Images de page
PDF
ePub

SCENE XI.

BELINE dans la maison, ANGÉLIQUE,

TOINETTE.

Toinette.

BELINE.

TOINETTE à Angélique.

Voilà qu'on m'appelle. Bon soir. Reposez-vous sur

moi.

FIN DU PREMIER ACTE.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors]

Polichinelle, quelle diable de fantaisie t'es-tu allé mettre dans la cervelle? A quoi t'amuses-tu, misérable insensé que tu es? Tu quittes le soin de ton négoce, et tu laisses aller tes affaires à l'abandon; tu ne manges plus, tu ne bois presque plus, tu perds le repos de la nuit ; et tout cela, pour qui? Pour une dragone, franche dragone; une diablesse qui te rembarre, et se moque de tout ce que tu peux lui dire. Mais il n'y a point à raisonner là-dessus. Tu le veux, Amour; il faut être fou comme beaucoup d'autres. Cela n'est pas le mieux du monde à un homme de mon âge; mais qu'y faire ? On n'est pas sage quand on veut; et les vieilles cervelles se démontent comme les jeunes.

Je viens voir si je ne pourrai point adoucir ma

tigresse par une sérénade. Il n'y a rien, par foís, qui soit si touchant qu'un amant qui vient chanter ses doléances aux gonds et aux verroux de la porte de sa maitresse.

(après avoir pris son luth.)

Voici de quoi accompagner ma voix. O nuit, Ô chère nuit, porte mes plaintes amoureuses jusques dans le lit de mon inflexible.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Alle ferite

Ch'al cuor mi fate,
D'almen finge te
Per mio conforto,

Se m'uccidete,

D'haver il torto;

Vostra pietà mi scemerà il martiro.

Nott' e di v'am e v'adoro,

Cerc' un si per mio ristoro,
Ma se voi dite di nò,
Bell' ingrata, io morirò.

SCENE II.

POLICHINELLE, UNE VIEILLE à la fenêtre.

LA VIEILLE chante.

Zerbinetti, ch' ogn' hor con finti sguardi,
Mentiti desiri,

Fallaci sospiri,
Accenti buggiardi,

Di fede vi preggiate,

Ah! che non m'ingannate.
Che gia sò per prova,

Ch' in voi non si trova

Costanza ne fede;

Oh! quanto è pazza colei che vi crede. ́

Quei sguardi languidi
Non m'innamorano,
Quei sospir' fervidi

Più non m'infiammano,
Vel' giuro à fe.
Zerbino misero,
Del vostro piangere

Il mio cuor libero
Vuol sempre ridere;
Credet' à me

Che gia sò per prova,

Ch' in voi non si trova

Costanza ne fede;

Oh! Quanto è pazza colei che vi crede.

SCENE III.

POLICHINELLE, VIOLONS derrière le théâtre.

LES VIOLONS commencent un air.

POLICHINELLE.

Quelle impertinente harmonie vient interrompre ici ma voix !

LES VIOLONS continuant à jouer.

POLICHINELLE.

Paix là ! taisez - vous, violons. Laissez-moi me

« PrécédentContinuer »