Revue des deux mondes, Volume 23

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1848
 

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Page 146 - Cette impossibilité de durée et de longueur dans les liaisons humaines, cet oubli profond qui nous suit, cet invincible silence qui s'empare de notre tombe et s'étend de là sur notre maison , me ramènent sans cesse à la nécessité de l'isolement. Toute main est bonne pour nous donner le verre d'eau dont nous pouvons avoir besoin dans la fièvre de la mort. Ah! qu'elle ne nous soit pas trop chère ! car comment abandonner sans désespoir la main que l'on a couverte de baisers et que l'on voudrait...
Page 144 - ... ne pouvait plus chasser. Sa grande prétention était au calme et personne n'était aussi troublé que lui : il se surveillait pour arrêter ces émotions de l'âme qu'il croyait nuisibles à sa santé, et toujours ses amis venaient déranger les précautions qu'il avait prises pour se bien porter, car il ne se pouvait empêcher d'être ému de leur tristess.e ou de leur joie: d'était un égoïste qui ne s'occupait que des autres.
Page 674 - Natchez, d'Atala, de René; il ne pouvait ramener ces productions aux règles communes de la critique, mais il sentait qu'il entrait dans un monde nouveau; il voyait une nature nouvelle; il comprenait une langue qu'il ne parlait pas. Je reçus de lui d'excellents conseils; je lui dois ce qu'il ya de correct dans mon style; il m'apprit à respecter l'oreille ; il m'empêcha de tomber dans l'extravagance d'invention et le rocailleux d'exécution de mes disciples.
Page 545 - que Dieu nous a confié ; nous devons le nourrir de » ce que nous trouvons de plus précieux. Il faut faire » entrer dans notre être tous les modes imaginables, » ouvrir toutes les portes de son âme à toutes les » sciences et à tous les sentiments ; pourvu que tout » cela n'entre pas pêle-mêle, il ya place pour tout
Page 558 - Dans presque toutes les villes de notre Royaume, l'exercice des différents arts et métiers est concentré dans les mains d'un petit nombre de maîtres réunis en communauté, qui peuvent seuls, à l'exclusion de tous les autres citoyens, fabriquer ou vendre les objets...
Page 558 - ... leur atelier, ou même pour subsister, se trouve consommée en pure perte. » Ceux dont la fortune ne peut suffire à ces pertes sont réduits à n'avoir qu'une subsistance précaire sous l'empire des maîtres, à languir dans l'indigence ou à porter hors de leur patrie une industrie qu'ils auraient pu rendre utile à l'État.
Page 704 - Cette conclusion funèbre nous condamnerait, nous, générations de passage, déshéritées à la fois de ce qui n'est plus; et de ce qui n'est pas encore, à consumer inutilement nos jours dans des agitations, stériles. Nous ne pouvons nous résigner à de telles destinées...
Page 555 - Vous vous fiez à l'ordre actuel de la société , sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables , et qu'il vous est impossible de prévoir ni de prévenir celle qui peut regarder vos enfants. Le grand devient petit , le riche devient pauvre, le monarque devient sujet : les coups du sort sont-ils si rares que vous puissiez compter d'en être exempt? Nous approchons de l'état de crise et du siècle des révolutions...
Page 704 - Sur des sociétés qui meurent sans cesse, une société vit sans cesse ; les hommes .tombent, l'homme reste debout, enrichi de tout ce que ses devanciers lui ont transmis, couronné de toutes les lumières, orné de tous les présents des âges; géant qui croît toujours, toujours, toujours, et dont le front, montant •dans les cieux, ne s'arrêtera qu'à la hauteur du trône de l'Éternel.
Page 696 - Qu'avez-vous fait de cette France que je vous ai laissée si « brillante? Je vous ai laissé la paix, j'ai retrouvé la guerre; « je vous ai laissé des victoires , j'ai retrouvé des revers; je vous « ai laissé les millions de l'Italie, et j'ai trouvé partout des lois « spoliatrices et de la misère.

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