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Le rétablissement du culte catholique en France prescrivit de nouvelles mesures. Le 17 janvier 1803, Napoléon ordonna de construire dans le palais des Tuileries une grande chapelle avec une tribune pour la cour, et une autre en face pour les musiciens, et., etc. Peu à peu les mœurs du régime républicain cédaient au retour des institutions d'une saine morale et d'une sage administration.

Le 11 mars, l'architecte du gouvernement fut

envoyé à Fontainebleau pour examiner avec détail tous les bâtimens qui dépendaient du palais, et qui, abandonnés depuis long-temps, étaient dans une dégradation complète. Sur le rapport qui fut présenté, l'aile neuve de la cour du Cheval-Blanc fut réservée pour l'école militaire que le gouvernement avait l'intention d'y établir. L'aile de droite, dans cette même cour, fut destinée à former les logemens des ministres; le corps principal du château, la cour ovale, celle des Princes, et la cour des Fontaines, furent attribués à la résidence de la cour consulaire.

La construction du nouveau mur de terrasse pour l'agrandissement du jardin des Tuileries du côté de la place Louis XV, offrit des difficultés singulières. Le sol sur lequel devait être fondée la face en retour du quai sur le fossé, parut avoir été anciennement le lit d'un bras de la Seine. Il fut impossible d'établir des fondations sur les terres qui avaient été jetées en remblais sur ce bras de rivière, et l'on fut obligé de bâtir sur pilotis toute l'étendue de cette face, pour asseoir solidement les fondations de la nouvelle muraille.

La remarque la plus constante et en même temps la plus piquante que l'on puisse faire, est cette liai

son intime des projets de Napoléon avec les circons tances politiques de sa position et les précautions qu'elle commandait. Ainsi, l'on pourrait considérer comme le premier indice de son désir de s'élever à la pourpre impériale, ces ordres donnés au mois de mars 1803 et pendant son consulat pour la restauration du palais de Fontainebleau, qui parut dès ce moment destiné à la réception du pape, qui, dix-huit mois plus tard, devait venir pour le couronnement de l'empereur... On pouvait aussi prévoir la rupture de la paix avec l'Angleterre, par les ordres en mobilier qu'il avait donnés pour son établissement personnel dans un camp militaire..... Effectivement, les préparatifs d'une descente en Angleterre, les immenses rassemblemens de troupes, et des moyens de constructions maritimes eurent lieu sur les côtes de Boulogne, et trois maisons ou baraques en bois, portatives, et disposées de manière à loger un grand nombre d'officiers supérieurs, se trouvèrent prêtes et furent expédiées. L'une de ces baraques devait être placée sur le sommet de la côte en vue de la mer, une autre à Etaples, et la troisième au pont de Briques... Trois autres baraques étaient disposées pour les services divers..... Le prix de ces constructions en bois ne dépassa point la somme de 62,000 francs.

Le budget des bâtimens pour l'année 1803 fut ainsi réglé :

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Le 5 février, on s'aperçut que les huit dernières travées de la voûte du musée de peinture, du côté du pavillon de Flore, menaçaient de crouler. Une somme de 204,822 fr. 35 cent. fut affectée à cette réparation et dut être payée sur les fonds du ministère de l'intérieur. Le même jour, M. Denon, connu par son goût pour les arts, et plus encore par un Voyage en Egypte qu'il venait de publier, fut nommé directeur des Musées.

Dans la note que j'ai placée tome I, page 5, et qui est relative à M. Fontaine, il s'est glissé quelques inexactitudes que je dois rectifier, parce qu'un TOME IV.

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récit plus exact fera mieux connaître le véritable caractère de Napoléon et sa manière d'être dans l'intérieur de sa vie privée. Il lui avait été fait un rapport exagéré des dépenses des bâtimens, notamment de celles qui étaient appliquées à la construction d'un hospice que l'on élevait dans les bâtimens de l'Assomption, pour les gens des divers services du palais. Il s'en exprima avec tant d'humeur et si publiquement, que MM. Fontaine et Percier ne purent l'ignorer. Justement blessés, ces deux architectes crurent, pour leur justification, devoir adresser au général Duroc la lettre suivante, qui fut mise sous les yeux du premier consul.

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<< Le premier consul a été mécontent de ce que « l'on a dépensé 200,000 francs pour restaurer la <«< maison de l'Assomption. Nous n'oserons point entreprendre de nous justifier sur le tort d'avoir << fait cette dépense; mais nous supplions le pre<< mier consul de nous permettre de lui représenter qu'après avoir reçu l'ordre de disposer de la << maison pour en faire un hospice de retraite et << de bienfaisance, nous avons visité tous les éta<«<blissemens de ce genre qui pouvaient nous four<< nir des renseignemens utiles sur les dispositions « à suivre. Nous avons cru reconnaître dans l'hospice bâti aux frais de M. de Beaujon, une partie des données que nous avions à remplir. « Cet établissement, que la ville de Paris doit à la magnificence d'un simple particulier, a coûté

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