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en perfectionnant des instruments utiles aux progrès de l'agriculture, des arts mécaniques ou des sciences. Ce prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 450 francs. Le terme de ce concours est fixé au 1 avril de chaque année. Prix de statistique, fondé par M. de Montyon. Parmi les ouvrages qui auront pour objet une ou plusieurs questions relatives à la Statistique de la France, celui qui, au jugement de l'Académie, contiendra les recherches les plus utiles sera couronné dans la prochaine séance publique de 1857. On considère comme admis à ce concours les mémoires envoyés en manuscrit et ceux qui, ayant été imprimés et publiés, arrivent à la connaissance de l'Académie. Le prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 477 francs. Le terme du concours est fixé au 1a janvier de chaque année.

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Prix Bordin, proposé pour 1858. L'Académie propose comme sujet du prix Bordin, qu'elle décernera, s'il y a lieu, en 1858, la question suivante: A divers points de l'échelle thermométrique et pour des différences de température ramenées à 1 degré, déterminer la direction et comparer les intensités relatives des courants ⚫ électriques produits par les différentes substances thermo-électriques. » Ce prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs. Les mémoires devront être déposés le 1 mai 1858.

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Prix Tremont. M. le baron de Trémont, par son testament en date du 5 mai 1847, a légué à l'Académie des sciences une somme annuelle de 1,100 francs, pour aider dans ses travaux tout savant, ingénieur, artiste ou mécanicien, auquel une assistance sera nécessaire « pour atteindre un but utile et glorieux pour la France. » L'Académie annonce que, dans sa séance publique de 1857, elle accordera la somme provenant du legs Trémont à titre d'encouragement, à tout savant, ingénieur, artiste ou mécanicien, » qui, se trouvant dans les conditions indiquées, aura présenté, dans le courant de l'année, une découverte ou un perfectionnement paraissant répondre le mieux aux intentions du fondateur.

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Prix fondé par madame la marquise de Laplace.

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Ce prix, consistant dans la collection complète des ouvrages de Laplace, sera décerné, chaque année, au premier élève sortant de l'École polytechnique.

SCIENCES PHYSIQUES. Grandprix des sciences physiques, proposé en 1856 pour 1857.— Étudier le mode de formation et de structure des spores et des autres organes qui « concourent à la reproduction des champignons, leur rôle physiologique, la germination des spores, et, particulièrement pour les champignons parasites, leur mode de pénétration et de développement dans les autres corps organisés vi

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⚫vants. »

Ce prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs.
Les mémoires devront être déposés le 31 décembre 1857.

Prix de physiologie expérimentale fondé par M. de Montyon.-M. de Montyon ayant offert une somme à l'Académie des sciences, avec l'intention que le revenu en fût affecté à un prix de physiologie expérimentale à décerner chaque année, l'Académie annonce qu'elle adjugera une médaille d'or de la valeur de 805 francs, à l'ouvrage, imprimé ou manuscrit, qui lui paraîtra avoir le plus contribué aux progrès de la physiologie expérimentale.

Le prix sera décerné dans la prochaine séance publique.

Les ouvrages ou mémoires présentés par les auteurs doivent être envoyés au secrétariat de l'Institut le 1 avril de chaque année.

Divers prix du legs Montyon.-Conformément au testament de M. de Montyon, il sera décerné un ou plusieurs prix aux auteurs des ouvrages ou des découvertes

qui seront jugés les plus utiles à l'art de guérir, et à ceux qui auront trouvé les moyens de rendre un art ou un métier moins insalubre.

Les ouvrages ou mémoires produits par les auteurs doivent être envoyés le 1 avril de chaque année.

Prix Cuvier.

L'Académie annonce qu'elle décernera, dans la séance publique de 1860, un prix (sous le nom de prix Cuvier) à l'ouvrage qui sera jugé le plus remarquable entre tous ceux qui auront paru depuis le 1 janvier 1857 jusqu'au 31 décembre 1859, soit sur le règne animal, soit sur la géologie. Ce prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 1,500 francs.

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Prix Alhumbert, pour les sciences naturelles, proposé en 1854 pour 1856 et remis à 1859. -Étudier le mode de fécondation des œufs et la structure des organes de la génération dans les principaux groupes naturels de la classe des polypes ou de celle des aca«lèphes. » Les zoologistes n'ont constaté, jusqu'ici, qu'un petit nombre de faits isolés relatifs à la reproduction sexuelle chez les animaux inférieurs, et l'Académie désirerait appeler l'attention des observateurs sur cette partie importante de l'histoire anatomique et physiologique des zoophytes. Elle laisse aux concurrents le choix des espèces à étudier, mais elle voudrait que ce choix fût fait de manière à donner des résultats applicables à l'ensemble de l'une ou de l'autre des grandes classes indiquées ci-dessus, ou à l'une des familles les plus importantes dont elles se composent, savoir celle des acalèphes hydrostatiques, des médusaires, des zoanthaires ou des polypes hydraires. La partie anatomique des travaux adressés à l'Académie pour ce concours devra être accompagnée de figures dessinées avec précision.

