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composition épique, si importante par sa valeur littéraire et par les lumières qu'elle fournit à l'histoire, et résolut de la reproduire dans une forme poétique aussi rapprochée de l'ancienne que le permettait le génie de notre langue. Le poëme original est écrit en vers monorimes formant deux cent quatorze strophes séparées par un pelit vers; c'est ainsi que l'a traduit M. Mary Lafon. Sa version, œuvre consciencieuse, qui ne lui a pas coûté moins de vingt années de travail, fait revivre, aussi exactement que possible, la forme, le mouvement et les beautés de la vieille épopée languedocienne. Elle est précédée d'une introduction, dans laquelle M. Mary Lafon, après avoir exposé et caractérisé, à son point de vue, les événements de la croisade contre les Albigeois, ajoute quelques recherches nouvelles à celles qu'avaient faites ses devanciers sur l'auteur ou les auteurs du poème. Suivant M. Fauriel il se compose de deux moitiés, dans chacune desquelles domine un sentiment contraire à celui qui règne dans l'autre moitié; il semble appartenir à deux hommes nonseulement différents, mais contraires, mais ennemis et ayant des buts opposés. Le premier, en effet, est franchement partisan de la croisade, tandis que l'autre la maudit. M. Fauriel n'en concluait pas moins que l'œuvre émanait d'un seul troubadour, dont les excès des croisés avaient changé les convictions. M. Mary Lafon pense qu'elle est due à trois poetes distincts. Le premier a dû être un ecclésiastique (peutêtre, comme on l'a dit, Vilhem, chanoine de Saint-Antonin), car, dans la première partie, qui va du début de la croisade jusqu'à la bataille de Muret, l'œuvre affecte un intérêt exclusivement religieux; de plus, le séjour dans le camp français de l'auteur de cette première partie et sa collaboration même avec un trouvère de la langue d'oil se trahissent, selon le nouveau traducteur, par une foule de tournures et de rimes françaises. La seconde partie, que M. Mary Lafon juge, avec une grande partialité, « comparable, si elle ne leur est supérieure, à tout ce qu'ont produit de plus grand la Grèce et l'Italie,» s'étend de la bataille de Muret à la mort de Simon de Montfort; elle respire le patriotisme le plus ardent et l'horreur de l'invasion des guerriers du Nord. La troisième partie, également inspirée par l'esprit national du Midi, est cependant inférieure à la seconde, «parce qu'elle s'agite dans le cercle de la féodalité rétréci petit à petit par les événements. » De là les trois grandes divisions qui partagent, dans le travail du traducteur, le poëme de la croisade des Albigeois ; la féodalité, Rome, le réveil national.

Histoire de Charles VIII, roi de France, d'après des documents diplomatiques inédits ou nouvellement publiés, par C. de Cherrier, membre de l'Institut. Paris, imprimerie de Bourdier, librairie de Didier et C, 1868, deux volumes in-8°, de vii-500 et 502 pages. Après avoir retracé autrefois, dans un ouvrage justement estimé, l'Histoire de la lutte des papes et des empereurs de la maison de Souabe, M. de Cherrier a voulu nous donner une étude complète et approfondie du règne de Charles VIII, si important, malgré son peu de durée, comme période de transition entre un état de choses ancien et un régime nouveau. Les nombreux documents originaux sur cette époque, récemment découverts ou publiés, semblaient en effet inviter les historiens à reprendre l'étude des grands événements de la fin du xv' siècle. Déjà d'excellents travaux ont fait connaître bon nombre de pièces tirées des dépôts de Florence et de Venise; les lettres écrites d'Italie par Charles VIII pour informer son gouvernement de la marche de la guerre, imprimées dès lors par ordre du régent, ont été publiées il y a peu de temps par M. de la Pilorgerie. Ces matériaux et beaucoup d'autres non moins précieux ont été mis en œuvre par M. de Cherrier avec toute l'habileté qu'on devait attendre de son érudition et de son expérience dans les recherches historiques. Son ouvrage a d'ailleurs un incontestable mérite de com

