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Ferme.

FILÈNE.

LYCAS.

Courage.

FILÈNE.

Allons, va le premier.

LYCAS.

Non, je veux marcher le dernier.

FILÈNE.

Puisqu'un même mal-heur aujourd'hui nous assemble.
Allons, partons ensemble.

La quatorzième scène est d'un jeune berger enjoué, qui, venant consoler FILÈNE et LYCAS, chante:

Ha! quelle folie
De quitter la vie

Pour une beauté

Dont on est rebuté!

On peut pour un objet aimable,
Dont le cœur nous est favorable.

Vouloir perdre la clarté;

Mais quitter la vie

Pour une beauté

Dont on est rebuté,

Ha! quelle folie!

La quinzième et dernière scène est d'une Égyptienne, suivie d'une douzaine de gens, qui, ne cherchant que la joie, dansent avec elle aux chansons qu'elle chante agréablement. En voici les paroles :

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Croyez-moi, hâtons-nous, ma Sylvie,
Usons bien des moments précieux;
Contentons ici notre envie,

De nos ans le feu nous y convie;
Nous ne saurions, vous et moi, faire mieux.
Quand l'hiver a glacé nos guérets,

Le printemps vient reprendre sa place,
Et ramène à nos champs leurs attraits;

Mais, hélas! quand l'âge nous glace,
Nos beaux jours ne reviennent jamais.
Ne cherchons tous les jours qu'à nous plaire,
Soyons-y l'un et l'autre empressés;

Du plaisir faisons notre affaire,
Des chagrins songeons à nous défaire.
Il vient un temps où l'on en prend assez.
Quand l'hiver a glacé nos guérets,
Le printemps vient reprendre sa place,
Et ramène à nos champs leurs attraits;
Mais, hélas! quand l'âge nous glace,
Nos beaux jours ne reviennent jamais.

L'Egyptienne qui danse et chante est :
NOBLET l'aîné.

Les douze dansants sont :

Quatre jouant de la guitare:

Monsieur DE LULLY, Messieurs BEAUCHAMP, CHICANEAU et VAGNART:

Quatre jouant des castagnettes :

Les sieurs FAVIER, BONARD, SAINT-ANDRÉ et ARNALD ;

Quatre jouant des gnacares :

Messieurs LA MArre, des Airs second, DU FEU et Pesan.

FIN DE LA PASTORALE COMIQUE.

LE SICILIEN

OU

L'AMOUR PEINTRE

COMÉDIE

REPRÉSENTÉE POUR LA PREMIÈRE FOIS À SAINT-GERMAIN-EN-LAYE,

PAR ORDRE DE SA MAJESTÉ, AU MOIS DE JANVIER 1667,
ET DONNÉE DEPUIS AU PUBLIC, SUR LE THÉÂTRE DU PALAIS-ROYAL,
LE 10 DU MOIS DE JUIN DE LA MÊME ANNÉE 1667,

PAR LA TROUPE DU ROI.

L'achevé d'imprimer pour la première fois est du 9 novembre 1667;

le millésime de l'édition originale est 1668 (*).

(*) Textes comparés à l'édition originale : la quatorzième entrée du Ballet des Muses (1666);

les éditions collectives de 1674 et de 1682.

ACTEURS.

ADRASTE. gentilhomme françois, amant d'Isidore.
DOM PEDRE, Sicilien. amant d'Isidore.

ISIDORE, Grecque, esclave de Dom Pedre.
CLIMÈNE, sœur d'Adraste (2).

HALI, valet d'Adraste.

LE SÉNATEUR.

LES MUSICIENS.

TROUPE D'ESCLAVES.

TROUPE DE MAURES.

DEUX LAQUAIS.

(1) Nos trois éditions de la pièce ont ici et partout, à une seule exception près, l'abréviation D.; cette exception est à la scène XVII, en tête de laquelle toutes trois portent Dom PÈDRE. Le livret du ballet a partout Dom.

པ་

(2) Tel est le texte de l'édition originale et des éditions de 1674 et de 1682, que nous y avons comparées. Cette substitution, dans la liste des acteurs, de «CLIMÈNE, sœur d'Adraste, " à «ZAIDE, esclave, qui figure dans le livret du ballet (voyez ci-après l'Appendice, p. 451), marque peut-être que Molière avait songé à une modification; mais il ne l'a point faite. Dans la pièce (scènes xiv et xvi à xvIII), il a, comme ici, changé le nom de ZAîDE, en celui de CLIMÈNE; mais Climène est, comme la Zaïde du ballet, une jeune esclave (voyez ci-après, scène ix, p. 433), et non la sœur d'Adraste.

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