son visage quelque chose qui demeure immuable, quelque chose qui défie l'injure des années comme on disait autrefois quelque chose, en un mot, qui ne vieillit pas : c'est le regard, un regard clair, profond, tranquille; un regard un peu lointain qui paraît s'abstraire de la vision des choses extérieures pour se concentrer dans la gestation des vastes projets qu'enfanta son cerveau ; c'est, en un mot, le regard en dedans d'un homme de science constamment absorbé par la mise au point des grandes conceptions qui lui ont valu la célébrité.

C. LEROUX-CESBRON.

RODOLPHE PERRONET

SON LIEU DE NAISSANCE

(Communication de M le Docteur Gillard)

Le 27 juin 1897, lors de l'inauguration de la statue élevée au Rond-Point d'Inkermann par la Ville de Neuilly en l'honneur de Perronet, nous constations avec regret que les représentants officiels de la ville où, d'après une tradition jusqu'alors incontestée, naquit cet illustre ingénieur, auxquels selon toute vraisemblance avait été adressée une invitation à cette solennité, s'étaient désintéressés de l'hommage rendu à leur compatriote et, suivant la formule consacrée, brillaient par leur absence.

La sagesse des nations, on le voit, a toujours raison: Nul n'est prophète en son pays. Pourtant à cette époque aucune objection, aucun document nouveau n'avaient encore été produits contre cette tradition que nous venons aujourd'hui contredire pour la première fois, en apportant à l'appui de notre opinion un document indiscutable.

Tous les biographes de Perronet sont d'accord entre eux pour fixer à Suresnes le lieu de sa naissance se basant sur un document contemporain d'une incontestable authenticité. C'est son acte de baptême que renferme le 10 registre des actes paroissiaux de l'église de Suresnes, et que d'autre part nous reproduisonts en fac simile:

En marge Ba (ptême de) Jean Rodolphe Perronet. — Le vint sept d'octobre mil sept cens huit a été baptisé en l'Eglise