Poèmes et récits de la vieille France, Volume 7

Couverture
Alfred Jeanroy
E.de Boccard, 1926

À l'intérieur du livre

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 14 - L'un joue -de la harpe, l'autre de la viole, l'un de la flûte, l'autre du fifre; l'un de la gigue, l'autre de la rote; l'un dit les paroles, l'autre les accompagne; l'un joue de la -cornemuse, l'autre du frestel; l'un de -la musette, l'autre du chalumeau...
Page 13 - ... elles eussent trouvé en Flamenca tant soit peu à reprendre, croyez bien qu'elles ne s'en priveraient pas. Après avoir mangé, on se lava les mains une seconde fois, mais chacun resta à sa place et on prit le vin; c'était l'usage ainsi. Puis on enleva les nappes et devant chacun on apporta de beaux coussins avec de grands éventails; chaque convive eut le sien et put s'arranger à sa guise. Ensuite se levèrent les jongleurs, tous voulant se faire écouter. Alors vous eussiez entendu retentir...
Page 96 - ... qu'on eût dit qu'il était né avec. Il portait une calotte en toile, cousue de soie et mouchetée, non pour cacher sa couronne , mais afin de garantir ses cheveux de la chaux avec laquelle était maçonné le passage.
Page 50 - L'amant a le cœur ému par la douceur que le chant du rossignol produit, aussi est-il aveugle, sourd et muet. Cette douceur qui naît dans le cœur lui ferme si bien l'oreille que nul autre objet n'y peut pénétrer ; il faut que chacun des sens pour être heureux revienne au cœur et quand tous les sens sont ainsi réunis à l'intérieur, l'homme ne voit plus rien ». C'est la « nuit obscure », d'où il voit surgir son amie, telle qu'elle n'est pas, telle qu'elle est. L'homme à qui apparaît...
Page 7 - — « Seigneur, s'il n'ya point d'obstacle de sa part, je ne pris jamais rien si volontiers. » La pucelle sourit alors: « Sire, dit-elle à son père, vous faites bien paraître que vous me tenez en votre pouvoir, puisque vous me donnez aussi facilement; mais puisqu'il vous plaît ainsi, j'y consens.
Page 79 - ... l'eût demandée, car je sais bien en quoi consistent le mal et le bien, et je sais d'où vient la merci. Le mal et la misère d'autrui sont la source de la merci et la matière sur quoi elle s'exerce. Si par la douleur qu'un autre ressent, la Pitié descend dans mon cœur — où la bonté la conduit par une très subtile veine — c'est là la racine de la Merci. Si ensuite cette pitié agit en moi et...
Page 80 - C'est d'amour que naît en l'homme cette douceur qui fait qu'il souffre de la douleur d'autrui. Jamais je n'ai éprouvé tant de pitié. jamais je n'ai tant souffert de la douleur des autres.
Page 81 - ... l'époque du regain ; qu'il attende donc la glace et le givre; du reste on dit que vent ni gelée ne détruisent pas les fruits prédestinés. Mais je ne sais pourquoi je me laisse mener par telle anxiété. Grâce à Dieu, c'est à proportion de ce que je sème que naissent mes jeunes pousses/1 II n'y avait pas sept jours que mon « hélas » était dans la terre que, le huitième, il y germait.
Page 54 - Cette nuit-là, on planta les arbres de mai, et de ce fait, on s'amusa davantage. Guillaume et son hôte s'en allèrent dans un verger et de là ils entendirent du côté de la ville les chansons et au dehors les oisillons qui chantaient sous les vertes feuilles...
Page 6 - Ou y voyait en abondance tentes et pavillons de mainte guise qui ne redoutent ni pluie ni vent. Il y en avait par centaines, de jaunes, de blanes , de vermeils. Les aigles brillent sur les pommes dorées des tentes , et quand le soleil est levé, toute la plaine flamboie. Il y avait aussi toute une bande de jongleurs, et s'ils axaient été aussi riches de cœur qu'ils l'étaient en paroles , ils auraient été hommes à chevaucher sur Damas.

Informations bibliographiques