position et de style. Les événements, les personnages, les mœurs de ce temps agité et fécond, revivent dans un tableau bien tracé, où l'abondance des détails n'ôte rien à l'effet de l'ensemble. Le premier volume s'ouvre par un coup d'œil sur l'étal de la France dans la seconde moitié du xv° siècle, et comprend le récit des événements du règne de Charles VIII depuis son avénement à la couronne jusqu'à son entrée en Italie (1483-1494). Avant de commencer l'histoire des négociations du roi de France avec les gouvernements italiens au sujet de ses prétentions sur Naples, l'auteur consacre deux des chapitres les plus intéressants de ce premier volume à un tableau de l'état politique et moral de l'Italie à la fin du xv° siècle. Le tome second est rempli tout entier par l'histoire de l'expédition de Naples, si importante par les changements qu'elle apporta dans les mœurs, la politique et la situation respective des divers États de l'Europe. Les dernières années de Charles VIII font le sujet du chapitre qui termine l'ouvrage. A la fin de chaque volume l'auteur a placé des notes et des pièces justificatives en assez grand nombre. Nous avons particulièrement remarqué dans cet appendice des renseignements communiqués à M. de Cherrier par M. Fr. Lenormant, sur le projet formé par Mahomet II d'établir la fusion des diverses races soumises à son empire après la prise de Constantinople et sur la guerre qui éclata après sa mort entre ses deux enfants; des documents relatifs à une proposition faite par des proscrits vénitiens au conseil des Dix, d'assassiner le roi de France, et un exposé sommaire des luttes soutenues par Louis XII et François 1 pour réaliser le rêve de Charles VIII.

César et ses contemporains; essai sur les mœurs des Romains vers les derniers temps de la République, par S. Delorme. Paris, imprimerie de Pillet, librairie de Didier et C, 1869, in-12 de v-406 pages. Sous ce titre, M, S. Delorme a entrepris de retracer rapidement l'histoire de cette mémorable révolution qui, commencée par Marius, se termina, après quarante années de luttes, par le triomphe d'Auguste et l'établissement de l'Empire romain. Les plus grands historiens de Rome se sont exercés sur un sujet si digne de leur génie; leurs écrits, et surtout les lettres de Cicéron et celles des personnages considérables avec lesquels il entretenait des rapports suivis, étaient une mine précieuse où l'auteur a largement puisé. Il faut, sans doute, dans ces témoignages écrits sous l'action des événements, faire la part des intérêts, des vues, des passions de chacun; mais, comme le remarque avec raison l'auteur, ces passions mêmes sont l'histoire, et l'on doit en tenir grand compte, si l'on veut interpréter sainement les faits qui ont déterminé la chute de la République romaine. Ce n'est point un résumé que nous donne M. Delorme; il descend dans les détails et s'attache à réunir tous les traits propres à donner à ce tableau historique sa couleur et sa portée. Il a fait preuve de talent dans la peinture des caractères et des mœurs, et montré une grande impartialité dans ses jugements. Son livre est une Puvre sérieuse, où il ne faut chercher, comme il le déclare au début, aucune allusion politique.

Observations sur le projet de carte itinéraire de la Gaule au commencement du v° siècle, par M. L. Cousin. Caen, imprimerie et librairie de Le Blanc-Hardel, 1868, in-8° de 132 pages, avec une carte. La carte de la Gaule au v° siècle, dont s'occupent avec lant de soin les savants membres de la commission topographique des Gaules, ne saurait atteindre toute sa perfection qu'au moyen des travaux et des critiques de détail des archéologues qui ont pris pour objet spécial de leurs études la province ou la localité dans laquelle ils résident. C'est à ce titre qu'il serait désirable de voir se produire partout des travaux comme celui que vient de publier M. Louis Cousin, dont nous avons eu l'occasion. de signaler déjà de bons mémoires, notamment des

