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ACTE IV.

SCENE PREMIERE.

RIEN n'a retenu. Quelques uns auroient » voulu n'a tenu. Cependant tenu ne dit pas assez.

SCENE I L

· g» Nulle horreur ne s'égale. On diroit aujour» d'hui n'est égale.

h » Pour avoir desiré. L'exactitude demanderoit » pour que j'aye desiré.

i

SCENE III.

» C'est tout dit. On diroit aujourd'hui c'est tout » dire.

SCENE VIII.

k » Pour nos vœux les plus doux.... où notre ame se donne. Ces deux hémistiches ont paru bien » foibles.

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4

ACTE V.

SCENE PREMIERE.

A moins que vous cessiez. L'exactitude de

» mande à moins que vous ne cessiez,

SCENE II.

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Ne vous change, pour ne change en vous, a

» paru mal exprimé.

п

» A vos bontés. Il faudroit à votre bonté.

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» de,

A ma femme. Il faudroit par ma femme.

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OBSERVATIONS

DE L'ÉDITEUR

SUR

LES FEMMES SAVANTES.

E

Le ridicule le plus choquant est celui qui vient de l'abus des meilleures qualités. Molière ne pouvoit donc porter sur le théâtre rien de plus digne de sa censure que la pédanterie et les fausses prétentions de l'esprit (1). De combien de choses excellentes notre siècle enthousiaste, exalté, et si on ose le dire, excessif, n'a-t-il pas abusé ? Quel champ fertile pour les talens dramatiques? Com

(1) Les femmes savantes de Molière, dit M. Garnier dans son homme de lettres, n'avoient que le masque de la science, elles tombèrent sous les coups qui leur furent portés. Mais si elles eussent été ce qu'elles vouloient paroître, les satiriques se fussent tus, ou se seroient eux-mêmes cou verts de honte; pag. 294.

ment s'est-il fait qu'on soit allé de préférence défricher des landes tristes autant qu'arides? Quæ est autem tanta hominum imbecillitas, ut, inventis frugibus, glande vescantur! Cicer.

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ACTE PREMIER.

SCENE PREMIERE.

QUand sur une personne on prétend se régler,

C'est par ses beaux côtés qu'il faut lui ressembler.

Molière pensoit toujours juste, disoit Despréaux, mais il avoit quelquefois moins de justesse de style, parce que sa facilité naturelle de travail, la nécessité de pourvoir aux besoins d'une troupe dont il étoit le père, l'obligation de satisfaire trop souvent aux ordres de la Cour, l'avoient habitué à ne point revenir sur ses pas. C'est ainsi qu'il s'étoit permis, dans cette scène, deux vers que Despréaux lui corrigea sur le champ`, et dont il adopta la correction. Voici la manière dont il les avoit faits :

Quand sur une personne on prétend s'ajuster, C'est par les beaux côtés qu'il la faut imiter. Le changement que Despréaux y fit est bien peu considérable, et presque tous ceux dont le style de Molière auroitbesoin, se feroient aussi aisément.

SCENE IV.

2 Il faut en convenir en partie avec le comte de Bussi; quelque disposée que soit une fille à croire que tout le monde est amoureux d'elle, on ne conçoit pas qu'elle aille jusqu'à vouloir persuader à quelqu'un qu'il est son amant, lorsqu'il l'assure positivement qu'il n'en est rien. C'est ici un de ces traits qui faisoient dire à Despréaux que Molière passoit quelquefois le but; seul écueil à redouter pour les esprits exercés à l'atteindre. Malgré cela Belise n'est point, comme l'assure M. de Rabutin, une foible copie de l'Hespérie des Visionnaires, qui croit que c'est pour elle qu'est venu le roi d'E

thiopie.

3 LE

ACTE II.

SCENE TROISIÈME.

E ridicule de Belise dans cette scène ne cho queroit point la nature des folles de son espèce, si Clitandre, dans la scène quatrième du premier acte, lui avoit laissé quelque doute sur la passion qu'elle lui suppose pour elle. Mais, comme on l'a remarqué, Clitandre, en lui disant qu'il veut être pendu s'il l'aime, n'a dû lui laisser aucune confiance, et Molière, à cet égard, doit paroître au

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