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M. Leroux-Cesbron fait l'historique du Petit Madrid, décrit le luxe déployé par Mlle de Charolais, luxe au milieu duquel évoluait l'essaim de son très gracieux entourage. Puis il passe en revue toute la suite des nobles propriétaires qui en furent possesseurs jusqu'à la moitié du xixe Siècle.

M. Henri Corbel donne lecture d'une intéressante notice sur le temple protestant du Boulevard d'Inkermann de 1867 à 1914.

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M. E. Circaud rappelle qu'il va bientôt y avoir un siècle qu'eut lieu l'entrée des troupes alliées dans Neuilly et donne à ce sujet les renseignements suivants :

Le 30 Mars 1814, à quatre heures du matin, on battait la générale dans tous les quartiers de Paris; deux cent mille hommes de troupes alliées enserraient la capitale, la bataille était engagée sur tous les points, à Ménilmontant, Belleville, La Chapelle, Montceaux, Montmartre, à Clichy où la défense héroique des volontaires et des élèves de l'Ecole Polytechnique sous le commandement du Général Moncey arrêta pendant quelques instants l'ennemi.

A Neuilly le Pont était défendu par quatre pièces de canon servies par des gardes nationaux.

Joseph Bonaparte, chargé du Gouvernement, avait établi son quartier général à Montmartre ; ayant appris par un prisonnier combien les forces alliées étaient considérables, il s'enfuit pendant la bataille pour aller à Blois où déjà s'étaient réunis l'Impératrice et son fils, la Cour, les Ministres et le Conseil de Régence. Avant de partir, Joseph Bonaparte avait autorisé les généraux à capituler par l'instruction qu'il leur donnait et qui était ainsi conçue :

« Si M. le Maréchal duc de Raguse et M. le Maréchal Duc de « Trévise ne peuvent plus tenir, ils sont autorisés à entrer en << pourparlers avec le Prince de Schwartzemberg et l'Empereur « de Russie qui sont devant eux. Ils se retireront sur la Loire « avec leurs troupes.

Montmartre, 30 Mars 1814, à midi et demi. »

La défense avait été glorieuse, mais les mesures prises d'avance étaient insuffisantes pour repousser les Alliés : toute prolongation de résistance ne pouvait attirer que la ruine de la Capitale sans le moindre espoir de succès. Paris capitula.

Ordre fut donné aux défenseurs du Pont de Neuilly qui résistaient vaillamment d'avoir à cesser la lutte. Les troupes alliées

franchirent alors le pont et dans les archives de notre ville leur entrée est mentionnée par la courte note suivante :

« Les Armées coalisées et alliées sont entrées dans Neuilly le 30 Mars 1814 à quatre heures et demie du soir. Les Cosaques « sont entrés les premiers et ont été suivis par les Prussiens et puis les Russes et autres ».

Neuilly allait souffrir de toutes les douleurs de l'occupation par les troupes étrangères.

La séance est levée à six heures et demie.

SÉANCE DU 20 AVRIL 1914

La séance est ouverte à 4 heures et demie sous la présidence de M. de Cambis.

Sont présents: MM. de Cambis, Mareuse, Paul Marmottan, Girault, Fontana, Maurice Guillemot, Deloison, Leroux-Cesbron, Radenen, Berthault, Colonel Robert, Dutocq, Circaud.

M. E. Circaud donne lecture du procès-verbal de la précédente séance qui est adopté.

M. le Président prononce ensuite les paroles suivantes :

Messieurs,

Nous venons d'avoir la douleur de perdre un de nos collègues les plus dévoués, M. Georges Guion. Ancien Conseiller municipal, aimant notre ville qu'il habitait depuis longtemps, il s'intéressait aux travaux de notre Commission et était heureux d'apporter à nos séances les pièces curieuses concernant notre histoire locale qu'il avait pu découvrir au cours de ses recherches.

Notre Commission, Messieurs, fait une perte sensible en la personne de notre excellent collègue qui jouissait de l'estime et de la sympathie de tous et qui fut toujours bon, serviable et dévoué.

Je viens vous prier non seulement d'inscrire au procès-verbal les regrets de la Commission, mais de suspendre, pendant quelques instants, la séance en signe de deuil.

La séance est suspendue.

Reprise de la séance.

M. Paul Marmottan fait observer qu'il a demandé qu'il soit fait une table décennale du Bulletin et demande l'inscription de cette observation au procès-verbal,

M. Marmottan rend compte d'une visite qu'il a faite avec M. Mareuse aux restes du Château de Villiers. Il signale entre autres la grille avec pommes de pins du 67 de la rue de Villiers, la façade du 61 bis de la rue de Villiers, le dessous du bâtiment de Senac de Meilhan qui existe encore à l'état très pur avec balcons en fer forgé, 63, rue de Villiers, le pavillon du 61 bis rue de Villiers où se trouvent intérieurement des dessus de porte peints en grisailles et des sortes de statues de l'époque du premier Empire. M. Mareuse demande que des photographies soient prises de ces différents vestiges du château de Villiers.

