couvertes de prisonniers et de déserteurs, qui viennent se joindre a nous. La bataille de Kesberg a prouvé aux ennemis qu'ils n'ont nul espoir de nous vaincre jamais. Pendant plus de 4 heures de pas charge, pendant une canonade des plus violentes, pas un soldat n'a quitté son poste, nison rang, et les traineurs couroient pour nous rejoindre. Les ennemis nous ont laissé des magasins considérables en fourages, en légumes, et un magazin à poudre à Lauterbourg; ils y avoient mis une mêche. On est parvenu à l'éteindre au moment où elle allait faire sauter Lauterbourg et la partie de nos troupes qui y étoit. L'ennemi nous a laissé beaucoup de fusils à Kemer zienn et beaucoup d'autres munitions, indépendamment de Se mille ratios de fourages et bo mille couvertures. Nous partons demain pour nous rendre à Spire. Salut et fraternité: Vive la république! Une lettre de Marseille est lue à la tribune: elle porte que la prudence de l'armée victorieuse de Toulon est extrême; nos solda's, dit cette lettre, laissent flotter sur les remparts et sur nos forts, le pavillon Anglais et Espagnol, pour tromper l'ennemi. Cette ruse nous rénssit, et les vaisseaux marchands et ceux qui amenoient des secours aux Anglais et aux Espagnols, nous arrivent tranquillement, et leur étonnement de se voir au pон: voir des républicains. rend tout stupéfaits les équipages de ces vaisseaux. L'ennemi en fuyant de Toulon nous a laissé 30 mille charges de bled, beaucoup d'autres objets et leur trésor. Depuis que les flottes ennemies ont quitté la rade, un vent violent s'est élevé, de façon qu'elles sont exposées à s'approcher de nos côtes d'où nous les échouerons autant que nous pourrons. Un bâtiment Espagnol nous arrive en ce moment, il a été pris par une de nos fregates, De Notre Dame de-la Garde nous avons distingué un vaisseau et une frégate Anglaise dématés. Si le vent continue, ils arriveront de force à Marseille ou à Toulon. Cette lettre a reçu de nombreux applaudissemens, Le comité de sûreté générale par l'organe de Voulland, a fait adopter le projet de décret suivant : Il sera mis à la disposition du comité de sûreté générale una somme de 22 mille livres, montant des journées des citoyens qui, sous l'inspection du citoyen Maillard, ont été placés comme observateurs dans les communes environnantes celle de Paris, pour y découvrir les manœuvres des intrigans qui vouloient y troubler. la tranq;illité publique. La convention a consacré le reste de la séance à la discussion da code civil; beaucoup d'articles ont été décrétés. PARIS. La séance du conseil a été entièrement employée à entendre les rapports des commissions des certificats de civisme et des passe-ports. Ordre général. Il part aujourd'hui un convoi pour nos armées, mes camarades; nous marchons de victoires en victoires ! le territoire de la ré publique s'aggrandit; Landau est débloqué, et le Palatinat tom bera incessamment au pouvoir de la république. Du courage mes amis les trônes s'écroulent, les tyrans rentrent dans la poussière; et, l'écendart de la liberté, planté d'un pole à l'autre, sera à jamais Faffroi des despotes couronnés et le point de ralliement des fondateurs de la république française ! Etat civil du 12 nivóse. forces, 9; décès, 79. Signé, HANRIOT. Naissances, 76; mariages, 36; di Total des prisonniers du département de Paris, 4.700. Le tribunal révolutionnaire a condamné à mort Charles Mario Barré, receveur des aides, depuis receveur du district de Lassy, convaincu d'être complice d'une conspiration quia existé contre l'unité, l'indivisibilité de la république, la liberté et la sûreté da. peuple français. Pierre-René-François Folzen, ci-devant noble, convaincu d'être J'un des auteurs des manœuvres et intelligences pratiquées à Vendœuvre et autres lieux de la république, tendans à ébranler la fidélité des officiers et soldats envers la nation, et à favoriser les progrès des rebelles de la Vendée, Luynes, cosit on de Nantes, un des chefs de la Vendée, et celui qui, le jour Saint-Pierre, int-Pierre, somma Nantes de se rendre, a été pris à Ancenis et condamné à mort. Anacharsis Clootz a été arrêté et les scellés mis sur ses papiers. On