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taques ourdies contre leur sécurité, songent à se mettre 1846 en garde, et qu'ils prennent, autant que leur permet aujourd'hui leur faible état militaire en temps de paix, les précautions les plus simples? Exige-t-on qu'ils attendent paliemment que le Mexique soit assez fort pour frapper le coup dont les Etats-Unis sont menacés?

V. E. faisant allusion aux discordes civiles du Mexique, accuse les Etats-Unis d'en profiter pour endormir le pays par des protestations d'amitié, et de mettre en jeu toute espèce d'intrigue aboutissant à la violence. Si la politique des Etats-Unis était telle que se le figure V. E., rien ne serait plus facile que de profiter à présent de l'occasion fournie par le refus persévérant que l'on oppose à l'admission de leur plénipotentiaire pour attaquer le Mexique, et peut-être serait-ce en effet le moment de démasquer cette fière ambition. Mais, loin de là, le Gouvernement des Etats-Unis est patient: il a montré vis-à-vis du Mexique une longanimité d'autant plus grande qu'on peut la confondre avec une attitude. humiliée; et que le refus de ses propositions a été accompagné des circonstances les plus propres à blesser l'orgueil national. Et c'est là ce que V. E. appelle une hostilité qu'elle ne sait comment qualifier! Au reste, cette réserve apparente contraste d'une manière étrange avec l'extrême violence d'expression employée si légèrement dans le cours de la note. V. E. s'est trouvée peut-être embarrassée de trouver un mot assez vif pour qualifier une offense aussi énorme que la proposition de la paix.

Le soussigné a dépassé les limites qu'il s'était proposé de donner à cette correspondance: la question est arrivée à un point tel que les paroles doivent faire place aux faits. En même temps qu'il déplore profondément un résultat qui était si peu à prévoir, lorsqu'il fut chargé des devoirs attachés à sa mission de paix, il se console par cette réflexion: c'est que son Gouvernement n'a épargné aucun effort pour détourner les calamités de la guerre, et que ces efforts seront hautement appréciés non-seulement par le peuple des Etats-Unis, mais ils le seront dans l'univers.

Le ministre offre de nouveau à S. E. D. J. M. de
Castillo y Lanzas, l'assurance de sa considération dis-
tinguée.
Signé: JOHN SLIDELL.

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1846

11.

Treaty between the British Government and the State of Lahore.

Whereas the Treaty of Amity and Concord, which was concluded between the British Government and the late Maharaja Runjeet Singh, the Ruler of Lahore, in 1809, was broken by the unprovoked aggression, on the British Provinces. of the Sikh Army in December last, and whereas, on occasion, by the Proclamation dated 13th December, the Territories then in the occupation of the Maharaja of Lahore, on that the left or British Bank of the River Sutlej, were confiscated and annexed to the British Provinces, and since that time hostile operations have been prosecuted by the two Governments, the one against the other, which have resulted in the occupation of Lahore by the British Troops, and whereas it has been determined that, upon certain conditions, Peace shall be re-established between the two Governments, the following Treaty of Peace between the Honorable English East India Company and Maharaja Dhulleep Sing Buhgdoor and his Children, Heirs, and Successors, has been concluded on the part of the Hon. Company by Frederick Currie, Esquire, and Brevet Major Henry Montgomery Lawrence, by virtue of full powers to that effect vested in them by the Right Honorable Sir H. Hardinge, G. C. B., Governor-General, appointed by the Honorable Company to direct and controul all their affairs in the East Indies, and on the part of His Highness the Maharaja Dhulleep Sing by Bhace Ram Sing, Rajah Lal Sing, Sirdar Tej Sing, Sirdar Chuttur Sing Attareewalla, Sirdar Runjoor Sing Majethea, Deewan Deena Nath, and Fukeer Noor Oodeen, vested with full powers and authority on the part of His Highnees.

Art. 1. There shall be perpetual Peace and Friendship between the British Government on the one part, and Maharajah Dhulleep Sing, his Heirs and Successors, on the other.

2. The Maharajah of Lahore renounces for himself, his heirs and successors, all claim to, or connection with, the Territories lying to the South of the River

1846

11.

Traité de paix entre le Gouvernement britannique et l'Etat de Lahore, signé à Lahore le 9 mars 1846.

I. Il y aura paix et amitié perpétuelle entre le Gouvernement britannique, d'une part, et le maharajah d'Huleep-Singh, ses héritiers et successeurs, d'autre part.

II. Le maharajah de Lahore renonce pour lui, ses héritiers et successeurs, à toute prétention ou droit sur les territoires situés au sud du Sutledje, et s'engage à ne jamais avoir aucune relation avec ces territoires et avec ces habitans.

III. Le maharajah cède à l'honorable compagnie des Indes, en souveraineté perpétuelle, tous ses ports, territoires et droits dans le Doab, ou contrées, monts et plaines situés entre les rivières Beas et Sutledje.

