Mélanges de littérature et de critiqueCharpentier, 1877 |
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Page 227
... Julie , dans la Nouvelle Héloïse ; ils ont produit de l'effet dans leur temps ; mais il nous semble que dans celui - ci ils n'en produiraient guère , car il faut une grande sobriété dans un ouvrage , pour qu'une épithète se remarque ...
... Julie , dans la Nouvelle Héloïse ; ils ont produit de l'effet dans leur temps ; mais il nous semble que dans celui - ci ils n'en produiraient guère , car il faut une grande sobriété dans un ouvrage , pour qu'une épithète se remarque ...
Page 294
... Julie , masquée , et l'abbé Fiorasanta . L'ABBÉ . Fermez la porte ! la porte ! ouf ! je suis plus mort que vif . Julie s'assoit . MARIANI . En quoi puis - je vous servir , monsieur ? L'ABBÉ . Vous vous mourez , belle Julie . Cette 294 ...
... Julie , masquée , et l'abbé Fiorasanta . L'ABBÉ . Fermez la porte ! la porte ! ouf ! je suis plus mort que vif . Julie s'assoit . MARIANI . En quoi puis - je vous servir , monsieur ? L'ABBÉ . Vous vous mourez , belle Julie . Cette 294 ...
Page 295
Alfred de Musset. L'ABBÉ . Vous vous mourez , belle Julie . Cette fuite précipi- tée , mon idole , m'afflige autant que vous . Je serai chassé des États du pape ! Pourquoi cela ? MARIANI . L'ABBÉ . Silence , mon cher monsieur ! paix ...
Alfred de Musset. L'ABBÉ . Vous vous mourez , belle Julie . Cette fuite précipi- tée , mon idole , m'afflige autant que vous . Je serai chassé des États du pape ! Pourquoi cela ? MARIANI . L'ABBÉ . Silence , mon cher monsieur ! paix ...
Page 296
... JULIE , se levant . Cet homme est mon amant , monsieur ; j'ai quitté il y a un quart d'heure la maison de ma mère ... JULIE . Tu as peur , Fiorasanta ? L'ABBÉ . Que nous nous séparions , voilà le vrai moyen . Que peut - on prouver , si ...
... JULIE , se levant . Cet homme est mon amant , monsieur ; j'ai quitté il y a un quart d'heure la maison de ma mère ... JULIE . Tu as peur , Fiorasanta ? L'ABBÉ . Que nous nous séparions , voilà le vrai moyen . Que peut - on prouver , si ...
Page 297
... JULIE . Pourquoi veux - tu te sauver et me laisser ? L'ABBÉ . Parce que nous ne pouvons fuir ensemble sans dan- ger . On n'attrape pas aisément un homme seul , et d'ailleurs que pourrait - on me dire ? Pars si tu veux . Elle se rassoit ...
... JULIE . Pourquoi veux - tu te sauver et me laisser ? L'ABBÉ . Parce que nous ne pouvons fuir ensemble sans dan- ger . On n'attrape pas aisément un homme seul , et d'ailleurs que pourrait - on me dire ? Pars si tu veux . Elle se rassoit ...
Expressions et termes fréquents
aime ALFRED DE MUSSET amant APPIANI Aristote artistes aujourd'hui Bajazet beau belle c'était Casimir Delavigne chante Charles X charmante cher chose ciel cœur Cotonet coup crie crois dant devant Dieu dire dis-je disait DON JUAN Dupaty Emmanuel Dupaty enfant Est-ce femme Ferté-sous-Jouarre foule frappe gens Goethe hasard Hélas homme Horace Vernet imitation j'ai j'en jamais jeune fille jour journaux JULIE l'artiste l'auteur l'homme laisse LEPORELLO Louis Louis XIV madame mademoiselle Garcia mademoiselle Rachel main Malibran MARIANI ment mieux mille monde monsieur mort musique n'en noble Othello ouvrages pains à cacheter Pantagruel parler passe passion pauvre peintre pensée personnages personne peuple peut-être pièce plaisir pleure poésie poëte Polémon porte premier qu'un Racine raison regarde reste REVUE FANTASTIQUE rien romantisme Roxane s'il sais sait scène semble sent serait seul Shakspeare siècle simple sœur sort tableau talent terrible tête théâtre tion toile tomber tragédie triste trouve voilà vrai Xénocrate
Fréquemment cités
Page 218 - Le romantisme, mon cher monsieur ! Non, à coup sûr, ce n'est ni le mépris des unités ni l'alliance du comique et du tragique, ni rien au monde que vous puissiez dire; VOUS saisiriez vainement l'aile du papillon, la poussière qui le colore vous resterait dans les doigts. Le romantisme, c'est l'étoile qui pleure, c'est le vent qui vagit, c'est la nuit...