Aucun mémoire n'a été adressé à l'Académie; mais la commission, convaincue du grand intérêt qu'il y a à résoudre ces problèmes, remet la question au concours pour l'année 1859.

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Le prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 2,500 francs.
Les mémoires devront être déposés le 1 avril 1859.

Prix Bordin, proposé en 1856 pour 1857.-L'Académie propose pour le sujet du prix Bordin, à décerner en 1857, la question du métamorphisme des roches. «Les au⚫teurs devront faire l'historique des essais tentés, depuis la fin du siècle dernier, pour expliquer par un dépôt sédimentaire, suivi d'une altération plus ou moins grande, « l'état dans lequel se présentent à l'observation un grand nombre de roches. Ils de⚫vront résumer les théories physiques et chimiques proposées pour l'explication des faits de ce genre, et faire connaître celles qu'ils adoptent. L'Académie leur

• saura gré surtout des expériences qu'ils auront exécutées pour vérifier et pour étendre la théorie des phénomènes métamorphiques. »

Ce prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs.
Les mémoires devront être déposés le 1" octobre 1857.

Prix quinquennal fondé par M. de Morogues.-M. de Morogues a légué, par son testament en date du 25 octobre 1834, une somme de 10,000 francs, placée en rentes sur l'État, pour faire l'objet d'un prix à décerner, tous les cinq ans, alternativement, par l'Académie des sciences physiques et mathématiques, à l'ouvrage qui aura fait faire le plus de progrès à l'agriculture en France, et par l'Académie des sciences morales et politiques, au meilleur ouvrage sur l'état du paupérisme en France et le moyen d'y remédier.

L'Académie annonce qu'elle décernera ce prix, en 1863, à l'ouvrage remplissant les conditions prescrites par le donateur.

Les ouvrages, imprimés et écrits en français, devront être déposés au secrétariat de l'Institut avant le 1" avril 1863.

Legs Bréant.

Par son testament en date du 28 août 1849, feu M. Bréant a légué à l'Académie des sciences une somme de 100,000 francs pour la fondation d'un prix à décerner « à celui qui aura trouvé le moyen de guérir du choléra asiatique ou qui aura découvert les causes de ce terrible fléau.»

Prévoyant que ce prix de 100,000 francs ne sera pas décerné de suite, le fondateur a voulu, jusqu'à ce que ce prix fût gagné, que l'intérêt du capital fût donné à la personne qui aura fait avancer la science sur la question du choléra ou de toute autre maladie épidémique, ou enfin que ce prix pût être gagné par celui qui indiquera le moyen de guérir radicalement les dartres ou ce qui les occasionne. Les concurrents devront satisfaire aux conditions suivantes :

1° Pour remporter le prix de 100,000 francs, il faudra : «Trouver une médica« tion qui guérisse le choléra asiatique dans l'immense majorité des cas; »

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Ou indiquer d'une manière incontestable les causes du choléra asiatique, de façon qu'en amenant la suppression de ces causes on fasse cesser l'épidémie; » Ou enfin, découvrir une prophylaxie certaine, et aussi évidente que l'est, par « exemple, celle de la vaccine pour la variole. »

2° Pour obtenir le prix annuel de 4,000 francs, il faudra, par des procédés rigoureux, avoir démontré dans l'atmosphère l'existence de matières pouvant jouer un rôle dans la production ou la propagation des maladies épidémiques.

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Dans le cas où les conditions précédentes n'auraient pas été remplies, le prix « annuel de 4,000 francs pourra, aux termes du testament, être accordé à celui qui « aura trouvé le moyen de guérir radicalement les dartres, ou qui aura éclairé leur « étiologie. »

Après l'annonce de ces divers prix, M. Élie de Beaumont, secrétaire perpétuel, a lu l'éloge historique de M. Coriolis. La séance s'est terminée par la lecture d'un rapport de M. Ad. Brongniart, sur le grand prix des sciences physiques, relatif aux changements des êtres organisés aux diverses époques géologiques.

