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léans, én 1792. Quoiqu'il ne dût à l'éducation de la jeunesse, dans rien avoir à craindre, n'étant assula pension de M. Liautard.

Enfin, en 1815, it revint s'établir tout-à-fait à Orléans, accepta la charge d'aumônier des prisons, s'y rendit très-utile par son zèle qu'il étendit sur toutes les paroisses de la ville, où on l'invitoit très-souvent à venir faire des instructions familieres, ce qui détermina M. de Varicourt à le nommer archiprêtre,

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jéti à aucun serment, voyant cependant qu'on incarceroit tous les prêtres insermentés, il quitta la ville en 1793, fut arrêté près de Janville et ramené à Orléans, où il resta en réclusion, avec les prêtres âgés et infirmes, à l'hospice de la Croix. Rendu à la liberté en 1795, par le représentant Porcher, il resta à Orléans, exerçant secrètement le mi-après la mort de M. Emery-Marnistère, et élevant quelques jeunes chand, en 1822. Ce prélat vouloit gens jusqu'en 1797, qu'il passa en par là, comme il le disoit lui-même, Espagne avec M. Dumuis, ancien récompenser le mérite, les services chanoine de Saint-Pierre-Empont, et la modestie.. mort victime du typhus en 1814; de là il passa en Italie et visita Florence, Rome, Naples et Padoue, où il étudia la médecine plutôt, disoit il, que d'être qisif et de parler continuellement politique Son esprit, orné de connoissances, rendoit sa conversation intéressante et le récit de ses voyages agréable (1).

Après le 18 brumaire, il revint en France, reprit le ministère, fut chanoine honoraire à Orléans, et desservit plusieurs années la paroisse de Boigny,

Vers 1810, il retourpa à Paris exercer les fonctions ecclésiastiques à l'Abbaye-aux-Bois, et travailler

M. Fousset fut toujours sevère à lui seul, indulgent pour les autres, d'une vertu aimable, toujours prêt à obliger, désintéressé, s'oubliant lui-même, dévoué à sa nombreuse famille, pour laquelle il a sacrifié toutes ses épargnes.

Dans ses dernières années, il fut éprouvé par de longues et douloureuses infirmités, qu'il supporta en chrétien, plein de foi et d'humilité, craignant toujours de manquer de patience, mais fortifié par le secours de la religion, et se confiant en la miséricorde du maître qu'il avoit toujours tendrement aimé et fidèlement servi. (Orléanais.)

(1) Il racontoit entre autres qu'étant Les journaux de Liége ont repro arrivé à Rome au commencement de 1798. duit, d'après une feuille de Bruxelles, à peu près en même temps que les Français y entroient, il y eut un ordre intimé une correspondance de Liége où l'on aux prêtres et aux émigrés de sortir de la rend compte d'une manière fort ville. L'abbé Fonsset alla chez le général inexacte des faits relatifs à une affaire français pour essayer de le fléchir et ob judiciaire dans laquelle M. l'évêque tenir de rester quelques jours à Rome. de Liége et les administrateurs du Lé général, qui s'appeloit, je crois, Vial, chapitre de la cathédrale ont dû prê ful inexorable, et il écrivit sur le passer ter le serment déféré par le tribunal port de l'abbé Fousset: ordre au porteur de Munster. Il s'agissoit de déclarer de partir de Rome dans les vingt-quatre devant la justice qu'un reliquaire heures; mais il ne mit point de date. L'abbé Fousset en profita; les vingt-quathédrale de Saint-Lambert, à Liége, qui avoit appartenu à l'ancienne catre heures, se dit-il, commenceront quand je voudrai, et il resta six semaines à visi- lequel transporté en Allemagne lors ter tous les monumens de Rome, et de l'émigration de 1792, pour le entre autres Saint-Pierre, où il alloit soustraire à la rapacité des spoliapresque tous les jours... ..teurs d'églises de cette époque, avoit

été réclamé par l'autorité ecclésiastique, étoit réellement la propriété de la cathédrale. Soupçonnant les inexactitudes que renfermoit cette correspondance, mais manquant de renseignemens, nous sommes allés aux informations.

D'abord, il n'y a pas eu ce grand concours de peuple dont parle le correspondant, pour assister à cette prestation de serment; il pouvoit y avoir une centaine de curieux de la classe du peuple, que l'on trouve toujours aux abords du palais de justice.

