions et une communication du gouverne ment, (Voir à la fin du Journal.) Il y aura mercredi séance publique pour la discussion de la proposition de M. Ganguier sur les députés fonctionnaires sala

POLITIQUE, MÉLANGES, 170. Tous les journaux sont frappés de l'es-riés, prit de conciliation et d'accommodement qu'ils ont remarqué dans le langage de M. Thiers, lorsque la discussion de l'adresse de la chambre lui a fourni dernière. ment l'occasion d'exposer l'état actuel de ses principes et de ses idées. A la manière dont il s'est exprimé, disent-ils, c'est à peine si l'on aperçoit assez d'incompatibilité entre lui et les ministres du 12 mai, pour les empêcher de faire société, et de marcher ensemble comme les meilleurs amis.

Ce qui nous surprend, quant à nous, c'est que les journaux en soient encore là de leurs découvertes, et qu'ils ne sachent pas depuis long-temps que M. Thiers est du bois qui peut s'ajuster à tout, et qu'il n'est pas le seul en qui le talisman du portefeuille soit capable de produire la même souplesse et la même flexibilité. Qu'on prenne qui on voudra dans la confrérie des trente à quarante capacités qui se disputent le pouvoir, il faudra toujours revenir à la fatalité où le Journal des Débats nous a irrévocablement enfermés en disant : « Qu'a fait le ministère actuel que ses prédécesseurs n'aient pas fait, et que ne feront pas ses successeurs f»

PARIS, 20 JANVIER.

Le maréchal Valée, dans un rapport daté d'Alger le 9, donne les détails du combat d'Ouad Halleg, livré le 31 décembre. Nous avons parlé déjà de celle affaire plusieurs fois, et nous nous bornerons à en donner les résultats d'après le rapport. « L'ennemi a laissé en notre pouvoir trois drapeaux, une pièce de ca non, les caisses des tambours des bataillons réguliers, 400 fusils et 300 cadavres de fantassins réguliers. Beaucoup de cavaliers arabes ont également été tués ; mais, suivant l'usage, ils ont été emportés, ainsi qu'une partie de ceux des Kabailes. Les Arabes ont eu en outre un nombre considérable de blessés.

De notre côté, nous avons eu 13 hommes tués et 92 blessés. Un grand nombre de ces derniers n'ont heureusement été atteints que très-légèrement. Un seul officier est inort des suites de ses blessures: c'est M. Irkof, lieutenant de spahis, homme d'un brillant courage, et dont je recommanderai la veuve à la bien eillance du gouvernement du roi. »

Sur la proposition du maréchal Valée, les promotions suivantes viennent d'avoir lieu dans l'armée d'Afrique : les colonels Gueswiller et Bourjolly ont été nommés maréchaux-de-camp. Le lieutenant-colonel Korte a été nommé colonel

Il n'y a point eu d'audience hier. La cour des pairs ayant terminé samedi l'in-au régiment des chasseurs d'Arique. terrogatoire des accusés, a entendu aujourd'hui le réquisitoire du procureurgénéral. M. Franck-Carré a soutenu avec force l'accusation à l'égard de Blanqui, Guignot. Quarré, Charles el Moulines., MM. Boucly et Nouguier ont ensuite pris

Les chefs d'escadron Dubern et Bousca-
ren ont été nommés lieutenans-colonels.
Ꭵ . M. le marquis de Fraguier, député
de Seine-et-Oise, et colonel de la 6a lé-
gion de la garde nationale parisienne
sous la restauration, vient de succomber

tout à coup à une maladie qui n'inspiroit point à sa famille et à ses amis de sérieuses inquiétudes.

M. Barthe de la Bastide, ancien dépulé de la majorité royaliste sous la restauration et administrateur des postes, est mort le 16 à Paris.

On lit dans le Moniteur qu'hier, en tre une et deux heures, quelques groupes peu nombreux se sont montrés sur la place de la Bourse. Il ne s'y trouvoit pas un seul garde national en uniforme. Aucune manifestation de la nature de celle du dimanche d'avant n'a eu lieu.

M. Goubert, capitaine dans la 4 légion, a été suspendu aujourd'hui de ses fonctions de capitaine par le conseil de préfecture pour avoir pris part aux rassemblemens du dimanche 12..

