Raffet, sa vie et ses oeuvresJ. Baur, 1874 - 122 pages |
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Fréquemment cités
Page 41 - Au camp de Vosnessensk , Raffet , plein d'enthousiasme, ne songeait qu'à saisir ces escadrons brillants qui passaient et repassaient devant lui. Un jour qu'il était le plus occupé à reproduire les plus beaux uniformes, il s'entendit appeler par son nom; c'était à coup sûr une de ces voix faites pour commander aux hommes et aux choses , ferme , nette et sonore. A cette voix , l'artiste se retourne vivement : que voit-il ? l'Empereur lui-même ! l'Empereur qui sait son nom déjà, qui lui parle...
Page 42 - Un jour qu'il était le plus occupé à reproduire les plus beaux uniformes, il s'entendit appeler par son nom : c'était à coup sûr une de ces voix faites pour commander aux hommes et aux choses, ferme, nette et sonore. A cette voix, l'artiste se retourne vivement. Que voit-il ? L'Empereur lui-même ! L'Empereur qui sait son nom déjà, qui lui parle de l'art qu'il professe, qui lui fait, pour ainsi dire, les honneurs de son armée ! Vous jugez si ce modeste Raflfet fut étonné et confus.
Page 42 - Haffet fut étonné et confus ! Il fit tous ses efforts pour se dérober à sa gloire ; mais à dater de ce moment, il fut traité par l'armée entière comme un protégé de l'Empereur. Cette entrevue valut à notre peintre l'invitation de se présenter à Leurs Majestés, et au moment même où il quittait l'Empereur, il fut accompagné d'un officier supérieur et distingué de l'état-major, le baron Hahn. Cet officier fut chargé de lui procurer les moyens de tout voir et d'exercer son talent...
Page 41 - Quelques secondes après, deux telègues lancés au galop emportaient le docteur et quelques personnes vers le lieu fatal. L'événement, grâce à Dieu, n'était pas aussi grave que nous l'avions redouté. M. Huot, exténué de lassitude par ses intrépides travaux de tous les jours, n'avait pu remonter les escarpements du promontoire. ses forces l'avaient deux fois trahi jusqu'à lui faire perdre connaissance -, heureusement Raffet, âme énergique, avait rencontré son camarade assez à temps...
Page 40 - ... comment lui donner les soins nécessaires, quand nous venions de nous séparer de nos bagages, où les instruments du docteur Léveillé étaient contenus. Notre angoisse était donc grande, lorsque Rousseau parut enfin sur la crête du promontoire : un coup de feu, puis un second, nous donnèrent le signal convenu; il annonçait un malheur, et lequel? Quelques secondes après, deux télègues lancés au galop emportaient le docteur et quelques personnes vers le lieu fatal.
Page 37 - ... dans le voisinage de la poste, et qui se prêtèrent avec beaucoup de complaisance aux désirs de l'artiste. Raffet est actif, il met à profit les moindres accidents du chemin; sa main toujours toute prête, son crayon tout taillé, il ne demande qu'un prétexte pour jeter sur le papier tout ce qui passe sur la route : aussi...
Page 21 - des pardons, repril le marchand, mais je puis vous assurer » que je dis vrai, car plusieurs de ces Messieurs me sont » connus, et maintes fois, je les ai entendus appeler ainsi » un de leurs camarades d'atelier. » — « Vous n'avez sans » doute pas la prétention d'être mie'ux renseigné que moi ; » je ne connais pas Raffet, et je suis le baron Gros. » Le marchand s'inclina en ajoutant : « Je n'avais pas l'honneur » dé vous connaître, Monsieur le baron, mais je vous répète « que...
Page 38 - ... et de coiffure. Nous étions tous descendus pour jouir de la promenade et du plaisir de fouler la terre ferme : nos naturalistes furent en peu d'instants dispersés dans toutes les directions, pendant que Raffet, sans crier gare ! jetait chaque passant sur son album. Ces modèles qui passaient là si à propos étaient des femmes, qui portent sur le sommet de la tête une sorte de couronne d'étoffe roulée ; une large chemise ouverte par-devant cache à peine leur buste ; leur étroit...
Page 41 - Ainsi réunis, et lorsque je me disposais à partir sans retard pour Vosnessensk , nous fûmes tout à coup arrêtés par une indisposition subite de Raffet, qui', après avoir bien résisté, payait à son tour son tribut aux fatigues du voyage. Mais quand on dit à...
Page 41 - Baffet a été presque le héros. Ceux qui ont vu les compositions du jeune artiste, les coursiers qui remuent à sa voix, les batailles qu'il a gagnées ou perdues , ceux-là aussi peuvent savoir combien il aime tout ce qui est un soldat, un cavalier , un capitaine , un général , une armée. Au camp de Vosnessensk , Raffet , plein d'enthousiasme , ne songeait qu'ta saisir ces escadrons brillants qui passaient et repassaient devant lui.