De plus, la caisse du reliquaire n'a jamais été dans les mains des héritiers de feu M. le chanoine de Ghysels, qui s'étoit chargé de la transporter en Allemagne; elle étoit détenue par un tiers nommé Teaux. Ce n'est pas une énorme caisse, comme on le suppose, puisqu'elle n'a environ qu'un pied de hauteur et ne pèse que 267 sterlings.

saint Georges sont à peu près les seuls objets sauvés du naufrage,

Depuis 1827, la cathédrale revendique en justice le reliquaire en question, quoique dès le principe) l'identité de l'objet et son origine fussent prouvées par quatre témoins, employés de l'ancienne, cathédrale, qui souvent avoient porté le reliquaire à la procession.

(Courrier de la Meuse.)

Aussitôt que M. l'évêque de Lausanne et Genève eut appris la triste nouvelle de la mort de M. l'archevêque de Paris, il célébra la messe à sa chapelle pour le vénérable pontife. Plus tard, le 16 janvier, il a de nouveau offert le saint sacrifice dans l'église de la Visitation pour ce digne prélat. Les familles françaises qui habitent la ville de Fribourg en ont été averties et y ont assisté avec beaucoup d'empresse-La caisse ne renferme pas des re- ment et de piété. Enfin le vénéra-' liques de Saint-Lambert, mais une ble évêque fit célébrer le 27 dans parcelle de la vraie croix. On atta la nouvelle cathédrale de Lausanne, choit d'autant plus de prix à cette dont l'illustre défunt étoit un des précieuse relique, que, selon la tra plus insignes bienfaiteurs, un dition, elle a été donnée à la cathé-office solennel, suivi d'une messe drale de Liége comme gage d'une affection particulière, par un ancien archidiacre de cette église, du nom de Pantaleon, lorsqu'il fut promu à la papauté.

Le recouvrement des objets de l'ancien trésor de la cathédrale n'a jamais eu lieu; au contraire le trésor fut saisi à Hambourg et vendu par Napoléon pour une somme d'un million, qu'il affecta au service de la marine. Napoléon fit délivrer au chapitre de Liége, une reconnoissance de cette somme, à valoir sur le trésor de l'empire. Après l'arrivée des alliés, le chapitre se présenta à la commission de liquidation à Paris et fut écarté. Le gouvernement hollandais ne voulut point non plus reconnoître cette dette. Le buste de saint Lambert et une petite statue de

chantée et des absoutes, â la même intention. Le service avoit été annoncé le dimanche précédent au prône par M. Rheidaar, archiprêtre et curé de cette église, qui exposa à ses ouailles avec une élégante simplicité, tout ce que M. de Quelen avoit fait pour la prospérité des églises naissantes du diocèse de Lausanne, et les exhorta à venir en cette pénible circonstance réunir leurs prières à celles du digne successeur de saint François de Sales, pour payer le juste tribut de leur religieuse gratitude à l'illustre et pieux archevêque.

La parole du pasteur fut entendue. Le service funèbre eut lieu avec beaucoup de pompe, et la reconnoissante population catholique de Lausanne y assista avec une touchante dévotion..

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POLITIQUE, MÉLANGES, 270,

les repris de justice. ne seroit-il 'pas temps qu'on pût dire aussi bientôt : Il y› a quelque chose à faire?

A force de voir le régime universitaire produire les fruits d'émancipation et de licence qu'il produit; et d'entendre les familles chrétiennes soupirer après une

Il a été prononcé l'autre jour à la tribune du Palais Bourbon un mot dont les journaux paroissent vouloir faire un grand usage pour les besoins ordinaires de la polémique ; c'est celui de M. le ministre de la justice, lorsqu'il a dit en par-liberté qui leur permettroit de préserver, lant de la proposition de M. Gauguier, relative aux députés qui remplissent des fonctions publiques salariées Il y a quelque chose à faire. Ce mot touchoit de près à une autre question, qui est celle de la réforme électorale, et il s'est étendu¦ tout de suite aux discussions dont elle est le sujet. On l'y a fait entrer déjà on ne sait combien de fois pour dire aussi en parlant d'elle: Il y a quelque chose à faire.

les mœurs et la religion de leurs enfans des atteintes de la corruption publique,, ne seroit-il pas désirable qu'ils fussent écoutés lorsqu'ils s'écrient en gémissant, si profondément : Il y a quelque chose à faire ?

Et quand il est reconnu à notre grande honte que nous sommes la seule nation de la terre où le culte divin et l'observation des fêtes et dimanches ne soient d'obligation pour personne; où tout soit abandonné sur ce point par le gouvernement à l'indifférence, au mépris et souvent anx outrages du peuple; croit-on qu'il n'y ait pas lieu à dire aussi : Il y a quelque chose à faire?

