La peau de chagrinLévy, 1888 - 308 pages |
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... sentiment épou- vantable . Ne faut - il pas être bien malheureux pour ob- tenir de la pitié , bien faible pour exciter une sympathie , ou d'un bien sinistre aspect pour faire frissonner les âmes dans cette salle où les douleurs doivent ...
... sentiment épou- vantable . Ne faut - il pas être bien malheureux pour ob- tenir de la pitié , bien faible pour exciter une sympathie , ou d'un bien sinistre aspect pour faire frissonner les âmes dans cette salle où les douleurs doivent ...
Page 26
... sentiment de l'existence . Le silence régnait si profondément autour de lui , que bientôt il s'aventura dans une douce rêverie dont les impressions graduellement noires suivirent , de nuance en nuance et comme par magie , les lentes dé ...
... sentiment de l'existence . Le silence régnait si profondément autour de lui , que bientôt il s'aventura dans une douce rêverie dont les impressions graduellement noires suivirent , de nuance en nuance et comme par magie , les lentes dé ...
Page 59
... sentiment d'é- goïsme , notre lèpre actuelle . Vos trois cents bourgeois , assis sur des banquettes , ne penseront qu'à planter des peupliers . Le despotisme fait illégalement de grandes choses , la liberté ne se donne même pas la peine ...
... sentiment d'é- goïsme , notre lèpre actuelle . Vos trois cents bourgeois , assis sur des banquettes , ne penseront qu'à planter des peupliers . Le despotisme fait illégalement de grandes choses , la liberté ne se donne même pas la peine ...
Page 70
... sentiment que la femme ne dépouille jamais compléte- ment leur ordonnait - il de s'envelopper dans le manteau de la vertu pour donner plus de charme et de piquant aux prodigalités du vice . Aussi la conspiration ourdie par le vieux ...
... sentiment que la femme ne dépouille jamais compléte- ment leur ordonnait - il de s'envelopper dans le manteau de la vertu pour donner plus de charme et de piquant aux prodigalités du vice . Aussi la conspiration ourdie par le vieux ...
Page 83
... sentiments si je ne te raconte les faits imperceptibles qui influèrent sur mon âme , la façonnèrent à la crainte et me lais- sèrent longtemps ... sentiment doux et tendre , דין il me recevait en enfant qui va dire une LA PEAU DE CHAGRIN 83.
... sentiments si je ne te raconte les faits imperceptibles qui influèrent sur mon âme , la façonnèrent à la crainte et me lais- sèrent longtemps ... sentiment doux et tendre , דין il me recevait en enfant qui va dire une LA PEAU DE CHAGRIN 83.
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Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 101 - Je me souviens d'avoir quelquefois trempé gaiement mon pain dans mon lait, assis auprès de ma fenêtre en y respirant l'air, en laissant planer mes yeux sur un paysage de toits bruns, grisâtres, rouges, en ardoises, en tuiles, couverts de mousses jaunes ou vertes. Si d'abord cette vue me parut monotone, j'y découvris bientôt de singulières beautés. Tantôt le soir des raies lumineuses, parties de volets mal fermés, nuançaient et animaient les noires profondeurs de ce pays original.
Page 296 - Prenez mon bras, monsieur. — Non. Le sentiment que l'homme supporte le plus difficilement est la pitié, surtout quand il la mérite. La haine est un tonique, elle fait vivre, elle inspire la vengeance; mais la pitié tue, elle affaiblit encore notre faiblesse.
Page 120 - Elle parut s'amuser beaucoup en apprenant que la volonté humaine était une force matérielle semblable à la vapeur; que, dans le monde moral, rien ne résistait à cette puissance quand un homme s'habituait à la concentrer, à en manier la somme, à diriger constamment sur les âmes la projection de cette masse fluide; que cet homme pouvait à son gré tout modifier relativement à l'humanité, même les lois absolues de la nature.
Page 24 - Byron a bien reproduit par des mots quelques agitations morales; mais notre immortel naturaliste a reconstruit des mondes avec des os blanchis, a rebâti comme Cadmus des cités avec des dents, a repeuplé mille forêts de tous les mystères de la zoologie avec quelques fragments de houille, a retrouvé des populations de géants dans le pied d'un mammouth. Ces figures se dressent, grandissent et meublent des régions en harmonie avec leurs statures colossales.
Page 105 - J'avais entrepris deux grandes œuvres; une comédie devait, en peu de jours, me donner une renommée, une fortune et l'entrée de ce monde où je voulais reparaître en exerçant les droits régaliens de l'homme de génie.
Page 38 - Je me suis promené dans l'univers comme dans le jardin d'une habitation qui m'appartenait. Ce que les hommes appellent chagrins, amours, ambitions, revers, tristesse, sont pour moi des idées que je change en rêveries; au lieu de les sentir, je les exprime, je les traduis; au lieu de leur laisser dévorer ma vie, je les dramatise, je les développe, je m'en amuse comme de romans que je lirais par une vision intérieure.
Page 80 - Notre cher Rabelais a résolu cette philosophie par un mot plus bref que Carymary, Carymara; c'est Peut-être, d'où Montaigne a pris son Que sais-je...
Page 102 - J'étudiais les mousses, leurs couleurs ravivées par la pluie, et qui sous le soleil se changeaient en un velours sec et brun à reflets capricieux. Enfin les poétiques et fugitifs effets du jour, les tristesses du brouillard , les soudains pétillements du soleil, le silence et les magies de la nuit, les mystères de l'aurore, les fumées de chaque cheminée , tous les accidents de cette singulière nature m'étaient devenus familiers et me divertissaient.