1845 moindre que celle des produits anglais: la première ne dépasse pas 1,500 à 2,000 pièces, tandis que la seconde s'élève de 3,000 à 3,500; on croit, au reste, que ces deux chiffres sont au-dessous de la réalité, les camelots étant, de toutes les étoffes de laine, celles sur lesquelles s'exerce le plus activement la contrebande chinoise. On divise ce genre d'étoffe en trois espèces ou qualités, qui forment toujours un assortiment et qui se désignent par les lettres D, S et SS: les emballages doivent être faits en étoffe noire lustrée, recouverte d'un écusson aux armes d'Angleterre. On insiste sur ces détails, attendu que d'eux seuls dépend le succès des ventes chez les Chinois, comme chez tous les peuples de l'Asie orientale. Un assortiment de 100 pièces devra être composé, pour les couleurs comme pour le nombre, dans les proportions suivantes: 20 100 Pourpre. Vio ment, 26 à 27 piastres. 80 Chaque pièce doit avoir 55 yards de long sur 31 pouces anglais de large. Echantillons n. 16. 24. ་་་ Long-ells (serges). piled if no nodig en est celle de prédilection: la consommation en este considérable et augmente chaque jour; la dernière importation (1843) a été de 100 mille pièces, qui toules se se sont vendues assez couramment de 7 à 8 piastres la pièce de 24 yards sur 30 pouces. aslo Une balle doit toujours contenir 20 pièces; les rouges se vendent 8 à 8 1/2 piastres, et les vertes valent aujourd'hui 10 piastres; mais ceci est une fantaisie on un besoin du moment, qui ne peut faire changer en rien le genre d'assortiment, dont voici le détail pour 1,000 pièces: alolatuoles elabostad eitaly 4. Buy Nos fabricans de couvertures de laine pourraient trouver un débouché assez considérable à leurs produits, s'il leur était possible de fournir des couvertures de 213 centimètres sur 164, et de 211 sur 213, au prix de 4 à 10 piastres la paire, rendue à Canton. Les échantillons n. 25 et 26 se rapportent à des étoffes russes, en fil; les pièces sont de 35 yards et mesurant 22 pouces de large; il y aurait à espérer pour nous quelque placement de cet article, si nous pouvions l'exécuter à bas prix; la largeur devrait être de 30 pouces. Ce qu'il y aurait de mieux à faire pour obtenir en Chine un grand débouché de draps, ce serait d'imiter les tissus étrangers, qui ont un débit constant et considérable, et de livrer nos imitations au-dessous des prix établis: nous ne devons pas songer y porter des draps d'un prix qui atteigne 14 francs, quelque beaux qu'ils paraissent, car les prix établis par les ventes, et qui sont au-dessous de ce chiffre, vont faire règle pour l'avenir, et le Chinois, grand amateur, nous l'avons déjà dit, d due bon marché, ne reviendra certainement pas sur ce qui aura été favorable à ses intérêts. Les métaux jouent un rôle assez important dans le commerce de la Chine, et ici encore c'est tout au profit du commerce anglais et américain. Le premier, cependant, a été supplanté totalement par le second pour la vente du plomb. Les riches mines du Mississipi et du Missouri jettent sur le marché de Canton 57 à 58 mille piculs de ce métal, qui se vend presque toujours 4 piastres par picul. Malgré les frais qu'il doit supporter pour descendre les fleuves jusqu'à la Nouvelle-Orléans, et venir de là à New-York, à Philadelphie, cet article, objet d'un bon fret, donne en Chine d'assez importans bénéfices. Il s'en fait une grande consommation pour le doublage des caisses à thé et à camphrey asl st not 18 1845 Le fer arrive en barres plates, en feuillards ou en barres rondes; l'importation annuelle est de 2,000 piculs pour la première sorte, et de 25,000 pour les deux autres. On croit assez généralement que la consommation des fers étrangers s'arrêterait, si les Chinois se mettaient résolument à exploiter leurs mines, qui paraissent abondantes, et auxquelles ils ne pensent que lorsque le fer est d'un prix trop élevé en Angleterre. Il s'importait autrefois en Chine du vif-argent, qui y trouvait emploi, tant pour l'exploitation des mines que pour la fabrication du vermillon; mais depuis l'élévation du prix de cet article en Europe, l'importation, qui était de 3,000 piculs, a totalement cessé; on assure qu'aujourd'hui la Chine extrait ce métal de son propre sol. Il importe que les marchandises n'arrivent jamais sur les marchés chinois dans les derniers jours de janvier: l'année finit, en Chine, le 17 février; à cette époque, les affaires cessent complètement; le besoin d'argent se fait sentir de toutes parts pour les liquidations du négoce, et personne ne songe à faire d'achats avant les premiers jours de mars; ces circonstances méritent attention, si l'on veut éviter les droits de magasinage, qui sont exhorbitans. On a vu 150 caisses de camphre achetées au nord à 18 piastres la caisse, pour être vendues 25 à Canton, et coûtant par conséquent 2,700 piastres, payer, pour quatre mois de magasinage, à raison de 4 piastres par caisse, la somme de 2,400 piastres; en y ajoutant les commissions et les autres frais, le prix d'achat se trouvait ainsi doublé. 