CHEZ L'ÉDITEUR, M. ANTENOR DE CAMPESTRE, EX-LIEUTENANT D'INFANTERIE, RUE MONTMARTRE, N. 5; ET CHEZ LES MARCHANDS DE NOUVEAUTÉS. ᎠᎬ MADAME DE CAMPESTRE. En écrivant ces Mémoires je n'ai eu d'autre but que de tracer le tableau fidèle de ma vie; on a vu jusqu'à présent qu'elle se compose surtout des particularités de la vie privée; 'je n'en avais guère d'autres à raconter, car ma fortune ne me mettait pas à portée de jeter dans le monde un grand éclat, et je devais me trouver heureuse après l'abandon et les rigueurs de ma famille, d'être parvenue à me procurer sinon une existence brillante, du moins une existence douce et honorable. Je passais mes jours avec des personnes dont le rang, les mœurs, les liaisons et les sentiments n'avaient rien que je ne pusse avouer. Je profitais de leur crédit, de celui que je m'étais acquis pour rendre des services; je les rendais saus autre vue d'intérêt, sans en recevoir d'autre prix que le bonheur d'obliger. |