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La proposition de M. Mareuse est mise aux voix et adoptée. M. Leroux-Cesbron fait une communication sur les Le Pelletier de Rosambo et leur résidence du Château de Madrid et narre d'une façon émouvante l'arrestation et la détention de Rosambo qui, trahi par un vieux serviteur, fut guillotiné le 20 avril 1794.

M. Paul Marmottan commente un dessin inédit de la coupe du château de Villiers et de la nouvelle galerie datant du Premier Empire, dessin qu'il a retrouvé dans un registre manuscrit infolio déposé au Mobilier National, quai d'Orsay.

M. Marmottan étudie ensuite la vie de Pierre Louis Arnulphe Duguers de Montrosier : il le montre officier au régiment d'Anhalt infanterie organisateur du Vaux-Hall du Parc des Sablons : associé avec un nommé Hutin faisant exécuter sur ses dessins des meubles, pendules et candélabres qui figureront à l'Exposition de 1806, meubles qui furent gravés au trait et formèrent un recueil in-folio de 15 pages extrêmement rare.

Duguers mourut au mois d'Octobre 1806 et fut inhumé dans le cimetière de Neuilly qui existait alors sur l'emplacement de la rue des Poissonniers.

M. Radenen remet à la Commission les photographies des quatre panneaux de M. Aublet qui sont placés dans la Salle des mariages et des photographies de l'Hôtel du Comte Fleuriau, situé, 1 Boulevard des Sablons, démoli en Mars 1914; cet hôtel était habité par la princesse Catherine Youriewski, veuve morganatique d'Alexandre II, empereur de Russie.

La séance est levée à 6 heures et demie.

SÉANCE DU 25 MAI 1914

La séance est ouverte à 4 heures et demie sous la présidence du Colonel Robert.

Sont présents: Le Colonel Robert, MM. Henri Corbel, Maurice Guillemot, Zeiller, Fontana, Leroux-Cesbron, Langlassé, Radenen, Mareuse, Dutocq, Berthault, Girault, E. Circaud. Excusés M. le Maire et M. de Cambis.

- M. E. Circaud donne lecture du procès-verbal de la dernière séance qui est adopté.

M. Maurice Guillemot remet la table des dix premières années du Bulletin.

Cette table rédigée par ses soins, ne contient que les articles parus, classés au nom typique par lettre alphabétique.

Quelques membres manifestent le désir de la voir complétée par la table des auteurs, la table des noms cités et la table des illustrations.

M. Mareuse fait passer les photographies, prises sous sa direction, des différents vestiges du château de Villiers.

M. Maurice Guillemot esquisse en traits vigoureux et puissants la physionomie de Champfleury qui fut à différentes reprises l'hôte de Neuilly.

-M. Leroux-Cesbron fait une intéressante communication sur les Millin de Grandmaison possesseurs au XVIIe siècle du fief de la Grandmaison situé à Neuilly.

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M. Corbel trace une vivante biographie du sculpteur Granet, auteur de la statue d'Alfred de Musset qui orne le rond point de la Porte-Maillot, du monument érigé au Général Henrion Bertier, dans le cimetière ancien et qui est décédé à Neuilly, le 15 Août 1910.

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M. le Président donne communication d'une lettre de M. le Maire, qui informe la Commission que le Conseil municipal a pris connaissance du rapport annuel du secrétaire concernant les travaux de la Commission pendant l'année 1913 et transmettant les remerciements et les félicitations du Conseil.

La séance est levée à 6 heures et demie.

SÉANCE DU 22 JUIN 1914

La séance est ouverte à 4 heures et demie sous la présidence de M. Deloison.

Sont présents: MM. Deloison, Paul Marmottan, Maurice Guillemot, Leroux-Cesbron, Dutocq, Zeiller et Breham.

M. E. Circaud donne lecture du procès-verbal de la précédente séance qui est adopté. Il fait connaître ensuite la composition du Bulletin qui est approuvée. Le manuscrit sera envoyé à l'impression.

M. Paul Marmottan au sujet de la table décennale du Bulletin remise par M. Maurice Guillemot demande qu'elle soit complétée par la table des gravures et la table des noms cités. M. Corbel pourrait se charger de ce travail. La proposition de M. Marmottan est acceptée et la publication de la table est remise à une date ultérieure.

M. Leroux-Cesbron fait une communication sur les différentes demeures du mari de Madame de Pompadour, dont il a déjà fait lecture au Congrés des Sociétés de l'Histoire de Paris. Dans cette intéressante étude, très documentée, il établit nettement que c'est bien Le Normand d'Etioles, mari de Mme de Pompadour, qui habita une propriété qu'il avait acquise à l'entrée du Bois de Boulogne, sur le chemin de Neuilly au château de Madrid et non Le Normand de Tournehem, oncle de la Marquise de Pompadour, ainsi que le dit dans son histoire de Neuilly l'Abbé Bellanger.

M. Breham donne une biographie de Hoëne Wronski, un des mathématiciens et des philosophes les plus érudits du XIXe siècle, décédé à Neuilly le 9 Août 1853.

M. Paul Marmottan signale que dans les Souvenirs du Prince de Clary, parus chez Plon, il y a différents passages relatifs aux réceptions de la Princesse Borghèse dans le Château de Neuilly.

La séance est levée à 6 heures.

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