Images de page
PDF
ePub

Mais s'ils font fuivis d'une voyelle, da le fon du t. Grand ami, quand il viéndra, il attend à la porte. Dites, gran tami, quan til vién&c.

dra,

D fe prononce dans le corps du mot, lorfqu'il eft fuivi d'une confonne; adjectif, admettre, adverbe.

Quand il y a deux dd de fuite, on les prononce. Addition, additionner, adducteur, reddision.

F

F finale fonne ordinairement. Juif, nef, actif, expreffif, cerf, chef, nerf, bœuf ou beuf, veuf.

F finale ne fonne point dans la clef, le cerf, ni dans chef d'œuvre, nerf-de-bœuf, du bœuf falé, un œuf frais, neuf pistoles, &c. parce que les mots qui fuivent chef, bœuf, &c. devant être prononcés tout de fuite, la prononciation feroit trop rude, fi l'on fefoit fonner la lettre f F ne fe prononce pas non plus dans les bœufs, ·les œufs.

Quand neuf eft fuivi d'un nom qui commence par une voyelle, ƒ fe prononce comme un v. Il a neuf ans, dix-neuf hommes. Prononcez, neu dix-neu vhommes.

vans,

Les uns prononcent l'f dans neuf (fait depuis peu) les autres ne l'y prononcent pas : mais elle ne fonne jamais au pluriel. Des habits neufs, , prononcez des habits neus.

Quand il y a deux ff de fuite, on ne prononce pas la première. Affoiblir, difficile, suffifante, offrir.

Ph fe prononcent comme f. Philippe, Phi

lofophie, Pharmacie. On prononce Filippe, filofofie, farmacie. Il feroit à fouhaiter qu'au lieu du ph on employât dans tous ces mots la lettref.

1o. On écrit aujourd'hui par ƒ plufieurs mots qu'on écrivoit autrefois par ph à cause de l'étymologie: le faisan, la fantaisie, le fantôme, la frénéfie, filtrer, la fiole, la touffe, fcrofulaire, faféole, le flegme, &c. & leurs dérivés. Ainfi on a beau favoir le grèc & le latin, on ne fait comment il faut écrire ces fortes de mots. En adoptant par-tout l'f, plus d'embarras.

2o. Plus des trois quarts & demi des François ne peuvent fuivre les lois de l'étymologie.

3. Les Savans obfervent que les Latins, de qui ils ont adopté le ph, le prononçoient autrement que la lettre f. V. Quintilién, Inft. Or. 1, 4. L'emploi du ph chez les Latins étoit donc fondé fur la prononciation, ce qui n'eft pas dans le françois. Ils gardoient fans doute dans la prononciation du ph l'afpiration du des Grès. Auffi les Latins n'ont-ils pas employé le ph dans les mots où ils ont adouci le des Grècs. Ils ont écrit avec une f, fabula, fama, fari, focus, folium, fur, frater, frigus, filius, flamma, frons, &c. &c. quoique ces mots viènent des mots grècs où il y a un o. Ainfi pour imiter véritablement les Latins, nous devrions, à l'exemple des Italiéns, fubftituer par-tout l'f au ph, parce que le ph n'eft jamais afpiré en françois.

4°. Puifque ces fortes de mots ont la terminaison françoise, la prononciation françoise, & qu'ils nous fervent depuis long-temps, n'eft-il pas jufte de les habiller à la françoife?

G

Gavant e i, fe prononce comme dans genou, gibier, mangeant.

Gavant a, 0, 1, T " ua, ue, uon, a un fon dur & fort. Gâteau, gofier, glorieux, grandir, guenon, brigua, brigue, voguons.

Ga auffi le fon dur, mais moins fort dans gu, gué, gueu, gui, guoit, guoient; comme, guttural, guérir, guerre, gueule, guider, il voguoit, ils voguoient.

Les lettres gu font feules une fyllabe dans les différentes terminaisons du Verbe arguër, dans ciguë, douleur aiguë, ambiguë, contiguë, ambiguïté, contiguïté. Voyez l'article du tréma.