recherches sur l'emplacement de Quentovic. Cette nouvelle étude a pour objet les voies romaines de la Flandre maritime et du Boulonnais. Les observations que l'auteur présente dans la première partie de son travail ont trait aux chemins de Cassel à Tournai par Werwyck et par Estaires, de Cassel à Arras, d'Amiens à Cassel, de Cassel à Thérouanne, de Cassel vers la mer et au Loo-wegh. Dans la seconde partie, il discute le tracé des chemins d'Amiens à Boulogne, de Thérouanne à Boulogne, de Cassel à Boulogne, de Boulogne à Attin, à Étaples, à Sangate; de Sangate à Thérouanne, de Wissant à Guines et à Landrethun, et enfin les sept voies de Zoteux. Prenant pour point de départ la table de Peutinger et l'itinéraire d'Antonin, M. Louis Cousin discute et s'attache à rectifier sur plusieurs points les interprétations des auteurs de la carte, en s'appuyant sur les nombreux éléments que lui fournit sa connaissance du pays et de ses richesses archéologiques. On ne lira pas son mémoire sans profit, notamment pour ce qui concerne l'emplacement de Lindomagus et le tracé des voies d'Amiens et de Thérouanne à Boulogne. Une carte accompagne le volume.

Entretiens sur l'histoire du xvi' siècle. Italie et Renaissance, par J. Zeller, professeur d'histoire à l'école normale supérieure et à l'école polytechnique. Paris, imprimerie de Lainé et Havard, librairie de Didier et Cie, 1869, in-8° de x1-651 pages. Le titre d'Entretiens sur l'histoire, que M. Zeller a tenu à inscrire en tête de ce volume, annonce que ce nouvel ouvrage fait suite aux Entretiens sur l'antiquité et le moyen âge, publication remarquable du même auteur, couronnée par l'Académie française. Le volume que le savant professeur offre aujourd'hui au public est le premier d'une histoire du xvr siècle, où il traitera particulièrement du caractère et des effets de la renaissance et de la réforme dans la politique, dans les lettres et dans les arts, en Italie, en Allemagne et en France, à cette époque. M. Zeller rappelle, dans sa préface, qu'il a eu l'honneur « de traiter souvent de ce sujet, soit dans de hautes écoles dont l'enseignement lui est cher, soit devant une compagnie illustre et bienveillante dont l'approbation l'a souvent encouragé; il croirait être ingrat s'il ne reconnaissait par là ce que ces études doivent aux auditoires d'ailleurs si divers, devant lesquels il les a faites. » La forme animée du récit, les scènes pittoresques, les portraits variés qui s'y rencontrent fréquemment, ne doivent point faire croire qu'il s'agit ici d'une œuvre exclusivement littéraire. M. Zeller s'est appuyé sur une étude consciencieuse et précise des hommes, des faits et du temps qu'il avait à peindre; il a consulté les nombreux documents récemment découverts sur cette époque et publiés dans l'Archivio storico italiano, les Relazioni degli ambas ciadori Veneti, d'Eugenio Alberi, les éditions récentes des œuvres inédites de Machiavel et de Guichardin, les Négociations diplomatiques de la Toscane avec la France, de M. Abel Desjardins; il a aussi mis à profit l'histoire encore inédite de Marino Sanuto et les Archives des principales villes de l'Italie. Ces matériaux si nombreux semblent, il est vrai, n'avoir apporté à l'auteur aucune révélation importante, rien qui soit de nature à éclairer d'un jour bien nouveau le sujet qu'il a traité, mais l'emploi qu'il en a su faire rehausse encore le mérite de son livre, où l'on retrouve toutes les qualités de composition et de style qui ont assuré le succès de ses précé dents ouvrages. Après un tableau de l'Italie au milieu du xv° siècle, qui sert d'introduction à cette étude, M. Zeller nous montre successivement, dans la première partie (1453-1492), la Papauté, avec Pie II et Sixte IV, Florence, avec Côme de Médicis et Laurent le Magnifique; Naples et Milan, avec les Sforza et Ferdinand de Naples; Venise et Gênes, et enfin les Petits Etats. Dans la seconde partie, qui, sous le titre de xvi' siècle. ne comprend, jusqu'ici, que les années 1492-1521, l'au

teur prend plus particulièrement Rome pour centre de son récit, dont voici les principales divisions : les années 1492 et 1493; Charles VIII en Italie; Jérôme Savonarole; Alexandre VI Borgia; Jules II; Machiavel et Soderini; Léon X.

