Fabrice Nicolino s'adresse à une petite fille de trois ans pour lui parler alimentation. Il raconte notre histoire en une dizaine de chapitres, du paléolithique à aujourd'hui, en passant par les "grandes découvertes", comme la conserve, l'invention des abattoirs industriels, la constitution de groupes puissants, le poids de l'agroalimentaire en France, les effets du lobbyng, etc.
" Ma poussinette, tu n'as pas encore trois ans, tu ne sais pas encore lire (...) Mais je pense que tu as déjà retenu cette saine leçon de choses : l'empire de la bouffe est monstrueux. Pour la raison simple que tout le monde mange et qu'il est si facile d'empocher de grandioses bénéfices, l'industrie de la nourriture ne pouvait que croître en embellir. Pardon, croître et enlaidir tout ce qu'elle approche de près ou de loin. "
Après s'être adressé à Raymond, paysan de 90 ans, sur le " vaste merdier qu'est devenue l'agriculture ", Fabrice Nicolino s'adresse à une petite fille de trois ans pour lui parler alimentation. Cette fillette, il va lui falloir attendre quelques années pour en profiter, mais cela le ton de la " lettre " est donné.
Fabrice Nicolino nous raconte une histoire, celle de l'Homme qui mange, la nôtre donc.
En une dizaine de chapitres, du paléolithique à aujourd'hui, en passant par les " grandes découvertes " comme la boîte de conserve, l'invention des abattoirs industriels, la constitution de groupes puissants, le poids de l'agroalimentaire en France, les effets du lobbyng, etc.
Deux chapitres plus positifs terminent cette histoire : l'un consacré au mouvement international Slow Food, l'autre à des régimes alimentaires, au Brésil et en Thaïlande, qui montrent leur supériorité sur la malbouffe industrielle.
Le bilan est aussi instructif qu'effrayant, mais Fabrice Nicolino n'a pas perdu tout espoir, il a foi en cette petite fille et en sa capacité à faire de cette " abominable histoire de la bouffe " une " belle histoire de la bouffe ".