IV. Le Gouvernement britanniqué ayant demandé à l'Etat de Lahore, à titre d'indemnité des frais de la guerre, outre la cession du territoire énoncée dans l'article 3, le paiement de 1 crore de roupies, et le Gouvernement de Lahore ne pouvant payer actuellement toute cette somme ni en garantir le paiement d'une manière satisfaisante, le maharajah cède à l'honorable compagnie, en souveraineté perpétuelle, comme équivalent a un crore de roupie, tous les forts, territoires, droits et intérêts dans le pays élevé situé entre les fleuves Beas et Indus, y compris les provinces de Cachemire et Azarah.

V. Le maharajah payera au Gouvernement anglais la somme de 50 lacks de roupies le jour même ou avant le jour de la ratification du traité.

VI. Le maharajah s'engage à licencier les troupes indisciplinées de l'armée de Lahore et à les désarmer. Il promet de réorganiser les régimens d'infanterie régulière, suivant le mode et avec la solde établis du temps du feu maharajah Rungeet-Singh.

VII. L'armée régulière de Lahore sera limitée à 25 bataillons d'infanterie, composés chacun de 800 hommes, et de 12,000 hommes de cavalerie. Ce chiffre ne Recueil gén. Tome IX.

F

1846 Sutlej, and engages never to have any concern with those Territories or the inhabitants thereof.

3. The Maharajah cedes to the Hon. Company, in perpetual Sovereignty, all his Forts, Territories, and Rights, in the Dooab or country, Hill and Plain, situated between the Rivers Beas and Sutlej.

4. The British Government having demanded from the Lahore State, as indemnification for the expences of the war, in addition to the cession of Territory described in Art. 3, payment of one and a half crores, of Rs., and the Lahore Government being unable to pay the whole of this sum, at this time, or to give security satisfactory to the British Government for its eventuel payment, the Maharajah cedes to the Hon. Company, in perpetual Sovereignty, as equivalent for one crore of Rupees, all his Forts, Territories, Rights, and Interests, in the Hill countries which are situated between the Rivers Beas and Indus, including the provinces of Cashmeer and Hazarah.

5. The Maharajah will pay to the British Government the sum of 50 lacs of Rupees on or before the ratification of this Treaty.

6. The Maharajah engages to disband the mutinous troops of the Lahore Army, taking from them their arms, and His Highnees agrees to reorganize the Regular or Aeen Regiments of Infantry, upon the system, and according to the Regulations as to pay and allowances, observed in the time of the late Maharajah Runjeet Singh. The Maharajah further engages to pay up ali arrears to the soldiers that are discharged under the provisions of this Article.

7. The regular army of the Lahore State shall henceforth be limited to twenty-five battalions of infantry, consisting of eight hundred hayonets each, with twelve thousand cavalry; this number at no time to be exceeded without the concurrence of the British government. Should it be necessary at any time, for any special that this force should be increased, the cause shall be fully explained to the British government, and when the special necessity shall have passed, the regular troops shall be again reduced to the standard specified in the former clause of this article.

cause,

8. The Maharajah will surrender to the British government all the guns, thirty-six in number, which

sera jamais dépassé sans le concours du Gouvernement 1846 anglais. S'il devenait ultérieurement nécessaire pour une cause quelconque d'augmenter ces forces, la cause sera complètement expliquée au Gouvernement anglais; et quand la nécessité n'existera plus, les troupes régulières seront remises sur le pied ordinaire.

VIII. Le marahajah livrera au Gouvernement anglais tous ses canons, au nombre de 36, qui ont été pointés contre les troupes anglaises et qui, placés sur la rive droite du Sutledje, n'ont pas été pris à la bataille de Sobraon.

IX. L'article 9 régle la navigation des rivières Beas et Sutledje, et assure le service des bateaux du Gouvernement de Lahore, dans l'intérêt du commerce et pour le service des voyageurs.

X. Si le Gouvernement anglais voulait, à quelque époque que ce soit, faire passer des troupes sur le territoire du maharajah pour protéger le territoire de l'Angleterre et celui de ses alliés, les troupes anglaises, après avoir donné avis au Gouvernement de Lahore, auraient le libre passage sur le territoire de Lahore. Les autorités de Lahore, dans ce cas, donneront toute facilité pour le passage des rivières. Le Gouvernement anglais payera les frais et tous dommages-intérêts. Le Gouvernement anglais observera tous les égards dus aux sentimens religieux des habitans des contrées que l'armée traversera.

XI. Le maharajah s'engage à ne jamais prendre ni garder à son service aucun sujet anglais ni des sujets d'aucun Etat européen ou américain sans l'agrément du Gouvernement anglais.

XII. En considération des services rendus par le rajah Ghoolab-Singh à l'Etat de Lahore, en contribuant au rétablissement des relations amicales entre les Gouvernemens de Lahore et d'Angleterre, le maharajah reconnaît la souveraineté indépendante du rajah GhoolabSingh dans les territoires et districts qui pourront être alloués audit rajah Ghoolab-Singh, en vertu de conventions distinctes entre lui et le Gouvernement anglais, ainsi que les dépendances qui pourraient se trouver au pouvoir du rajah depuis l'époque du feu maharajah Kurruk-Singh. Le Gouvernement anglais, prenant en considération la bonne conduite du rajah Ghoolab-Singh, déclare également reconnaître son indépendance sur ses

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