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

Mémoires sur les contrées occidentales, traduit du sanscrit en chinois, en l'an 648, par Hiouen-thsang, et du chinois en français, par M. Stanislas Julien, membre de I'Institut, tome premier, contenant les livres I å VIII et une carte de l'Asie centrale; Paris, imprimé par autorisation de l'Empereur à l'Imprimerie impériale, 1857, in-8°, LXXVIII-493 pages. Ce premier volume des Mémoires de Hiouen-thsang sur les contrées occidentales contient huit livres de l'ouvrage sur douze, et il s'arrête à la moitié de la description du Magadha. Soixante-quinze autres royaumes y sont décrits avant celui-là, d'après les matériaux sanscrits qu'a recueillis fidèlement le pèlerin chinois. Les details les plus précieux abondent dans ces documents indigènes et officiels sur la géographie et les divisions politiques, sur le climat, les mœurs et les religions, etc., de l'Inde, au milieu du vii' siècle de notre ère. Les renseignements y sont très-variés, bien qu'ils concernent plus spécialement l'état du bouddhisme. On a pu voir déjà par la biographie de Hiouen-thsang, dont nous avons rendu compte

dans une suite d'articles en 1855 et en 1856, quel intérêt s'attache à ces Mémoires. Nous comptons en montrer la haute valeur en nous en occupant bientôt. Mais nous n'avons pas voulu tarder davantage à faire connaître au monde savant la publication de ce nouveau volume, impatiemment attendu par tous ceux qui ont lu l'Histoire de la vie et des voyages de Hiouen-thsang. Après une assez longue préface, M. Stanislas Julien a donné plusieurs pièces de bibliographie chinoise sur les Mémoires du pèlerin bouddhiste pour prouver de quelle estime ils ont joui auprès des lettrés chinois de toutes les époques. On lira avec curiosité ces pièces d'un style singulier, excessivement difficile à rendre. Cette première partie des Mémoires d'Hiouen-thsang a été publiée avec l'aide généreuse de la Cour des directeurs de la Compagnie des Indes-Orientales, à qui M. Stanislas Julien a dédié son ouvrage. Ce volume est le second de la collection des voyages des pèlerins bouddhistes, dont la biographie de Hiouen-thsang forme le premier. C'est une belle entreprise, que M. Stanislas Julien poursuit avec la science et l'application qu'on lui connaît. Nous ne doutons pas que l'illustre sinologue n'arrive prochainement à la fin de sa tàche si ardue et si méritante; la portion qu'il nous en donne aujourd'hui nous assure que le reste ne tardera pas longtemps encore.

Les livres des miracles et autres opuscules de Georges Florent Grégoire, évêque de Tours, revus et collationnés sur de nouveaux manuscrits, et traduits, pour la Société de l'Histoire de France, par H.-L. Bordier. Tome I", Paris, imprimerie de Lahure, librairie de J. Renouard, 1857, in-8° de XL-416 pages. La Société de l'Histoire de France, qui a donné, il y a vingt ans, une excellente édition de l'Histoire ecclesiastique des Francs, de saint Grégoire de Tours, texte et traduction française, complète aujourd'hui cette publication en faisant paraître les autres ouvrages moins im portants, mais utiles encore, du plus ancien de nos historiens. Cette nouvelle série des œuvres de Grégoire de Tours formera au moins quatre volumes. Le tome premier, qui vient d'être publié, comprend: 1° une notice relative aux travaux de D. Ruinart sur les écrits de l'évêque de Tours, avec la traduction de divers passages de la préface de ce savant bénédictin; 2° le texte latin et la traduction française de deux livres intitulés : De gloria martyrum; De miraculis sancti Juliani. Des notes assez nombreuses sont placées à la fin du volume. Le nouvel éditeur se réserve de donner ultérieurement les explications nécessaires sur les sources manuscrites ou imprimées de ses textes, sur sa traduction et sur les questions spéciales qui auraient besoin d'éclaircissements.

Geofroy Tory, peintre et graveur, premier imprimeur royal, réformateur de l'orthographe et de la typographie sous François I, par Aug. Bernard. Paris, imprimerie de F. Didot, librairie de E. Tross, 1857, in-8° de xv-260 pages, avec planches. -Antoine Vitré et les caractères orientaux de la Bible polyglotte de Paris. Origines et vicissitudes des premiers caractères orientaux introduits en France, avec un spécimen de ces caractères, par le même. Paris, imprimerie de Ch. de Mourgues, librairie de Dumoulin, 1857, in-8° de 54 pages. Ces deux publications viennent ajouter de nouveaux renseignements à ceux que M. Aug. Bernard avait donnés dans d'autres ouvrages sur l'histoire technique et bibliographique de l'imprimerie française. Ses recherches sur Geofrey Tory font apprécier à un point de vue tout à fait neuf un artiste remarquable et à peu près oublié du xvI° siècle, qui fut à la fois peintre, graveur, premier imprimeur royal et réformateur de l'orthographe et de la typographie française sous François I. Le point capital de ce travail est de faire connaître Tory non-seulement comme l'un des plus habiles graveurs que nous ayons eus, mais comine le rénovateur de la gravure en France. Dans son opuscule sur

