De n'avoir point parlé, pour ne m'engager pas. ARISTE. La raison est fort belle, et c'est faire un grand pas. Avez-vous su du moins lui proposer Clitandre? CHRISALE. Non; car, comme j'ai vu qu'on parloit d'autre gendre, J'ai cru qu'il était mieux de ne m'avancer point. ARISTE. Certes, votre prudence est rare au dernier point. CHRISALE. Mon Dieu! vous en parlez, mon frère, bien à l'aise, ARISTE. Allez, c'est se moquer. Votre femme, entre nous, Son pouvoir n'est fondé que sur votre foiblesse ; bête par Quoi! vous ne pouvez pas,voyant comme on vous nomm Et prendre assez de cœur pour dire un, je le veux: Vous laisserez, sans honte, immoler votre fille Pour six mots de latin qu'il leur fait sonner haut; CHRISALE. Oui, vous avez raison, et je vois que j'ai tort. Mon frère. ARISTE. C'est bien dit.. Et je lui veux faire aujourd'hui connoître Que ma fille est ma fille, et que j'en suis le maître, Pour lui prendre un mari qui soit selon mes vœux. ARISTE. Vous voilà raisonnable, et comme je vous veux. Vous êtes CHRISALE. pour Clitandre, et savez sa demeure, Faites-le-moi venir, mon frère, tout-à-l'heure. ARISTE. J'y cours tout de ce pas. CHRISALE. C'est souffrir trop long-temps, Et je m'en vais être homme à la barbe des gens ΤΟ FIN DU SECOND ACTE, ACTE III. .1 SCENE PREMIÈRE. PHILAMINTE, ARMANDE, BELISE, TRISSOTIN, LEPINE. PHILA MINTE. Aa! mettons-nous ici pour écouter à l'aise Ce sont charmes pour moi, que ce qui part de vous. ARMANDE. Ce m'est une douceur à nulle autre pareille. BELIS E. Ce sont repas friands qu'on donne à mon oreille. |