travaille à mettre la port de Saint-malo en état de recevoir des vaisseaux de guerre. La proximité de Gersey et de Guernesey, prouve la nécessité de cette mesure , pour contenir les pirates de ces deux iles. Reunion-sur-Oise. - L'ennemi qui est toujours dans les environs paroît avoir formé le projet d'y passer son quartier d'hiver; mai ce projet, comme tant d'autres qu'il a formé, ne s'effectuera sans doute pas; et bientôt il sera forcé d'évacuer cette partie du sol de la république. Des forces suffisantes sont arrivées. Par tout, il rencontre une barrière qu'il ne peut franchir. Les troupes de la république n'attendent que l'instant où la gelée leur permettant de s'ébranler, elles pourront traîner avec elles des pièces de canon assez fortes pour écraser les satellites des despotes qui sont dans les environs. Tous les jours des affaires d'avant-postes ont lien et tous les jours l'ennemi éprouve le dessous. Hier, un poste de 20 hommes leur fut encore enlevé. Ceux qui voulurent faire la moindre résistance furent égorgés, le reste fot fait prisonnier, et leurs chevaux enlevés. De tems en tems il arrive aussi des déserteurs, sur-tout forsqu'il y a eu des affaires. .. . Nantes, 5 nivose. Les brigands sont f.. bagages, munitions, caissons, canons, équipag's ,tout ce qui leur restoit en un mot, est en notre pouvoir. Nous les avons attaqués le 2 nivose soir, sous les murs de Savenay. Le combat fut sanglant. Nous repousames l'ennemi dans Savenay: la nuit fit cesser le combat. Chacun à son poste attendoit le jour avec impatience. A peine atil paru, qu'après quelques coups de canon et de fusil, nos soldats ont enfoncé les tangs ennemis la bavonnette dans les reins. Tout a cédé à leur courage, à leur intrépidité. Les canonniers ennemis ont été égorgés sur leurs pièces; les brigands, hachés, massacrés, ont jonché de leurs cadavres les rues de Savenay. Poursuivis dans les plaines, dans les marais, les bois, ils y ont laissé des monceaux de morts. L'armée catholique n'est plus; elle est réduite à quelques hordes de vagabonds, que les paysans et les tirailleurs fusillent de tous côtés. * Trois cents hommes de la cavalerie ennemie poursuivis par Westermann, se sont noyés dans la Loire, pas un cavalier pas un cheval n'a échappé. Plus de 6000 brigands ont expiré sous les coups de nos braves républicains. Autre succès: Sur la rive gauche de la Loire, Charette a été batur aux Herbiers. Nous lui avons tué 3 ou 400 brigands; il s'est enfui dans les bois avec environ goo brigands. Nantes a été illuminé hier en réjouissance de ces bonnes nouV-Hes. Vive la république!.... mort aux brigands! Qu'ils expient par-tout le crime d'avoir porté les armes contre leur patrie. L'intérieur de la Vendée appelle encore quelque tems le courage de nos troupes Maubeuge 7 nivosé. - Le général en chef de l'armée du Nord, Jourdan est arrivé ici avant hier dans la division: il a fait sa tournée, a visité les avant postes, et a font trouvé dans le meilleur état de défense. Il a vu que les troupes muinquoient de beaucoup de choses; mais avec lui sont arrivés quantité d'effets militaires, dont une grande partie est déja distribure; il est parti aujourd'hui et va sûrement visiter une autre division. Les Autrichiens emploient toujours un grand nombre de travailleurs à leurs nouveaux retranchemens. Notre artillerie les incommode cependant beaucoup. Les découvertes se fusillent journellement. On pense qu'il y a eu une affaire dans la forêt de Mormal: on a entendu toute la journée le canon. Ce sont, rap, porte-t-on, les Français qui attaquèrent, Extrait d'une lettre de Bruxelles, du 20 décembre. Hier et aujourd'hui on a ramené dans cette ville un grand nom bre de malades venant des frontières, où il règne une fièvre causée par les tems humides, ce qui chaque jour moissonne plusieurs de nos soldats. Le gouvernement vient d'adopter un plan général pour l'armement de tous les habitans de bonne volonté dans les campa gnes de la Belgique; non seulement ceux des frontières qui font deja une espèce de service militaire pour la défense de leurs foyers, porteront les armes, mais encore ceux des provinces de l'intérieur. Voila donc