On ne tariroit pas en réflexions plus? tristes les unes que les autres, si l'on passoit en revue tous les autres sujets auxquels le mot de M. le garde des sceaux est applicable, et qui font naturellement

Immédiatement après, les débats se sont ouverts sur un projet de loi qui avoit eu pour objet dans l'origine, de limiter les distributions de croix d'honneur, et qui a fini par ne pas limiter grand chose. Les journaux n'ont pas manqué de reproduire sur ce sujet le mot de M. Teste, et de répéter encore Il y a quelque chose à faire; comme qui diroit. C'est singulier! tout en parois sant vouloir remédier à l'abus dont il s'avenir la pensée de dire comme lui: Ily git, on n'y remédie que peu ou point; et a quelque chose à faire. cependant il doit y avoir quelque chose à faire pour empêcher que la croix d'bonneur n'en vienne à se démonétiser à force d'émissions, comme les anciens assignals.o

PARIS, 12 FÉVRIER. KERÉ

Il n'y a point eu de séance publique aujourd'hui à la chambre des pairs. Nous rendons compte de la séance d'hier à la du Journal. :

La chambre des députés ne s'est pas réunie aujourd'hui en séance publique. (Voir le compte rendu des séances des ro et 11 à la fin du Journal.)

Du reste, il est à souhaiter que l'ob-fin servation de M. le garde des sceaux, s'étende à beaucoup d'autres questions qui ne sont pas d'un moindre interêt que celles dont on vient de parler, et dans lesquelles il est encore plus important qu'on s'aperçoive qu'il y a quelque chose à faire.

Ainsi, par exemple, à force de voir les crimes publics se multiplier au point où ils se multiplient dans nos cités, tant par l'influence d'une législation criminelle philanthropique èt sans énergie, que par l'excessive tolérance dont on use envers

— La commission chargée de l'examen du projet relatif à la dotation du duc de Nemours, a adopté le chiffre de 500,000 francs, à la majorité de 6 contre 3. Elle. doit encore délibérer sur une proposition qui tendroit à restreindre la dotation à la durée du règne.

- La commission des rentes a décidé hier qu'on accorderoit aux rentiers qui

1

voudroient se convertir l'option entre Saint-Antoine, M. Alphonse Devergie, différens fonds. agrégé de la Faculté de Médecine, en remplacément du professeur Trousseau, actuellement attaché à l'hôpital Necker. (+ - D'après plusieurs journaux, il régneroit à Paris nne affection qui ressembleroit à la grippe.

La commission des sucres a entendu aujourd'hui les délégués du sucre indigène.

&

La commission chargée de l'examen du projet de loi sur le conseil d'état a nommé M. Odilon-Barrot président. Le 5 collége électoral du Calvados! est convoqué à Lisieux pour le 3 mars, å l'effet d'élire un député, par suite de la nomination de M. Guizot à l'ambassade de Londres.

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Or

JNOUVELLES DES PROVINCES. Le chemin de fer de Paris léans, dans la partie de son parcours entre Paris et Corbeil sur le département de Seine-et-Oise, traverse dix communes ; et dans une longueur de 18,200 mètres, il occupe une étendue de 49 hectares sur 543 champs ou propriétés appartenant à 286 personnes. La compagnie a traité à l'amiable avec tous les propriétaires, moins deux. Le jury a été convoqué, le 8, & Corbeil pour vider le différend entre M. Aguado et la compagnie, qui lui avoit offert 72 mille francs pour six hectares pris dans toute la longueur de son parc de Petit-Bourg, de manière à appuyer le paro, et de l'autre sur le chemin qui chemin de fer d'un côté sur le surplus du longe la Seine. M Dufongerais, avocat de M. Aguado, a demandé 400,000 fr.. que le jury a réduits à 130,000 fr.

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M. Lesca, s ubstitut, du procureurgénéral près la cour royale de Riom, est, M. Dehau de Staplande, ancien nommé conseiller à ladite cour. M. Va-maire de Bergues, ancien député sous lette-Chapétias, avocat, est nommé juge la restauration, et père de M. Louis à Saint-Yrieix (Haute-Vienne). de Staplande, actuellement député, vient de mourir.”

Sont nommés procureurs du roi à Valence (Drôme), M. Piollet, procureur du roi à Vienne; à Vienne (Isère). M. Michel, substitut à Valence; à Thiers (Puyde-Dôme), M. Grenet, procureur du roi à Yssengeaux; à Yssengeaux (Haute-Loire), M. Godemel, substitut à Riom.

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On assure, dit la Vigie de Dieppe, que le gouvernement a donné des ordres pour que les travaux des ports de la Manche fussent repris avec activité dès que la saison le permettra.