Page 227 - Considère, mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance ! Ah ! malheureux, tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses.
Page 331 - J'étais sur le théâtre en humeur d'écouter La pièce , qu'à plusieurs j'avais ouï vanter ; Les acteurs commençaient , chacun prêtait silence ; Lorsque d'un air bruyant et plein d'extravagance , Un homme à grands canons est entré brusquement En criant : Holà ! ho ! un siège promptement ! Et , de son grand fracas surprenant l'assemblée , Dans le plus bel endroit a la pièce troublée.
Page 228 - Ainsi croissaient ces deux enfants de la nature. Aucun souci n'avait ridé leur front; aucune intempérance n'avait corrompu leur sang; aucune passion malheureuse n'avait dépravé leur cœur: l'amour, l'innocence, la piété, développaient chaque jour la beauté de leur âme en grâces ineffables, dans leurs traits, leurs attitudes et leurs mouvements. Au matin de la vie, Ils en avaient toute la fraîcheur...
Page 357 - ... raison que je ne me connais pas à ces sortes de choses, et que je me tromperais probablement. Je ne suis pas musicien, et je puis dire, à peu près comme M. de Maistre : « J'en atteste le ciel , et tous ceux qui m'ont entendu jouer du piano.
Page 210 - Nous crûmes, jusqu'en 1830, que le romantisme était l'imitation des Allemands, et nous y ajoutâmes les Anglais, sur le conseil qu'on nous en donna. Il est incontestable, en effet, que ces deux peuples ont dans leur poésie un caractère particulier, et qu'ils ne ressemblent ni aux Grecs, ni aux Romains, ni aux Français. Les Espagnols nous embarrassèrent, car ils ont aussi leur cachet, et il était clair que l'école moderne se ressentait d'eux terriblement.
Page 208 - Et, à propos des mots nouveaux, je vous dirai que, durant une autre année, nous tombâmes dans une triste erreur. Las d'examiner et de peser, trouvant toujours des phrases vides et des professions de foi incompréhensibles, nous en vînmes à croire que ce mot de romantisme n'était qu'un mot ; nous le trouvions beau, et il nous semblait que c'était dommage qu'il ne voulût rien dire. Il ressemble à Rome et à Romain, à roman et à romanesque; peut-être est-ce la même chose que romanesque;...
Page 400 - Soit qu'elle le concentre, soit qu'elle l'épanche largement, elle en tire l'accent suprême : tantôt lui prêtant une vérité plus frappante que la parole, tantôt l'entourant d'un nuage aussi léger que la pensée, elle le précipite ou l'enlève ; parfois même elle le détourne, puis le ramène au thème favori, comme pour forcer l'esprit à se souvenir, jusqu'à ce que la Muse s'envole et rende à l'action passagère la place qu'elle a semée de fleurs...
Page 222 - Il nourrissait et élevait une quantité de petites chauves-souris, de petits lézards et de jeunes grenouilles, à qui il apprenait le catéchisme, la haine de Boileau, et la crainte du roi. Il fut effrayé d'y voir clair, quand on lui ôta l'éteignoir dont il avait fait son bonnet. Ébloui par les premières clartés du jour, il se mit à courir par les rues, et comme le soleil l'aveuglait, il prit la Porte-Saint-Martin pour une cathédrale et y entra avec ses poussins. Ce fut la mode de l'y aller...
Page 203 - ... nous dévorâmes aussitôt, et qui faillit nous convaincre à jamais. Il y respirait un air d'assurance qui était fait pour tranquilliser, et les principes de la nouvelle école s'y trouvaient détaillés au long. On y disait très nettement que le romantisme n'était autre chose que l'alliance du fou et du sérieux, du grotesque et du terrible, du bouffon et de l'horrible, autrement dit, si vous l'aimez mieux, de la comédie et de la tragédie.