le gouvernement autrichien obligé d'a Voir recours à des moyens qu'il a cherché à faire regarder comme une mesure tyrannique de la part de la convention. Comment ne sent il pas que cette mesure salutaire, dans une république où tout le monde est soldat, ne peut qu'avancer la ruine du despotisme. F Cependant tout prouve que le gouvernement autrichien a des craintes, et qu'il veut se créer une popularité. Il est obligé dans ce dessein, de prendre une marche rétrograde. En vertu d'une déclaration de S. M. I., tout vient d'être remis dans l'Université de Louvain, sur l'ancien pied, et tel que les choses étoient du tems de Marie-Thérèse. L'Université et la Faculté des arts ont aussi recouvré leurs droits de nomination. On vient de faire ici des visites domiciliaires, dans lesquelles on a enlevé beaucoup d'émigrés. Cinq à six cents d'entr'eux se répandoient dans les campagnes, pilloient les paysans, et en ont assassiné plusieurs. Une grande quantité est dans les prisons. Les portes de la ville sont fermées ; tout propriétaire est tenu de dé clarer s'il loge des émigrés, leurs noms et l'époque de leur ar rivée. Un d'eux logé chez une veuve, l'a volée et pendue ensuite. Turin, 10 décembre. - Les besoins des armées du Rhin allant toujours en augmentant, les troupes Allemandes, qui formoient les garnisons du Piemont, vont aller les renforcer: elles s'éloignent tous les jours sous divers prétextes. Elies manquoient ici des choses de première nécessité, et étoient vues de mauvais œil par le peuple. Mais les troupes Piemontaises n'en sont pas mieux traitées; aussi la désertion est-elle toujours considérable chez elles. On répand dans ce moinent ici, que les armées navales de la palition, viennent d'étro forcées d'abandonner le port de Toulon. Cette nouvelle cause une grande joie, parce qu'elle est regardée comme un présage de la paix, que toute l'Italie souhaite ardemment. A Paris, de l'imprimerie de CAILLOT OF COCACIER, rue Poupée, no 5, où l'on souscrit, moyennant 40 liv. pour un an, so liv, pour six atois, et ra liz, pour trois mois 1 COURIER DE L'ÉGALITÉ. (Avis dux souscripters. - Ceux dont l'abonnement a fini au premier janvier a vieux style), sont priés de renouveler promptement, afin qu'ils n'éprouvent pucune interruption, et que l'on ait le temps d'imprimer leur adresse. Ils sont priés aussi, four éviter la parité des noms, d'envoyer une ancienne adresse imprimée, et do faire passer leur abonnement par une lettre chargée à la poste, à l'adresse des ci, Royens CAILLOT et COURCIER, rue Poupée, no.5, cette voie étant la plus sûre. Décret portant que les agens nommés pour la levée des chevaux dans les départemens, continueront leurs fonctions. Discussion sur la lot relative aux matières d'or et d'argent, Entrée des troupes fragises dans la ville de Spire, où l'on a trouvé des magasins considerables d'armes et de fourrages, et 800 mille rations de foin, - Lettre des représentans du peuple à Toulon: Bonnes dispositions de cette armée pour marcher sur les Espagnols. - Intrepidité de 18 chasseurs français de l'armée du Nord, qui ont pénétré dans un poste enn mi, et l'ang mis en déroute. - Nouvelles, CONY. NAT. PRESIDENCE DE GOUTHON. Séance du 14 nivose. L Es marins français prisonniers dans plusieurs ports d'Angle. terre, ont présenté une adresse pour solliciter d'être promptement échangés, ne peuvant pas, disent ils, souffrir plus long. tems les rigoureux traitemens que l'on nous fait éprouver dans nos caohots. Cette pétition a été renvoyée au comité de salut public. La convention reçoit d'un bon citoyen un assignat de 100 francs pour être offert à titre de récompense au canonaier qui a coupé la tête au Prussien avant d'arriver à Landau. Cet assignat lui sera envoyé sans frais. Il vient d'être découvert dans la section ee la Fontaine de Grenelle, chez un homme suspect, une somme de 37,063 livres en or, et plusieurs sommes moins fortes. La convention décrète que ces sommes seront, en vertu de la loi, versée au trésor public. Une commune du département des Bouches-du-Rhône a fait don à la patrie de 159 marcs d'argent, 4 onces en or, et ing maros en galons d'or. (Mention honorable 1 |