2. Marchandises d'exportation. b Les articles de retour que la navigation peut trouver en Chine sont jusqu'à présent, on l'a déjà dit, en Visit petit nombre. Ce sont principalement le thé, la rhubarbe, la cannelle ou cassia, l'anis étoilé, l'alun, le champhre, les china-roots, les drogueries, les soies gréges et les meubles. Ce sont là, du moins, ceux qui paraissent pouvoir plus spécialement intéresser notre commerce. Observations générales sur la situation du Procommerce.burg sm dist Si l'on jette les yeux sur le tableau des importations de l'Angleterre et des Etats-Unis en Chiae, on y trouve, 1845 cement. Le chargement de retour du bâtiment doit se composer de thé, de cannelle et d'objets de Chine, comme châles de crêpe, ouvrages en laque, etc. On ne saurait d'ailleurs apporter trop de prudence dans les opérations avec la Chine: le marché est encombré, et malgré les avantages que créent pour l'Angleterre la nature de ses importations et l'importance de ses affaires avec la Chine, il n'est nullement certain que le commerce britannique parvienne à écouler en Chine les immenses chargemens de produits qui vont arriver avec la mousson du sud-ouest. La question sera ensuite de savoir si, dans l'état actuel des choses, et avec le maintien des droits existant en Angleterre sur le thé, on y pourra vendre les quantités énormes de cet article, qu'il faudra prendre en retour des tissus de coton et de laine dont le commerce anglais s'apprête à inonder la Chine. Suivant le Friend of China, journal de HongKong, le fret était ainsi côté, au 25 juin 1844, sur cette place: Pour Londres ou Liverpool, 3 1. st. (75 fr.) par tonne de 50 pieds cubes *); Pour les autres ports d'Europe, 10 schellings de plus Nous croyons devoir terminer ce Rapport par des 1845 détails assez curieux, que nous extrayons de diverses lettres datées de Canton, 12 mars: ,,Il n'y a peut-être pas de nation qui ait l'esprit mercantile comme le peuple chinois; aussi les marchés sontils très-rapprochés les uns des autres et les jours de foire très-fréquens. Dans les villes ordinaires, l'on trouve toutes les espèces d'animaux que produit le pays, tous les genres de comestibles, tous les instrumens d'agriculture, toutes les sortes de toiles, etc. Les acheteurs paient ordinairement par terme; si le vendeur ne connaît pas l'acheteur, celui-ci est obligé de chercher un homme de la connaissance des deux contractans, qui lui servira de caution. Les Chinois ne font pas de vente ou d'achat sans médiateur; sans lui, ils ne pourraient jamais s'accorder. Cet entremetteur vit aux dépens des acheteurs, et souvent à celui des deux contractants. Quand il s'agit de l'achat d'un immeuble, ces médiateurs sont en certain nombre, mais jamais moins de deux; ils servent de témoins, et si, après la transaction, il survient un procès, ils doivent comparaître devant le mandarin. Pour les médiateurs dans les achats d'immeubles, on convient avant tout du salaire qu'on leur donnera; chaque espèce de marchandises a son médiateur particulier. Les affaires, pour peu qu'elles aient d'importance, se traitent pendant la nuit; le jour, les Chinois se sépareraient de suite s'ils ne s'accordaient pas au premier abord, au lieu que pendant la nuit, ils ont le temps, en buvant le thé et fumant la pipe, de s'accommoder et de conclure les marchés. Il convient d'ajouter que les fraudes sont très-communes, et qu'il faut être toujours sur ses gardes si l'on ne veut être trompé dans tous les genres de commerce. Les Chinois se distinguent particulièrement comme ouvriers, lorsqu'il ne s'agit que d'imiter. Cette habileté paraît encore plus étonnante, en égard aux outils imparfaits dont ils se servent. Ils se distinguent surtout à tailler et à ciseler l'ivoire, les coquilles de tortue, la nacre, les cornes et le bois; tout ce qu'on leur demande est imité par eux d'une manière surprenante. Ce sont cinq maisons anglaises tout au plus, qui monopolisent le commerce en grand. Elles abandonnent les petites affaires aux petits négocians en leur bonifiant une commission de 3 p. o/o, tandis qu'elles comptent 5 p. 0% à ceux qui expédient les articles. Elles dirigent la presse |