[blocks in formation]
[ocr errors][merged small]
[ocr errors]

Les journaux de Lyon, du 16, an-, noncent que la police a fait, le 13, une double visite domiciliaire à l'hôtel du Panier-Fleury, place Saint-Jean, et chez un, maréchal-ferrant, rue Antonin. On assure que ces perquisitions avoient pour but la recherche d'un dépôt d'armes.

Le Semaphore annonce qu'une décision ministérielle vient d'être prise pour la construction d'un hôpital militaire à Marseille.

- Pendant les désordres qui ont eu lieu, le 13, à Foix (Ariège), le préfet a, été atteint par deux pierres, dont une lui a partagé la lèvre supérieure. A ce

Le proviseur du collège Bourbon a fait verser dans la caisse du burean de bienfaisance une somme de 1,494 fr.moment, il a fait les sommations, et

[blocks in formation]

bientôt la troupe, repoussant la foule par la force, est parvenue à disperser les rassemblemens. Comme le bruit se répandoit que les habitans des montagnes étoient allés chercher leurs armes, le préfet fit enlever les fusils et les canons qui se trouvoient à la mairie, et s'installa pour la nuit à la caserne. Cependant il avoit envoyé des estafettes dans toutes les di-, rections pour faire arriver les diverses brigades de gendarmerie et les compagnies d'infanterie détachées dans le départe ment. Un poste de gardes nationaux de bonne volonté s'étoit installé à la m'airie, et des postes fortifiés avoient été établis à l'entrée de la ville pour éviter toute surprise. Il n'y eut heureusement point de nouveaux désordres.

On cite parmi les blessés, le maire, le commissaire de police, le major du 131 de ligne, un chef de bataillon, un sous.

[ocr errors]

1

gnole, et que la même unanimité de vues entre les cinq puissances qui à déjà arrêté les hostilités en Orient. amènera la solution de cette difficile question, de

lieutenant du 16 léger, douze sous-officiers, caporaux ou soldats de la ligne, le capitaine de gendarmerie, le lieutenant, un maréchal-des-logis, deux brigadiers, six gendarmes. Du côté des assail-manière à assurer l'intégrité et l'indépen lans il y a eu g morts et 19 blessés.

[blocks in formation]

La reine d'Angleterre a ouvert le parlement le 16. Une foule immense remplissoit de bonne heure les rues que devoit traverser le cortége, depuis le palais de Buckingham jusqu'à la chambre des lords. La reine a été reçue par les grands officiers de l'état, le lord-chancelier, le marquis de Lansdowne, lord Melbourne et autres. Revêtue du manteau royal, elle a pris place sur le trône, et a invité les pairs à s'asseoir. Alors on a introduit les membres de la chambre des communes, et ce corps de l'état, ayant à sa tête le président (speaker), étant arrivé à la barre de la chambre des pairs, S. M. a donné lecture du discours de la cou

ronne.

dance de l'empire ottoman. La reîne dit ensuite qu'elle n'a pu encore rétablir ses relations diplomatiques avec la cour de Téhéran; mais les communications récentes du gouvernement persan lui inspi rent la confiance que les différends seront bientôt arrangés d'une manière salisfaisante. Le paragraphe relatif aux affaires de la Chine n'annonce point qu'une résolution définitive soit prise en ce moment. Le paragraphe suivant dit que les opérations militaires dans l'Inde ont été couronnées d'un plein succès. La reine annonce aussi qu'elle a ordonné de souinettre aux chambres de nouveaux documens relatifs aux affaires du Canada. Quant à la situation intérieure du royau me, le discours ne dissimule pas qu'une grande détresse règne dans plusieurs districts manufacturiers, et que les insurrec tions chartistes excitent d'évidentes préoccupations. La reine compte sur la force de la vieille constitution anglaise. Il n'est fait mention nulle part dans le discours, de la Francé et de son gouvernement.

--

La chambre des lords a votě son adresse dès le 16, avec un amendement proposé par le duc de Wellington pour ajouter au nom du prince de Saxe-Cobourg-Gotha, la qualification de protes. tant. Le duc a adressé de vifs reproches aux ministres au sujet de cette omission. Lord Melbourne a répondu qu'il avoit paru superflu d'insister sur la reli gion du prince, 'puisque la constitution exigeoit que le mari de la reine fût protestant.

