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tion des animaux monstrueux qui ont tant occupé la tératologie du moyen âge, tels que le Dragon, la Chimère, Pégase, Cerbère, la Gorgone, l'Hydre. On trouve aussi dans cet ouvrage des renseignements sur les inventeurs des arts et des sciences, sur les artistes et les grands écrivains de l'antiquité et sur d'autres points qui intéresseront le lecteur. Le poëme se compose de 3,062 vers. M. Miller en donne le texte d'après le manuscrit unique, conservé à la Bibliothèque impériale sous le n° 1720 (3561' de l'ancien fonds du roi).

Notes sur un roi inconnu de la race carlovingienne, par Aug. Bernard, membre honoraire de la Société des antiquaires de France. Paris, imprimerie de Lahure, 1857. Brochure in-8° de 13 pages. Le document dont M. Bernard publie, dans cette brochure, le texte et le commentaire, est une charte de l'abbaye de Cluny, écrite sous l'abbé Aimart, c'est-à-dire entre les années 942 et 964, et terminée par ces mots : « Rotardus, levita et monachus, scripsit, sexto nonas Marcii, die Jovis, Cluniaco, publice, regnante Karolo rege. Quel est ce roi Charles, dont l'histoire de cette époque ne fait aucune mention? M. Bernard pense qu'il s'agit du second fils de Louis d'Outremer, Charles, qui fut depuis duc de la basse Lorraine, et tenta de disputer le trône à Hugues Capet. Ce prince, né en 953, aurait été nommé, dès lors, par son père, roi en Bourgogne, titre dont il aurait été dépouillé à l'avénement de Lothaire, son frère aîné (10 septembre 954). La charte de Cluny se rapporterait à l'intervalle compris entre ces deux dates; elle serait du 2 mars 954. Cette opinion est appuyée sur des considérations historiques qui la rendent très-vraisemblable.

La paix et la trêve de Dieu; histoire des premiers développements du tiers état par l'Eglise et les associations, par Ernest Semichon. Rouen, imprimerie de Péron, Paris, librairie de Didier, 1857, in-8° de x-448 pages. Dans cette étude sur l'histoire de l'origine des communes et du tiers état, l'auteur s'attache d'abord à faire ressortir l'action du pouvoir ecclésiastique, en qui résidait, au x1° siècle, le principe d'autorité, et il nous montre l'Église préparant, au sein de l'anarchie, le règne de la paix, de l'ordre et d'une justice régulière par l'institution de la paix et trêve de Dieu. Dans les chapitres suivants, M. Semichon explique, au même point de vue, le caractère et l'origine des grandes institutions du moyen âge, entre autres de la chevalerie et des associations de tout genre, et il termine par un résumé des progrès accomplis du x° siècle au XIII, progrès dont la paix de Dieu lui paraît avoir été la source principale.

Journal inédit d'Arnauld d'Andilly (1614-1620), publié et annoté par Achille Halphen, juge suppléant au tribunal civil de Versailles, etc. Paris, imprimerie de Wittersheim, librairie de J. Techener, 1857, in-8° de xxx1-506 pages.-Ce journal, dont le manuscrit est conservé à la bibliothèque de l'Arsenal parmi les papiers de Conrart, a pour auteur Robert Arnauld d'Andilly, fils aîné de l'avocat Antoine Arnauld, et frère du grand Arnauld. On avait déjà d'Arnauld d'Andilly des mémoires qu'il composa pour ses enfants et qu'il acheva dans sa retraite de Pomponne, en 1667. L'abbé Goujet les publia pour la première fois en 1734. Le journal histo rique que fait paraître aujourd'hui M. Halphen a un caractère très-différent de celui des mémoires. L'auteur s'y efface complétement, ne se préoccupant que des faits et des événements, qu'il note au moment même où ils se passent, presque jour par jour, en simple rapporteur de tout ce que sa situation personnelle et ses hautes relations lui permettent de voir et de savoir. » L'éditeur exprime, dans sa préface, le regret de ne pouvoir donner au public que la partie de cet intéressant journal qui s'est retrouvée dans les recueils de Conrart. L'ouvrage entier, se prolongeant jusqu'en 1632, et formant huit volumes in-4°, existait, il y a quelques

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années, à la bibliothèque de l'Arsenal, et avait été signalé par M. Pierre Varin. Toutes les recherches faites pour découvrir ce manuscrit, probablement autographe, ont été jusqu'à présent infructueuses.