Archives de la Bastille, documents inédits recueillis et publiés par François Ravaisson, conservateur adjoint à la bibliothèque de l'Arsenal. Tome troisième. Règne de Louis XIV, 1661 à 1664. Paris, imprimerie de Pillet fils aîné, librairie de A. Durand et Pedone-Lauriel, 1868, in-8° de v-499 pages. Le précédent volume de l'intéressante publication de M. François Ravaisson était rempli par la procédure instruite contre le surintendant Fouquet. On trouve, au commencement de celui-ci, des pièces renfermant des détails nouveaux sur les derniers actes de la chambre de justice, sur le séjour de Fouquet à Pignerol et sur le second emprisonnement de Lauzun. Il y a de curieux renseignements dans la correspondance où M. de SaintMars rend compte à l'administration de la conduite des deux prisonniers. La série de ces pièces finit à la mort de Fouquet et à la mise en liberté de Lauzun. Les affaires qui occupent le reste du volume sont moins importantes, mais elles font connaître des traits de mœurs qui méritaient d'être recueillis ou des faits secondaires que les historiens ont laissés dans l'ombre. On assiste d'abord à la résistance opposée par les habitants de Calais aux exactions du gouverneur, le comte de Charost, et l'on voit le ministre donner satisfaction aux intérêts compromis, tout en emprisonnant les députés de la ville venus à la cour pour réclamer (1662); ce sont ensuite des officiers punis pour avoir refusé de recevoir en nature le pain de munition des soldats, et un capitaine mis à la Bastille pour s'être révolté contre un officier général, le marquis de Piennes, gouverneur de Pignerol (1662). M. François Ravaisson donne d'assez nombreuses pièces sur un pauvre halluciné, Simon Morin, qui prétendait être l'incarnation du Christ. Ce malheureux fut brûlé vif au mois de mars 1663, et son bûcher est le dernier qu'on ait allumé en France pour des opinions religieuses. Nous devons signaler encore des documents sur des personnes soupçonnées d'avoir voulu attenter à la vie de Louis XIV, et la correspondance échangée à ce sujet entre les cours de France et d'Espagne, l'affaire de MM. de la Frette, de Flamarens et de Termes, acteurs dans plusieurs duels qui firent grand bruit alors, celle de MM. de Crussol et de Sault, qui se disputaient la main de M de Montausier; l'assassinat du marquis de Fors Vigean, commis en plein jour par des gentilshommes du Poitou; le procès d'une troupe de faussaires enfermés pour avoir falsifié des arrêts du conseil et des lettres de noblesse, celui d'un commis des affaires étrangères pendu pour avoir livré aux ambassadeurs les dépêches de M. de Lionne, l'histoire d'Ulfeld, beau-frère du roi de Danemark, poursuivi comme auteur de conspiration, et l'emprisonnement d'un orfévre français qui avait acheté une partie des joyaux de la couronne d'Angleterre à la mort de Charles I". C'est aux Archives de l'empire, à celles de la guerre et de la marine, à la Bibliothèque impériale, à la bibliothèque Mazarine et à celle de l'Arsenal que M. François Ravaisson a emprunté tous ces matériaux historiques, qui sont d'une incontestable authenticité. Le soin qu'il a apporté à leur publication est digne d'éloge, et les notes ins tructives qu'il a jointes aux textes ajoutent encore au mérite de son travail. Le quatrième volume contiendra les documents relatifs à l'affaire de la marquise de Brinvilliers et à celle de la Chambre ardente.

