D'ÉLIDE. ACTE PREMIER. CE silence SCENE I. EURYALE, ARBATE. ARBATE. E silence rêveur dont la sombre habitude Vous fait à tous momens chercher la solitude, Ces longs soupirs que laisse échapper votre cœur, Et ces fixes regards si chargés de langueur, Disent beaucoup sans doute à des gens de mon åge; Et je pense, seigneur, entendre ce langage: Mais, sans votre congé, de peur de trop risquer, Je n'ose m'enhardir jusques à l'expliquer. EURYALE. Explique, explique, Arbate, avec toute licence M'a rangé sous ces lois, et me brave à son tour; Tome III. Et je consens encor que tu me fasses honte Des foiblesses d'un cœur qui souffre qu'on le dompte. ARBATE. Moi, vous blâmer, seigneur, des tendres mouvemens. Et, puisque les langueurs d'une plaie invincible EURYALE. Si de l'amour un temps j'ai bravé la puissance, Cette foule d'amans qui briguent sa conquête. Ah! qu'il est bien peu vrai que ce qu'on doit aimer, A mon retour d'Argos je passai dans ces lieux, |