Voyage en Perse, fait en 1812 et 1813, Volume 1

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Masson et Yonet, 1828
 

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Fréquemment cités

Page x - Je désire que quelqu'un plus exercé que. moi dans l'art d'écrire , s'empare des matériaux que je présente aujourd'hui au public, pour en faire un ouvrage plus digne de lui être offert; il aura du moins le mérite de ne pouvoir être attaqué sur l'exactitude des faits que je cite, par ce que je me suis imposé la loi de ne parler que de ce que j'ai vu par mes propres yeux , à l'aide de circonstances qui ne se sont jamais présentées à aucun étranger avant moi , et qui ne se renouvelleront...
Page 123 - LE cafe est, en Perse comme en Turquie, une espèce 'de boue , qu'on mange pour ainsi dire plutôt qu'on ne la boit. La raison en est que les Orientaux , au lieu de le moudre , le pilent aussi fin que le tabac d'Espagne; ils le font cuire de la même manière que nous ; mais au lieu de le laisser reposer pour le prendre , ils secouent au contraire fortement la cafetière pour en bien mêler le marc, de manière que quand on le verse , il ressemble assez à du chocolat...
Page 123 - Cbine sans soucoupes, auxquelles on supple'e par d'autres petites tasses en argent dans lesquelles on met les premières pour ne pas se brûler. Il est difficile de se faire une ide'e de la gravite' des Orientaux pendant qu'ils prennent leur café. Tant que dure cette cérémonie, quelquefois dix minutes, bien que les tasses soient petites, il règne un silence profond, et l'on n'entend autre chose dans la salle que le bruit des lèvres qui hument de temps à autre de petites gorgées', savoure'es...
Page 129 - Le pichkadmet porte le cailliau allume' dans la main droite , de la gauche conduit son cheval , qu'il laisse toujours un peu en arrière de celui de son maître. J'ai dit plus haut que ces ustensiles e'taient des objets de luxe; il en est cependant qui , sans être garnis de perles ni de pierres...
Page 227 - ... et les manœuvres de l'infanterie et de l'artillerie qu'organisaient les officiers de l'ambassade. Il suivit les détails de la construction des casernes, de l'arsenal, des ateliers, du moulin à poudre et de la fonderie de canons que les officiers français construisirent, et employa toutes ses ressources pour l'entretien et l'embellissement de ses troupes. Ces importantes occupations ne l'empêchaient pas de continuer la guerre et de faire en campagne , tous les printemps , le métier de géne'ral...
Page 109 - Les femmes persanes ont un talent particulier pour se reconnaître de fort loin , bien qu'elles soient voilées depuis la tête jusqu'aux pieds; et, ce qu'il ya de singulier, c'est qu'en s'accostant, elles sont certaines de ne jamais se méprendre , tandis que les hommes passent fort souvent près de leurs propres femmes , sans les reconnaître. . CHAPITRE X. DE LA CUISINE, DES METS ET DES BOISSONS DES PEUS AN S.
Page 125 - Voici comme on s'y prend pour charger le calioun : après avoir mis dans la bouteille une certaine quantité 30 d'eau, souvent odoriférante, on s'assure s'il y en a trop en aspirant, ce qui produit dans ce cas l'effet de la pompe et fait monter l'eau jusqu'à la bouche ; on la diminue jusqu'à ce qu'on n'en obtienne plus que de l'air; alors on emplit la tête de tabac , que l'on...
Page 125 - ... comme un besoin: c'est celle du cailliau, espèce de pipe dont tout le monde fait usage ; elle se compose de plusieurs pièces, d'abord de la tête et du corps de la pipe, de la carafe et des tuyaux, la tête est faite comme une poire dont on aurait coupe...
Page 33 - Persans , et re'ciproquement, dans cette partie de l'Asie, pour les mettre bors d'état de pouvoir rien entreprendre , séparément ou de concert , contre leurs possessions de l'Inde limitrophes de la Perse. Tout en faisant ces démarches , l'ambassadeur anglais n'oublia pas de prendre des mesures pour empêcher les Russes d'acquérir la moindre influence dans le cabinet de Téhéran, et voulut en conséquence faire -stipuler, pour première condition, que l'empereur de Russie ne pourrait envoyer...
Page 142 - ... la personne qu'elle suppose devoir lui plaire davantage ; et comme le futur ne peut la voir, on lui en fait un portrait qui n'est jamais outre', soit' en bien, soit en mal , pour ne pas s'exposer par la suite à des reproches. Si le mariage e'tait rompu pour cette raison , ce serait sur les entremetteuses que tomberait le poids de la colère des deux familles, ce qui les rend trèscirconspectes. Si la description qu'on fait de la personne plaît au jeune homme , et qu'il se de'cide en sa faveur...

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