ZOROASTRES, le plus ancien de tous les Auteurs connus. Suidas fait vivre ce Mage cinq cents ans avant la guerre de Troye. Les Perfans montrent encore de fes livres: on nous en promet même la traduction. On préfume qu'il y a eu plufieurs personnages du nom de Zoroastres. C. PLINII SECUNDI. NATURALIS HISTORIE T རྩྭ་་། LIBER SECUNDUS. CAPUT MUNT I. An finitus fit mundus, an unus. MUNDUM, & hoc quodcumque nomine alio cœlura appellare libuit, cujus circumflexu teguntur cuncta, numen effe credi par eft, æternum, immenfum, neque genitum, neque interiturum unquam. Hujus extera indagare, nec interest hominum, nec capit humanæ conjectura mentis. Sacer eft, æternus, immenfus, totus in toto, imò verò ipfe totum: finitus, & infinito fimilis : omnium rerum (1) Ceci prouve que Pline n'étoit Pline n'étoit point un Athée, comme l'a prétendu -le Pere Hardouin, mais un Théifte, qui, ne concevant rien au-delà de Dieu, a cru que Dieu & la matiere confidérée comme infinie, n'étoient qu'une même chofe. Appellons donc Pline, non un Athée, mais un Cofmo-théifte, c'est-à-dire, celui qui croit que l'univers eft Dieu. De ce fenti ment ont été prefque tous les grands Phyficiens, avant les lumieres de l'Evangile. Selon Plutarque, au Livre des Opinions des Philofophes, les Stoïciens foutenoient qu'il n'y avoit qu'un monde, auquel ils donnoient le nom de Tout; & ils lui atribuoient une fubftance corporelle. Or, comme par-delà Tout, on ne fauroit plus rien admettre, on eft forcé de con HISTOIRE NATURELLE DE PLINE, LIVRE SECON D. QUE Si le monde eft fini, & s'il n'y en a qu'un. U E le monde, ou (quelque autre nom qu'on lui donne) que ce vaste circuit des cieux, qui comprend tout, foit Dieu (1); qu'il foit éternel, immense, incréé, impériffable, c'cft ce qu'il est raisonnable de penser. Rechercher quelque chose au delà de lui, c'est tenter plus qu'il n'importe aux hommes, & plus que ne comporte l'intelligence humaine. Il eft, dis-je, éternel, immenfe, & facré (2). Il est tout en tout (3). Lui-même est tout; car les bornes qui le comprennent fe perdent pour nous dans lieux où des perfonnes : c'eft dans ce fens qu'on difoit que quelqu'un, ou qu'un afyle, étoit facré, c'est-à-dire, inviolable; & l'on conçoit que cette même expreffion doit s'étendre au fens d'impaffible à l'égard de la Divinité. (3) Il est tout en tout; c'eft-à-dire que c'eft un Tout renfermé dans un Tout: par où Pline entend que l'univers n'a d'autre enveloppe que lui |