La dîme royaleBibliothèque Nationale, 1875 - 190 pages |
Autres éditions - Tout afficher
Expressions et termes fréquents
18 livres 30 livres 53 paroisses année arpents artisans arts et métiers augmentation du dixième aura besoins de l'Etat bestiaux blé bois champart charges chose ci-après cinquième commerce consommation contribuer deniers dénombrements Dîme Dime ecclésiastique Dime et l'Industrie Dime royale Dimeur doit donne Douanes ecclésias Election espèce estimés Exempts faudrait faux-saunage fera fermiers font fruits Gabelle gages généralement Généralité de Montauban gens gerbes grosse Dime impositions impôts intendants l'Election de Vézelay levée livres le minot maisons ment mentation millions moulins moyen muids néces nécessaire nombre non-seulement officiers payent payer pays personnes peuples pied portant l'autre pourrait premiers Fonds prés proportion provinces puisse quantité quotité rait rentes constituées réparations et entretien Revenu fixe rien Rouen royale au vingtième s'il salaisons second fonds Seconde augmentation seigneur sera seront servir setiers sujets suppose Système Taille terre tième tions Tisserand tontines très-grand troisième Fonds trouvera Vauban vignes villes vres
Fréquemment cités
Page 11 - Par toutes les recherches que j'ai pu faire, depuis plusieurs années que je m'y applique, j'ai fort bien remarqué que dans ces derniers temps, près de la dixième partie du peuple est réduite à la mendicité, et mendie effectivement ; que des neuf autres parties, il y en a cinq qui ne sont pas en état...
Page 10 - La vie errante que je mène depuis quarante ans et plus, m'ayant donné occasion de voir et visiter plusieurs fois et de plusieurs façons la plus grande partie des provinces de ce royaume...
Page 23 - ... de la campagne ; qui garde et nourrit les bestiaux ; qui sème les blés et les recueille ; qui façonne les vignes et fait le vin ; et, pour achever de le dire en peu de mots, c'est elle qui fait tous les gros et menus ouvrages de la campagne et des villes. Voilà en quoi consiste cette partie du peuple si utile et si méprisée, qui a tant souffert et qui souffre tant de l'heure que j'écris ceci.
Page 11 - ... malaisées, et embarrassées de dettes et de procès; et que, dans la dixième, où je mets tous les gens d'épée, de robe, ecclésiastiques et laïques, toute la noblesse haute, la noblesse distinguée, et les gens en charge militaire et civile, les bons marchands, les bourgeois rentés et les plus accommodés, on ne peut pas compter sur cent mille familles; et je ne croirais pas mentir quand je dirais qu'il n'y en a pas dix mille, petites ou grandes, qu'on puisse dire être fort à leur aise...
Page 20 - ... c'est elle cependant qui est la plus considérable par son nombre et par les services réels et effectifs qu'elle lui rend. Car c'est elle qui porte toutes les charges, qui a toujours le plus souffert et qui souffre encore le plus, et c'est sur elle aussi que tombe toute la diminution des hommes qui arrive dans le royaume (2)...
Page 118 - Or, il n'est pas possible que le corps humain puisse souffrir lésion en ses membres sans que la tête en souffre. On peut dire qu'il est ainsi du corps politique , et que si le mal ne se porte pas si promptement jusqu'au chef, c'est qu'il est de la nature des gangrènes, qui , gagnant peu à peu , ne laissent pas d'empiéter et de corrompre , chemin faisant , toutes les parties du corps qu'elles affectent, jusqu'à ce que s'étant approchées du cœur, si elles...
Page 16 - C'est celui de tous les revenus qui emploie le moins de gens à sa perception, qui cause le moins de frais, et qui s'exécute avec le plus de facilité et de douceur.
Page 28 - Or, on pejut dire que la France possède cette abondance au suprême degré, puisque de son superflu elle peut grassement assister ses voisins, qui sont obligés de venir chercher leurs besoins chez elle, en échange de leur or et de leur argent; que si avec cela elle reçoit...
Page 25 - De cette nécessité, il résulte : premièrement, une obligation naturelle aux sujets de toutes conditions, de contribuer à proportion de leur revenu ou de leur industrie, sans qu'aucun d'eux s'en puisse raisonnablement dispenser...
Page 27 - Etat, puisqu'il ya de très grands pays dans le monde qui abondent en or et en argent, et qui n'en sont pas plus à leur aise, ni plus heureux. Tels sont le Pérou, et plusieurs Etats de l'Amérique, et des Indes orientales et occidentales, qui abondent en or et en pierreries, et qui manquent de pain. La vraie richesse d'un royaume* consiste dans l'abondance des denrées, dont l'usage est si nécessaire au soutien de la vie des hommes, qu'ils ne sauraient s'en passer.