Gui fe prononce en un feul temps, mais en fefant fentir l'u dans, aigùille, aigùillée, aigùiller (ôter la cataracte de l'euil,) aiguilletier, aiguillette, aiguiller, aiguillon, aiguillonner, Aiguillon, ville, aigùifement, aigùifer, Güife, le Guide, noms propres. C'eft pour faire fentir cette différence de prononciation, que j'ai mis l'accent fur l'u de ces mots.

Mais on prononce fans faire fonner l'u, guidon, anguille, vivre à fa guife, &c.

G final fe prononce & a le fon de gue, dans. les noms propres, Agag, Doeg, Sicéleg, &c. dans joug où il fe prononce un peu, même devant une confonne.

G final ne fe prononce point dans le doigt, un legs, le poingt, vingt, hareng, étang, rang, le fang, le feing, la signature.

G final a le fon du k dans sang, long, rang, fuivis d'une voyelle. Il fua fang & eau, un long

[ocr errors]

accés, de rang en rang. Il a le même fon dans bourg; mais il eft muet dans fauxbourg. Bourgmeftre fe prononce bourguemeftre.

[ocr errors]

Gh ont le fon de gue: Berghen, Ghilan. G, fuivi de ge, gi, d, a encore le fon de gue: fuggérer, Agde, Magdebourg, augmenter. Ga le même fon de gue, 1o. dans les mots qui commencent par gn. Gnome, Gnoftique ; 2°. dans Progné; 3°. dans àgnat, àgnation, àgnatique: termes de Droit; diàgnostic, ftàgnation, cògnat, imprègnation, règnicole, inexpugnable. Pour indiquer cette prononciation, il feroit utile de mettre l'accent fur la voyelle qui précède gn.

Gn: quand ces deux lettres ne commencent pas le mot, elles se prononcent comme dans, il régna, campagne, compagnie, compagnon, vous joignez.

Quelques Grammairiens difent, que figner, affignation, affigner, fe prononcent finer, affination, affiner. Je crois cette prononciation vicieufe. Le Dictionnaire de l'Académie, édition de 1762, dit que le g ne fe prononce point dans fignet, ruban qui est dans un livre; mais il ne fait pas la même remarque pour figner, affignation, affigner.

REM. Comme le g a tantôt le fon de gue, tantôt celui de ge, il feroit utile de marquer d'un point au-dessus le g fuivi d'un e ou d'un i ; alors on l'appelleroit ge, comme dans genou, le gite: & on le nommeroit gue avant les autres lettres, comme Gabriel, gofter, guenon, guider, glorieux, gracieux, augmenter, gname, ftagnant, diagnostic, &c.

Alors on mettroit un point fur le g fuivi de
Sy

Pn, quand ces deux lettres fe prononcent comme dans il régna, il gagne, compagnie, nous joignons, rognure.

On ne mettroit pas de point fur le g de gnome, gnostique, progné, agnat, diagnostic, stagnant, & autres mots où le g fuivi d'une n`a le fon de gue.

H

La lettre h eft muette ou aspirée.

Elle eft muette, quand elle n'ajoute rién à la prononciation de la voyelle qui fuit, comme dans l'homme, l'honneur, &c. on prononce l'ome,

l'oneur.

La lettre h eft afpirée, quand elle fait prononcer du gofier la voyelle qui la fuit: La harangue, le héros, le Havre, &c.

H eft afpirée dans les mots fuivants : Ha! habler, hablerie, hache, hacher, hachis, hachoir, hachure, hagard, haha, haie, haillon, haine, hair, haire, halage, halbran, hâle, hâlebas, haléner, hâler, haleter, haleur, la halle, hallebarde, hallier, halte, hamac, hameau, hampe, hanche, hangar, hanneton, hanter, happe, happelourde, happer, haquenée, haquet, haquetier, harangue, haranguer, haras, haraffer, harceler, harde, hardes, harder, hardi, hardieffe, hareng, harengai. fon, hargneux, haricot, haridelle, harnacher, harnois, haro, harpe, harper, Harpie, harpon, hart, hafard, hafarder, hafe, hâte, hâter, hâtif, haubans, haubereau ou hobereau, haubert, have; havre, havrefac, hauffe, hauffe-col ou hauffe-cou, hauffement, hauffe-pied, hausser, haut, hautain, haut-bois, haute-contre, haut-de-chauffe, haute

« PrécédentContinuer »