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chose de l'Angleterre. Le conseil en- | crayon et du papier à lettre, sur lequel il gage les catholiques anglais à se a écrit ce qui suit: montrer sensibles à ce procédé géné

« Malheur à l'homme né pauvre el pas

tique.

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Vingt neuf années de souffrances m'ont donné pour final un honteux suicide.

D

Que n'ai-je le temps d'adresser une épître aux folliculaires?

» Vienne V. Hugo lire dans mon ame ce qui s'y passe. Quelle vaste matière il y trouveroit.

Malgré l'infamie adhérée à mon exis

reux, et à contribuer aussi à la Pro-sionné; sa fin sera forcément drama. pagation de la Foi. Il répond aux objections qu'on pourroit faire et recommande l'unité de l'œuvre. Ce seroit la dénaturer que de vouloir la mêler avec d'autres œuvres, quelque respectables qu'elles pussent être. L'adresse parle de l'intérêt que le Saint-Père porte à l'œuvre, du don qu'il lui a fait de la relique de saint Exupère, et de la joie qu'il a témoignée de voir cette belle institution se répandre en Angleterre. L'adresse finit en indiquant les conditions à remplir pour devenir membre de l'œuvre, les indulgences qui y sont attachées, et le chiffre des aumônes recueillies en 1838; ce chiffre est de 640 I. st. ou 16,000 fr.; ce qui est d'autant plus remarquable, que l'œuvre n'étoit pas encore organisée et qu'aucun appel n'avoit encore été fait.

Cette adresse est datée du jour de la fête de la Chaire de saint Pierre à

Antioche, 22 février, et siguée des cinq secrétaires ci-dessus.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. Les journaux ont raconté ces jours-ci le suicide de deux malheureux avec des circonstances qui donnent lieu à de bien tristes réflexions. L'un est un forçat, Ferdinand Lambert, sorti du bagne, où il avoit été condamné à rester cinq ans pour vol, et qui, surpris dans une nouvelle tentative de vol, s'étoit échappé par les toits, et s'étoit réfugié dans une maison de la rue Neuve-Saint-Augustin. Poursuivi et n'ayant aucun espoir d'échapper, il s'est donné la mort. Mais auparavant il avoit ouvert la bibliothèque de l'appartement, et pris un volume du Dictionnaire philosophique de Voltaire. Il avoit laissé ce livre ouvert sur le bureau, et il en étoit à la page 350, dont le titre est le péché originel. Il avoit pris un

tence, je quitte la vie, ce qui surprendra sans doute ceux qui n'ont point étudié le cœur humain; je meurs dans les sentimens religieux.

D CONTRASTE.

» J'arme la détente de l'arme qui mettra fin à ma sale existence; j'en suis distrait nes de joie! par le bruit que font les jeunes filles plei

Je pourrois peut-être racheter ma vie par un crime. (Impossible.)

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Ainsi que la vertu, le crime, etc. » Vous qui forcément me donnez l'hos

pitalité, pardon mille fois de l'embarras que je vais vous causer.

» J'ai l'espoir bien foible, mais enfin j'ai l'espoir que la pitié de mon hôte...... Mais quelle lâcheté d'avoir de telles pensées.

»Sache mourir, misérable!

» Réflexion faite, j'essaie encore de la vie, que Dieu ou le diable me protége. DERNIÈRE PÉRIODE

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MORT.

Combien je serois jaloux des heureux de la terre, si je n'avois l'assurance que dans un instant, Voltaire. Louis XIV et moi nous serons égaux.

» Ma vie et surtout ma fin donneront à mon personnage un certain ton romanes que qui, peut-être, fera naître un feuilleton; je désirerois qu'il fût rédigé.

Ce ton léger, ce décousu, ces incertitudes, ce malheureux qui dans un tel moment songe encore à V. Hugo et aux folliculaires, qui prétend mourir dans des

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C'est un de ces établissemens qui m'a › perdu et que j'ai constamment fréquenté; depuis dix ans.

Ces établissemens sont probibés par les lois, et pourtant ils existent au sein de notre ville.