OEuvres complètes de Lucien de Samosate, traduction nouvelle avec une introduction et des notes, par Eugène Talbot, docteur ès lettres, professeur adjoint de rhétorique au lycée Louis-le-Grand. Paris, imprimerie de Lahure, librairie de Hachette, 1857, 2 vol. in-12 de XXIV-567 et 598 pages. Vers la fin du siècle dernier, Belin de Ballu donna une bonne traduction française de Lucien, qui dispensa de recourir à la médiocre et diffuse version de Perrot d'Ablancourt. En entreprenant aujourd'hui une tâche semblable, M. Talbot a trouvé dans les textes fournis par Lehmann et d'autres éditeurs allemands des ressources qui manquaient à ses devanciers. Il s'est attaché à reproduire, avec une scrupuleuse exactitude, les pensées et les formes de style de Lucien. Sa version est d'ailleurs plus complète que les précédentes. Belin de Ballu n'avait traduit ni le Lexiphane, ni le Pseudosophiste, que M. Talbot donne en français pour la première fois.

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Mémoires de l'Institut impérial de France, Académie des inscriptions et belles-lettres. Tome XXI, première partie. Paris, Imprimerie impériale, 1857, in-4° de 408 pages, avec planches. Ce volume est rempli par six mémoires et dissertations dont voici les titres Mémoire sur le stoïcisme, par M. Félix Ravaisson; Sur la manière de lire Pausanias, par M. Ch. Lenormant; Explication du capitulaire de Villis, par M. B. Guérard; Mémoire sur le chœur des Grenouilles d'Aristophane, et sur un chœur du Cyclope d'Euripide, par M. Rossignol; Mémoire sur un document inédit pour servir à l'histoire des langues romanes, par M. Egger; Observations sur quelques fragments de poterie antique, provenant d'Egypte, et qui portent des inscriptions grecques, par le même.

Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l'Institut impérial de France. Première série; sujets divers d'érudition. Tome V, première partie. Paris, Imprimerie impériale, 1857, in-4° de 423 pages, avec 18 planches. Ce volume contient : 1° Études relatives à l'état politique et religieux des Iles Britanniques, au moment de l'invasion saxonne, par M. Varin; 2° Observations sur la chronique de Cousinot, par M. Vallet de Viriville; 3° Souvenirs d'une excursion d'Athènes en Arcadie, par M. Rangabé.

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Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France, 1857 (premier trimestre). Paris, imprimerie de Lahure, au secrétariat de la société, 1857, in-8° de 64 pages. - La Société des antiquaires de France a décidé, dans sa séance du 11 février 1857, qu'elle publiera désormais un bulletin trimestriel de ses travaux. Chaque numéro de ce bulletin contiendra le compte rendu des séances et le texte ou une analyse des notices, mémoires, rapports ou communications qu'elle aura reçus et qui ne seront pas de nature à figurer dans le recueil de ses mémoires. Ce bulletin, étant destiné à remplacer le compte rendu des secrétaires, peut être considéré comme formant l'introduction du volume annuel des mémoires. Le premier numéro, qui vient d'être publié, contient, outre la liste des membres de la société et l'extrait des procès-verbaux de ses séances, une notice sur la vie et les travaux du P. Arthur Martin, par M. Ferdinand de Lasteyrie.

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Du Gallia christiana et de ses auteurs, étude bibliographique, par Victor Fouque. Paris, librairie d'Edwin Tross, 1857, in-8° de 91 pages. Le but principal de cette brochure est de prouver que l'écrivain qui, le premier, a conçu le plan du Gallia christiana est Jean Chenu, auteur du livre intitulé: Archiepiscoporum et episcoporum Galliæ chronologica historia (Paris, 1621, in-4°), et non Claude Robert à

qui l'on doit la première édition de la Gaule chrétienne (1626). Cette étude se divise en deux parties: l'une comprenant l'histoire et la description des trois premières éditions du Gallia christiana; l'autre, consacrée à décrire la dernière édition du même ouvrage, publiée par les bénédictins.

Dictionnaire des cardinaux, par M. l'abbé C. B., publié par M. l'abbé Migne, imprimerie et librairie de Migne, à Montrouge, 1857, grand in-8° de 912 pages.

