Le Lycée armoricain, Volume 5

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1825
 

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Fréquemment cités

Page 283 - L'atmosphère était immobile et muette : il semblait que tout ce qu'il y avait de mouvement et de vie dans la nature, que le vent même fût atteint, enchaîné et comme glacé par une mort universelle. Alors plus de paroles, aucun murmure, un morne silence, celui du désespoir et les larmes qui l'annoncent! On s'écoulait dans cet empire de la mort comme des ombres malheureuses ! Le bruit sourd et monotone de nos pas, le craquement...
Page 281 - Son obscurité ne déroba pas aux canons des Russes leurs victimes. Sur cette neige qui couvrait tout, le cours du fleuve, cette masse toute noire d'hommes, de chevaux, de voitures, et les clameurs, qui en sortaient, servirent aux artilleurs ennemis à diriger leurs coups. Vers neuf heures du soir, il y eut un surcroît de désolation, quand Victor commença sa retraite...
Page 216 - Ils croient qu'animées d'un génie particulier elles peuvent , par leurs vers , exciter des tempêtes , et dans les airs et sur la mer ; prendre la forme de toute espèce d'animaux, guérir les maladies les plus invétérées, prédire l'avenir ; elles exercent leur art surtout pour les navigateurs qui se mettent en mer dans le seul but de les consulter.
Page 174 - ... pressant de leur conservation. La plupart, attirés par la vue de quelques sentiers latéraux, se dispersent dans les champs avec l'espoir d'y trouver du pain et un abri pour la nuit qui s'approche ; mais, dans leur premier passage, tout a été dévasté sur une largeur de sept à huit lieues ; ils ne rencontrent que des...
Page 280 - Alors des rangs entiers d'hommes éperdus poussés sur ces obstacles s'y embarrassent, culbutent et sont écrasés par des masses d'autres infortunés qui se succèdent sans interruption. Ces flots de misérables roulaient ainsi les uns sur les autres; on n'entendait que des cris de douleur et de rage. Dans cette affreuse...
Page 280 - Le flot d'hommes qui venait derrière, ignorant ce malheur, n'écoutant pas les cris des premiers, poussèrent devant eux, et les jetèrent dans le gouffre, où ils furent précipités à leur tour. « Tout alors se dirigea vers l'autre pont. Une multitude de gros caissons, de lourdes voitures et de pièces d'artillerie y affluèrent de toutes parts. Dirigées...
Page 410 - Pays, sans mentir, est un bouffon plaisant: Mais je ne trouve rien de beau dans ce Voiture. Ma foi, le jugement sert bien dans la lecture. A mon gré, le Corneille est joli quelquefois. En vérité, pour moi j'aime le beau François. Je ne sais pas pourquoi l'on vante l'Alexandre; Ce n'est qu'un glorieux qui ne dit rien de tendre.
Page 173 - Ceux qui suivent se détournent, mais la tourmente leur fouette au visage la neige du ciel et celle qu'elle enlève à la terre ; elle semble vouloir avec acharnement s'opposer à leur marche. L'hiver moscovite, sous cette nouvelle forme, les attaque de toutes parts : il pénètre au travers de leurs légers vêtements et de leur chaussure déchirée.
Page 109 - ... étudier utilement'. On croit généralement , ainsi qu'on l'a dit article observation, que ce qui s'exécute d'après les règles doit être maniéré- mais il faut se pénétrer que la règle qui s'offrait d'abord avec clarté à l'esprit, se transformera d'elle-même par un exercice continuel , en idée , et se confondra avec le sentiment qui, au besoin, se présentera avec plus de promptitude et de facilité. La méthode la plus vraie et la plus sûre, suivant Gessner , est de travailler...
Page 174 - ... route. La nuit arrive alors, une nuit de seize heures ! Mais, sur cette neige qui couvre tout, on ne sait où s'arrêter, où s'asseoir, où se reposer, où trouver quelque racine pour se nourrir, et des bois secs pour allumer les feux ! Cependant la fatigue, l'obscurité, des ordres répétés arrêtent ceux que leurs forces morales et physiques et les efforts des chefs ont maintenus ensemble. On cherche à s'établir, mais la tempête, toujours active, disperse...

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