La peau de chagrinLévy, 1888 - 308 pages |
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... mourir . Il s'achemina vers le pont Royal en songeant aux dernières fantaisies de ses prédécesseurs . Il souriait en se rappelant que lord Castlereagh avait satisfait le plus humble de nos besoins avant de se couper la gorge , et que l ...
... mourir . Il s'achemina vers le pont Royal en songeant aux dernières fantaisies de ses prédécesseurs . Il souriait en se rappelant que lord Castlereagh avait satisfait le plus humble de nos besoins avant de se couper la gorge , et que l ...
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... mourir pendant la nuit , afin de livrer un cadavre indéchiffrable à cette société qui mé- connaissait la grandeur de sa vie . Il continua donc son chemin , et se dirigea vers le quai Voltaire , en prenant la démarche indolente d'un ...
... mourir pendant la nuit , afin de livrer un cadavre indéchiffrable à cette société qui mé- connaissait la grandeur de sa vie . Il continua donc son chemin , et se dirigea vers le quai Voltaire , en prenant la démarche indolente d'un ...
Page 25
... mourir , et tomba sur une chaise curule en laissant errer ses regards à travers les fantas- magories de ce panorama du passé . Les tableaux s'illu- minèrent , les têtes de vierges lui sourirent et les statues se colorèrent d'une vie ...
... mourir , et tomba sur une chaise curule en laissant errer ses regards à travers les fantas- magories de ce panorama du passé . Les tableaux s'illu- minèrent , les têtes de vierges lui sourirent et les statues se colorèrent d'une vie ...
Page 26
... mourir était subitement venue . Il s'é- coula , dès ce moment , un certain laps de temps pendant lequel il n'eut aucune perception claire des choses ter- restres , soit qu'il se fût enseveli dans une rêverie pro- fonde , soit qu'il eût ...
... mourir était subitement venue . Il s'é- coula , dès ce moment , un certain laps de temps pendant lequel il n'eut aucune perception claire des choses ter- restres , soit qu'il se fût enseveli dans une rêverie pro- fonde , soit qu'il eût ...
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... mourir ! s'écria le jeune homme qui sortait d'une rêverie dont la dernière pensée l'avait ramené vers sa fatale destinée , en le faisant des- cendre par d'insensibles déductions d'une dernière espé- rance à laquelle il s'était attaché ...
... mourir ! s'écria le jeune homme qui sortait d'une rêverie dont la dernière pensée l'avait ramené vers sa fatale destinée , en le faisant des- cendre par d'insensibles déductions d'une dernière espé- rance à laquelle il s'était attaché ...
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Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 101 - Je me souviens d'avoir quelquefois trempé gaiement mon pain dans mon lait, assis auprès de ma fenêtre en y respirant l'air, en laissant planer mes yeux sur un paysage de toits bruns, grisâtres, rouges, en ardoises, en tuiles, couverts de mousses jaunes ou vertes. Si d'abord cette vue me parut monotone, j'y découvris bientôt de singulières beautés. Tantôt le soir des raies lumineuses, parties de volets mal fermés, nuançaient et animaient les noires profondeurs de ce pays original.
Page 296 - Prenez mon bras, monsieur. — Non. Le sentiment que l'homme supporte le plus difficilement est la pitié, surtout quand il la mérite. La haine est un tonique, elle fait vivre, elle inspire la vengeance; mais la pitié tue, elle affaiblit encore notre faiblesse.
Page 120 - Elle parut s'amuser beaucoup en apprenant que la volonté humaine était une force matérielle semblable à la vapeur; que, dans le monde moral, rien ne résistait à cette puissance quand un homme s'habituait à la concentrer, à en manier la somme, à diriger constamment sur les âmes la projection de cette masse fluide; que cet homme pouvait à son gré tout modifier relativement à l'humanité, même les lois absolues de la nature.
Page 24 - Byron a bien reproduit par des mots quelques agitations morales; mais notre immortel naturaliste a reconstruit des mondes avec des os blanchis, a rebâti comme Cadmus des cités avec des dents, a repeuplé mille forêts de tous les mystères de la zoologie avec quelques fragments de houille, a retrouvé des populations de géants dans le pied d'un mammouth. Ces figures se dressent, grandissent et meublent des régions en harmonie avec leurs statures colossales.
Page 105 - J'avais entrepris deux grandes œuvres; une comédie devait, en peu de jours, me donner une renommée, une fortune et l'entrée de ce monde où je voulais reparaître en exerçant les droits régaliens de l'homme de génie.
Page 38 - Je me suis promené dans l'univers comme dans le jardin d'une habitation qui m'appartenait. Ce que les hommes appellent chagrins, amours, ambitions, revers, tristesse, sont pour moi des idées que je change en rêveries; au lieu de les sentir, je les exprime, je les traduis; au lieu de leur laisser dévorer ma vie, je les dramatise, je les développe, je m'en amuse comme de romans que je lirais par une vision intérieure.
Page 80 - Notre cher Rabelais a résolu cette philosophie par un mot plus bref que Carymary, Carymara; c'est Peut-être, d'où Montaigne a pris son Que sais-je...
Page 102 - J'étudiais les mousses, leurs couleurs ravivées par la pluie, et qui sous le soleil se changeaient en un velours sec et brun à reflets capricieux. Enfin les poétiques et fugitifs effets du jour, les tristesses du brouillard , les soudains pétillements du soleil, le silence et les magies de la nuit, les mystères de l'aurore, les fumées de chaque cheminée , tous les accidents de cette singulière nature m'étaient devenus familiers et me divertissaient.