Ce volume, qui forme le tome XXXI de l'Encyclopédie théologique, troisième série, contient des notions générales sur le cardinalat et deux nomenclatures, l'une alphabétique, l'autre chronologique, des cardinaux de tous les temps et de tous les pays. Les cardinaux dont la vie a marqué dans l'histoire sont seuls l'objet de notices développées.

Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame-des-Vaux-de-Cernay, de l'ordre de Cîteaux et du diocèse de Paris, composé d'après les chartes originales, conservées aux archives de Seine-et-Oise, enrichi de notes, d'index et d'un dictionnaire géographique, par MM. Luc. Merlet et Aug. Moutié, sous les auspices et aux dépens de M. H. d'Albert, duc de Luynes. Tome I. Paris, imprimerie de Plon, 1857, in-4° de 472 pages. Cinq cent neuf chartes des années 1118 à 1250 remplissent le premier volume du Cartulaire de l'abbaye des Vaux-de-Cernay. Cette publication importante, sur laquelle nous reviendrons, se composera de trois volumes. L'ouvrage sera précédé d'une introduction et accompagné de planches et de cartes.

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Les monuments de l'histoire de France, catalogue des productions de la sculpture, de la peinture et de la gravure relatives à l'histoire de la France et des Français, par M. Hennin. Tome II. Paris, imprimerie de Lahure, librairie de Delion, 1857, in-8° de cxx11-302 pages. Ce second volume d'un ouvrage important, dont nous avons annoncé le tome I" en 1856, comprend d'abord la table des auteurs et des livres cités. Dans ce travail étendu, M. Hennin ne s'est pas borné à transcrire le titre des livres imprimés ou manuscrits dont il a fait usage; il donne des indications bibliographiques que l'on consultera avec fruit, surtout celles qui se rapportent aux grands recueils manuscrits conservés dans nos bibliothèques publiques. La seconde partie du volume contient l'énumération chronologique et la description sommaire des monuments figurés de l'histoire de France, depuis l'an 481 jusqu'à l'an 1060. Nous reviendrons sur cette publication lorsqu'elle sera terminée. Variétés en prose, par A. Bignan. Imprimerie de Beau, à Saint-Germain, librairie de Dentu, à Paris, 1857, in-18 de vi-458 pages. M. Bignan, dont les vers ont si souvent obtenu les couronnes académiques, réunit dans ce volume des morceaux de prose sérieuse ou légère, dont la plupart ont déjà paru dans divers recueils. Nous y avons particulièrement remarqué des notices sur Pascal, La Bruyère, Madame Dacier et Le Sage, un dialogue entre Saint-Simon et Voltaire; un parallèle de Louis XIV et de Napoléon; des conseils à un jeune homme sur la traduction en vers des poëtes anciens, et des réflexions sur l'influence morale de la poésie.

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Voyage aux Alpes, par J.-M. Dargaud. Paris, imprimerie de Claye, librairie de Hachette, 1857, in-18 de 414 pages. Ce voyage n'est pas un voyage de science, mais d'amitié et de plaisir. Il n'a pas été écrit, il a été crayonné, tantôt à pied, tantôt à cheval; tantôt sur une barque de pêcheur, tantôt sur les bords d'un lac; « tantôt dans la neige d'un glacier, tantôt dans l'herbe d'un pré vert. Ainsi s'annonce ce livre agréable dès le début de la préface. Aux impressions de la contrée, à la vive peinture des paysages, aux souvenirs de la poésie et de l'histoire, l'auteur a mêlé d'ingénieuses pensées sur des sujets très-divers, en les supposant amenées

par ses conversations avec les voyageurs que le hasard associait pour quelques
heures à son intimité.

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Les Vierges, par Barrillot, auteur de la Folle du logis. Imprimeric de Munzell
frères, à Sceaux, librairie de G. Roux, à Paris, 1857, in-18 de 245 pages. Des
pensées élevées ou gracieuses, exprimées en vers souvent heureux, recommandent
ce livre aux amis de la poésie. Mais c'est au point de vue littéraire seulement que
nous apprécions ici l'ouvrage de M. Barrillot, laissant à d'autres le soin de juger les
idées de l'auteur sur l'avenir de l'humanité et sa foi en la métempsycose. Des trente-
sept pièces de poésie qui forment ce recueil, la plus étendue et la plus caractéris-
tique est celle qui a pour titre : la Vierge à l'étoile.