D'après une correspondance de ·Dix-neuf faillites ont encore été dé-Saint-Pétersbourg, le gouvernement clarées dans les dix premiers jours de fé- russe a accordé à M. Charles Brostrom, vrier, au greffe du tribunal de commerce du Havre, un privilége pour l'exploițade la Seine; l'une, celle de MM. Piot et tion d'une ligne de bateaux à vapeur on-› Jourdain, négocians, rue de Cléry, pré- tre Dunkerque et Saint-Pétersbourg. sente un passif de 1,861,877 fr. L'ensem. ble des passifs de ces dix-neuf faillites s'élève à 2,900,000 fr.

Le conseil général des hôpitaux vient de nommer médecin de l'hôpital |

On écrit du Havre, le 11, que les› nouvelles de la mer sont désespérantes. On n'entend parler que de grosses à varies, de sinistres.

- La fièvre typhoïde qui s'est manifes

tée, il y a quelque temps, à Reims, n'a pas encoré cessé ses ravages.

— Le chiffre général des navires de l'Angleterre, des îles de Guernesey, de Jersey et de Man, ainsi que des possessions anglaises, étoit en 1836 de 25,820, montés par 170,637 marins, portant 2,792,646 tonneaux; en 1837, de 26,0376! montés par 173,506 hommes, portant 2,791.918 tonneaux; enfin, en 1838,' de 26,609, montés par 178,583 hommes, portant 2,890.601 tonneaux.

On lit dans l'Hermine, à la date de Nantes, le 10: « Nous avons annoncé, il y a quelques jours, le naufrage du navire le Claude, capitaine Noël, comme ayant péri corps et biens. Nous sommes heu reux d'apprendre à nos lecteurs que le capitaine Noël a échappé au désastre de son navire, et qu'il est arrivé à Nantes ces | jours-ci; mais nous ignorons si d'autres Une lettre de Florence du 4 janhommes de son équipage ont eu le même vier, annonce la découverte d'une mine bonheur. » de mercore à Sevigliona près de Serravezza. On la dit fort abondante et dé fa. cile exploitation.

- La frégate la Médée, commandée par M. Farin-Lévêque, capitane de corvette, et la corvette de charge la Caravane, commandée par M. Despert, capitaine de corvette, sont arrivées à Brest le 8, venant des Antilles.

L'autorité vient d'ouvrir à Lyon un atelier de travail pour 300 ouvriers. A

En 1819, le département du Rhône a produit, en droits sur les boissons, 2,657,000 fr.; en divers droits, 1,157,000 fr.; en droits sur les tabacs, 2,530,000 fr.; en droits sur les poudres, 98,000 fr.; en toul 6,242,000 fr. En 1838, les produits ne se sont élevés qu'à 6,051.000 fr.

Le froid est tellement rigoureux dans la Caroline du nord et du sud, que toutes les rivières sont gelées; depuis fort long-temps, on n'a ressenti un froid aussi, excessif.

Le paquebot anglais qui apporte la malle des Indes est arrivé à Marseille, le 7, avec des nouvelles d'Alexandrie du 25 janvier et de Bombay du 1 janvier.. D'après la correspondance d'Alexandrie, le vice-roi continue ses préparatifs de guerre, avec une activité chaque jour Croissante. Méhémet-Ali paroît fort irLe préfet de la Dordogne fait exérité des dispositions actuelles des puiscuter pour le musée de Périgueux la pein-sances européennes à son égard. Le ture des armoiries des principales villes bruit s'est répandu que l'armée égyp. du Périgord. tienne de l'Arabie avoit éprouvé une défaite, sur laquelle on n'a pas encore de détails.

M. Bouisson, professeur de physio, logie à la faculté de médecine de Strasbourg, vient d'être nommé à la chaire de pathologie chirurgicale de Montpellier, laissée vacante par la mort de M. Dugès.

Le bateau à vapeur le Castor est parti le 9 de Toulon pour Alger.

EXTERIEUR.

Le prince Albert de Saxe-Cobourg est arrivé, le 8, à Londres. La Gazette de Londres annonce qu'il est nommé feldmaréchal dans l'armée anglaise.

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- Les nouvelles de l'Inde du 1o janvier sont importantes. On avoit appris la marche des Russes sur Khiva; elle avoit produit la plus grande sensation, et on la considéroit comme dirigée sur Hérat. La nouvelle de cette expédition étoit parvenue le 13 novembre au camp de Pechaveer, et il avoit été résolu de suspendre le retour de l'armée anglaise à Bombay.

Relativement aux affaires de la Chine, la mort de l'amiral Maitland, qui venoit Le mariage de la reine avec le d'avoir lieu, avoit retardé lés préparatifs prince Albert a eu lieu le 10. de l'expédition projetée contre Canton,

Il y a eu le 10 à Londres illamina- Les hostilités étoient commencées; la frégate la Volage avoit été attaquée par

tion générale.

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