La reine annonce d'abord son prochain mariage avec le prince Albert de Saxe. Cobourg-Gotha, et manifeste l'espérance qu'elle a que les chambres la mettront à même de pourvoir à un établissement convenable au rang du prince et à la dignité de la couronne. Le discours est on ne peut pas plus réservé en ce qui touche de lord Melbourne. les affaires extérieures. La reine exprime l'espoir que la paix sera bientôt complétement rétablie dans la péninsule espadate du 16, malgré les nombreux aver

Dans la chambre des communes, l'adresse a été adoptée à l'unanimité. On parle de la retraite prochaine

--

La tranquillité de la ville de Londres n'avoit point encore été troublée à la

tissemens d'attaque donnés aux autorités.

Le Morning-Post parle d'une réunion nombreuse de chartistes qui a eu lieu le 16 au soir, dans Trade's Hall, Bethual-Green, sous la présidence de M. Neesom, Un autre chartiste qui a souvent pris un part active à ces sortes de réunions, M. Spurr, commença un discours qui fût bientôt interrompu par l'arrivée d'un détachement de troupes de police ayant le sabre nu. Tous les assistans furent fouillés à leur sortie, et la police trouva sur plusieurs des poignards, des sabres, des pistolets chargés à balles.

Windsor a aussi éprouvé une alarme. Le bruit s'y est répandu que la ville et le château alloient être attaqués. Les troupes, mises sous les armes durant toute la nuit du 16, n'ont eu heureusement aucune attaque à repousser.

-A Sheffield dans l'Yorkshire, une des villes manufacturières les plus consi dérables de l'Angleterre, les autorités averties que dans la nuit de lundi à mardi il y auroit un soulèvement de chartistes prirent toutes les précautions possibles. En effet, entre une et deux heures du matin, deux corps considérables d'hommes armés envahirent les faubourgs. La troupe fit feu, et dispersa bientôt les révoltés. On a saisi dans diverses maisons beaucoup d'armes et de munitions. Il y a eu de nombreuses arrestations. Dès le mardi, les prisonniers ont été interrogés. Quelques symptômes de désordre s'étant manifestés dans la salle d'audience, 25 dragons sont venus se placer autour des magistrats, et sont restés le sabre à la main jusqu'à l'entière évacuation de la salle.

[ocr errors]

Au Canada, des discussions animées ont suivi la présentation du projet d'union des deux provinces. Toutefois, le gouverneur général a obtenu la majorité dans les deux chambres, le conseil législatif et la chambre d'assemblée. Le projet d'union a été adopté le 26 décembre.

[ocr errors]

Le typhus règne actuellement dans plusieurs cantons suisses.

- M. le duc de Bordeaux est arrivé à' Naples dans la nuit du 9 au 10.

- On écrit de Washington que le congrès a enfin reçu, le 24 décembre, le message du président. L'envoi de ce document avoit été différé, parce que la chambre des représentans, avant de nommer son président et son secrétaire,' avoit longuement discuté sur la validité de cinq élections, et sur leur acceptation provisoire. Comme les cinq représentans de New Jersey, tous de l'opposition, de voient influer sur les premiers travaux de la chambre, le parti de Van-Buren (parti démocratique), tenoit à les écarter. Un premier vote eut lieu, dans lequel la chambre se partagea en deux portions égales, 117 contre 117. Dès-lors les cinq députés furent provisoirement écartés. Après la nomination du président, ce vote fut confirmé par 116 voix contre

112.

Le message consiste dans une fort longue dissertation sur la question financière qui a été choisie par les partis pour sujet de leur lutte. Le parti démocratique veut que les revenus fédéraux qui varient de 150 à 175 millions, soient confiés à des 1eceveurs, à peu près comme en France, tandis que l'opposition demande l'imítation du système usité en Angleterre et en Belgique, où le service de trésorerie est fait dans le premier pays par la banque d'Angleterre, et dans l'autre par la société générale des Pays-Bas. Le président veut aussi que le trésor fédéral, à qui les citoyens ont affaire pour les entrées en douane, les achats de terres publiques et le port des lettres, ne reçoive en paiement que des espèces métalliques. Le message ne dit pas un mot de la situation politique de l'Union.

[blocks in formation]
« PrécédentContinuer »