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Myrrha, tragédie d'Alfieri, en cinq actes, traduite en vers par le comte Anatole
de Montesquiou. Paris, imprimerie de Morris, librairie d'Amyot, 1857, in-18 de
xv-89 pages. Le succès que la Myrrha d'Alfieri vient d'avoir parmi nous, grâce
surtout au talent de madame Ristori, a engagé M. le comte de Montesquiou à tra-
duire cette pièce en vers français. Une exactitude scrupuleuse n'est pas le seul mé-
rite de cette version, qui reproduit heureusement, en plus d'un passage, les beautés
de l'œuvre du poëte italien.

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Les mosaïques chrétiennes des basiliques et des églises de Rome, décrites et expliquées
par H. Barbet de Jouy, conservateur-adjoint des antiques et de la sculpture mo-
derne au musée impérial du Louvre. Paris, imprimerie de Claye, librairie de
V. Didron, 1857, in-8° de xxx-142 pages. On ne peut que louer l'auteur de ce
livre d'avoir essayé de diriger l'attention des archéologues sur des œuvres d'art
peu connues hors de l'Italie, et dont l'étude aide à faire connaître, sur beaucoup
de points, des temps fort obscurs. Les plus anciennes des mosaïques décrites et ex-
pliquées par M. Barbet de Jouy sont celles de l'église de Sainte-Constance, sur la
voie Nomentane; elles appartiennent au iv siècle. Les plus récentes sont celles de
l'église de Sainte-Marie-Scala-Cœli, exécutées à la fin du xvi siècle. Les descrip-
tions, quoique concises, offrent tous les détails nécessaires pour faire apprécier la
valeur de chaque monument, au point de vue de l'art ou de l'histoire, et sa signi-
fication symbolique. L'auteur doit faire paraître successivement des études sur
les mosaïques de Ravenne, de Venise, de Palerme et de Florence.

TABLE.

Pages.

Voyages des pèlerins bouddhistes, etc. (1 article de M. Barthélemy Saint-
Hilaire.).......

341

353

369

Nouvelles recherches sur la division de l'année des anciens Égyptiens. (3o article
de M. Biot.).... . . .

Chants du peuple en Grèce, etc. (6° et dernier article de M. Hase.).....

1° Lexicon etymologicum linguarum romanarum, italicæ, hispanicæ, gallicæ, etc.;
2° La langue française dans ses rapports avec le sanscrit et avec les autres
langues indo-européennes, etc.; 3° Grammaire de la langue d'oil, etc.; 4°Guil-
laume d'Orange, etc.; 5° Altfranzösische Lieder, etc. (11° article de M. Littré.).
Nouvelles littéraires..

383
397

FIN DE LA TABLE.

DES SAVANTS.

JUILLET 1857.

LETTRES DE JEAN CALVIN, recueillies pour la première fois et publiées, d'après les manuscrits originaux, par Jules Bonnet. Paris, 1854, librairie de Ch. Meyruis et Compagnie, 2 vol. in-8°.

QUATRIÈME ARTICLE1.

Un mois et demi avant la mort inopinée d'Henri II, au moment où se resserrait, entre ce prince et Philippe II, l'union qui menaçait d'être si redoutable à tout le protestantisme; à la veille de l'arrestation d'Anne Dubourg, de Louis Dufaur, d'Antoine Fumée, de Paul de Foix, jetés des siéges de la magistrature dans les cachots de la Bastille pour avoir incliné vers une sorte de tolérance religieuse; pendant que la persécution redoublait de violence, les Églises évangéliques, déjà constituées, avaient osé se réunir en synode national, au milieu même de Paris. Les 26, 27 et 28 mai 1559, les pasteurs, les diacres et les anciens de plus de trente d'entre elles formèrent, non loin du Louvre et du Palais de Justice, une assemblée législative pour établir avec précision et avec uniformité le dogme et l'administration du culte nouveau. Durant ces trois jours, on rédigea dans cette assemblée la confession de foi qu'adopteraient, on dressa la règle de discipline d'après laquelle se

1 Voyez, pour le premier article, le cahier de décembre 1856, page 717; pour le deuxième, celui de février 1857, page 92; et, pour le troisième, celui de mars, page 156.

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