Antoine Vitré, l'auteur s'attache à disculper cet imprimeur du reproche que lui avaient fait la Caille et Chevillier d'avoir détruit les caractères orientaux qui avaient servi à l'impression de la Bible polyglotte, et il démontre que les poinçons et les matrices de ces caractères existent encore à l'Imprimerie impériale. M. Bernard annonce qu'il fera paraître prochainement deux autres ouvrages: Antoine Vérard et les impressions gothiques; Catalogue des éditions du Louvre, publications destinées à compléter ses travaux sur l'histoire de l'imprimerie française.

Histoire du règne de Henri IV, par M. A. Poirson, ancien proviseur des lycées Saint-Louis et Charlemagne, conseiller honoraire de l'Université. Paris, imprimerie de Martinet, librairie de L. Colas, 1856, 2 vol. en trois tomes in-8° de xLvi-544, 447 et 561 pages. Ce livre, fruit d'un travail de quinze années, est certainement l'oeuvre historique la plus développée et la plus complète qui ait été faite jusqu'ici sur le règne de Henri IV. L'auteur ne s'est pas borné à présenter l'ensemble exact des travaux de ce prince dans la guerre et dans la paix; il s'est attaché, en outre, à retracer l'état de la société et le tableau de l'esprit humain en France, dans les sciences, la littérature et les beaux-arts, depuis 1589 jusqu'en 1610. L'ouvrage se divise en trois périodes, principales: celle où Henri IV combat la Ligue et Philippe II; celle où il réforme l'État et la société, et celle où il revient à la guerre étrangère, entreprise sur un vaste plan pour conjurer les dangers dont la France est menacée par la maison d'Autriche. Après une préface dont le but est d'exposer le plan et le développement de cette histoire, le premier volume s'ouvre par une introduction dans laquelle M. Poirson examine les questions de droit public soulevées par l'avénement de Henri IV, et apprécie la conduite politique et la moralité de la Ligue. Viennent ensuite les cinq premiers livres de l'ouvrage, qui embrassent le récit des événements politiques depuis la mort de Henri III jusqu'au mariage de Henri IV avec Marie de Médicis et à la fin de la guerre de Savoie (1589-1601). Le sixième livre, qui occupe la fin du premier volume et la plus grande partie du second, a pour titre : « Événements politiques pendant la période de 1601 à 1610; gouvernement et administration de Henri IV; ministère de Sully; état de la société, des sciences, de la littérature sous ce règne. Cette dernière partie de l'ouvrage est la plus étendue et peut-être la plus importante par la variété des recherches et la nouveauté des aperçus. L'auteur nous montre la vigilance et la protection du roi s'étendant sur les divers arts de la paix dont il s'occupe en même temps; sur l'agriculture et l'industrie, sur le commerce intérieur, sur les voies de communication par terre et par eau, sur le conimerce extérieur et sur les colonies. On remarquera aussi dans ce sixième livre un chapitre intéressant, où se trouvent exposés avec plus de précision qu'on ne l'avait fait jusqu'ici, les idées et les projets qui occupaient Henri IV au moment de sa mort, et qui forment ce que les historiens du temps nomment son grand dessein. L'histoire du développement donné sous ce règne aux travaux publics, le tableau des mœurs, l'appréciation des œuvres de la science, de la littérature et des arts, sont traités avec un grand soin dans les derniers chapitres de cet estimable et consciencieux ouvrage. Des pièces justificatives, en assez grand nombre, sont placées à la fin de chaque volume.

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Poëmes et poésies, par Leconte de Lisle, auteur des Poëmes antiques. Seconde édition. Paris, imprimerie de Bailly et Divry, librairie de Taride, 1857, in-12 de 308 pages. M. Leconte de Lisle a traité, dans ce recueil de poésies, des sujets très-divers. Il a puisé tour à tour ses inspirations dans les mystères du christianisme, dans les traditions indiennes et dans celles de la religion des anciens Scandinaves. Quelques pièces, intitulées Odes anacreontiques, sont empreintes d'un sen

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