face

Grammaire historique de la langue française, par Auguste Brachet, avec une prépar É. Littré, de l'Institut, seconde édition. Paris, imprimerie de Lahure, librairie de Hetzel (1868), in-18 de xvu-311 pages. L'observation des faits et la méthode comparative ont amené, de nos jours, dans la science du langage, des

résultats comparables à ceux qu'elles avaient déjà produits, depuis deux siècles, dans les sciences physiques et naturelles. C'est en suivant cette marche, la seule vraiment scientifique, que M. Diez a pu composer, de 1836 à 1842, la grammaire comparée des cinq langues romanes: français du nord et du midi, italien, espagnol, portugais, valaque, et montrer suivant quelles lois elles se sont formées du latin. On sait que des hommes éminents, notamment M. Bartsch, en Allemagne, et M. Littré, dans notre pays, ont continué et perfectionné l'œuvre de M. Diez, en ce qui regarde la grammaire française en particulier, et cependant, comme le remarque avec raison M. Brachet, les principes de la philologie de notre langue, à peine connus chez nous du public savant, sont encore ignorés de la grande majorité du public lettré. Dans le volume que nous annonçons, M. Brachet s'est proposé de donner un résumé des lois qui ont présidé à la formation de notre idiome, et il y a réussi assez complétement pour satisfaire les juges les plus difficiles, ainsi que l'atteste l'approbation motivée donnée à l'ouvrage, dans la préface qui le précède, par l'auteur si compétent du Dictionnaire historique de la langue française. Il va sans dire que M. Brachet n'a pas eu la prétention d'épuiser le sujet; les lois essentielles, les principes fondamentaux, ont été seuls exposés dans son travail; le vieux français n'y figure qu'à propos de la langue moderne, qui ne peut s'expliquer que par lui. Le livre comprend trois parties: 1° une introduction, où l'auteur a esquissé l'histoire de la langue française, de sa formation et des éléments qui la composent; 2° la grammaire historique, qui traite successivement des lettres, de la flexion ou des formes grammaticales, et de la formation des mols; 3° un appendice contenant les règles à suivre dans la recherche des étymologies, au moyen de ces trois précieux instruments: la phonétique, l'histoire et la comparaison.

Documents paléographiques relatifs à l'histoire des beaux-arts et des belles-lettres pendant le moyen âge, tirés des Archives départementales de la France et des Bibliothèques publiques, par M. Aimé Champollion-Figeac. Paris, imprimerie et librairie de Paul Dupont, 1868, in-8° de 626 pages. M. Aimé Champollion, qui dirige si habilement la publication des Inventaires sommaires des Archives départementales, (voyez sur cette collection importante notre cahier de décembre 1868, p. 793) a entrepris la tâche laborieuse et méritoire d'emprunter aux documents inédits conservés dans ces Archives et dans les Bibliothèques publiques ce qu'ils contiennent de plus intéressant pour l'histoire des beaux-arts et des belles-lettres en France pendant le moyen âge. Les textes de ces documents seront donnés in extenso dans un ouvrage spécial, actuellement en préparation. L'étude que l'auteur livre aujourd'hui au public est présentée par lui comme une simple introduction à ce recueil de textes; mais c'est en réalité une œuvre considérable, où il expose méthodiquement, et avec tous les développements qu'on pouvait souhaiter, les résultats de ses longues recherches. Nous ne saurions indiquer ici, même sommairement, les notions précieuses et neuves à certains égards que M. A. Champollion est parvenu à réunir dans ce volume, et dont un grand nombre contribueront certainement à éclairer divers côtés, restés jusqu'ici obscurs, de l'histoire des arts et des lettres en France. La première partie du livre concerne les beaux-arts peinture, sculpture, constructions religieuses, civiles et militaires depuis le Iv° siècle jusqu'au xvi. Elle se subdivise en quatre chapitres, où l'auteur traite successivement des matériaux employés pour la confection des livres : papyrus, parchemin, papier, tablettes de cire; des palimpsestes; des miniatures et des reliures des manuscrits; des peintures sur verre, des mosaïques, des émaux; des travaux de construction; des architectes et maîtres des œuvres, des édifices publics et privés; des villes fortifiées, villages, ha

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