» Puisse ma mort prévenir de sem- › blables désordres, et donner une leçon

sentimens religieux, mais qui veut surtout faire de l'effet et qu'on parle de lui, tout cela n'est-il pas déplorable? Encore si au lieu de tomber sur le Dictionnaire philosophique de Voltaire, qui n'apprend qu'à douter et à se moquer de tout, il eût trouvé dans cet appartement un livre moral et religieux, peut-être quelques pensées de repentir eussent pénétré dans son ame, ' salutaire tout à la fois aux parens et aux peut-être eût-il compris le besoin de re-fils! courir à Dieu. Mais son éducation ne l'y avoit peut-être pas disposé; et puis l'esprit du siècle, la vie du bagne, l'infa- | mie attachée à sa sale existence, et en dernier lieu un mauvais livre, ont décidé de son sort.

L'autre suicide est celui d'un jeune homme d'Avignon, qui avant d'exécuter son fatal dessein, a écrit la lettre suivante au procureur du roi :

» Je termine, monsieur, en vous priant d'avoir pour ma mère infortunée les égards que mérite une série de malheurs dont il est peu d'exemples. Que Dieu protége ceux qui l'assisteront.

D

Priez pour moi. »

Pauvre jeune homme! Quelle fin! quelle leçon pour l'autorité qui permet des établissemens infâmes ! quel exemple pour la jeunesse! Et quand on souge

«Avignon, ce 3 avril 1839, trois heu que le sort de ce malheureux est celui de

res du matin.

D

tant de jeunes gens emportés comme lui par leurs passions, quelle idée se forme

Monsieur, c'est moi qui me suis donné la mort. Dérangé depuis long-t-on de notre société ? Celui-ci veut qu'on temps par les pertes considérables que j'avois faites au jeu, j'avois résolu d'exécuter il y a six mois, ce que j'accomplis aujourd'hui.

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prie Dieu pour lui. Hélas! que ne le prioit-il lui-même !

On ne connoît peut-être pas de pied plus difficile à chausser que celui de

» Mes chagrins domestiques en sont aussi un peu la cause. » Ayant contracté des dettes consi-M. Thiers. On lui offre les premières dérables et ne pouvant abuser plus longtemps des sacrifices que ma mère a faits pour moi, j'ai résolu de cesser de vivre.

Ma mère a vendu dernièrement une propriété, et j'aurois fini par la ruiner entièrement, parce que je ne pouvois maîtriser la passion qui m'a toujours do

miné.

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ambassades de France; il n'en veut pas. On lui offre le ministère des finances; il n'en veut pas. On lui offre le ministère de l'intérieur; il n'en veut pas. Il n'est qu'un poste qu'on ne lui offre point; c'est précisément celui-là qu'il veut.

Il lui paroît si étrange que l'état puisse avoir quelque chose à lui refuser, qu'il s'en prend aux grandes puissances de l'Europe, et à la frayeur qu'il leur cause. Nous ne croyons pas, quant à nous, qu'elles lui fassent l'honneur d'avoir autant de peur de lui qu'il s'en flatte. En

Monsieur, il ne m'est pas permis de vous dicter votre devoir; toutefois je dois vous dire qu'il existe dans notre ville des établissemens infâmes où les jeunes gens vont jouer de l'argent qu'ils volent quel-effet, ce ne sont pas elles qui ont le plus quefois à leurs parens, où le père de fa mille va jouer le pain de ses enfans, où l'ouvrier va jouer le salaire de sa journée; de là le trouble et la désolation dans les familles.

de raisons pour s'inquiéter de voir nos affaires entre les mains de M. Thiers. Cela est bien autrement à craindre pour la France, vraiment !

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l'opposition que beaucoup de députés ont déclaré que si la crise se prolongeoit, et si les affaires étoient encore ajournées,

ils retourneroient chez eux.

M. de Gasparin, ministre de l'intérieur, vient d'adresser aux préfets une circulaire à l'occasion de la Saint-Philippe.

actuelle et la formation d'une nouvelle administration. Comme M. Guizot, M. Persil pense que la politique générale Le général Cubières, ministre de la ne doit pas éprouver de modification; guerre, va faire rédiger, avec l'approbaque le système du juste-milieu suivi de- tion du roi des Français, l'histoire compuis 1830, doit encore prévaloir. M. Per-plète de chaque régiment. sil, à l'égard de la gauche, dit que dans quelques quartiers de la capitale, on se fait illusion sur la puissance de ses opinions qui, loin de plaire aux provinces, y sont envisagées généralement avec répugnance.

-

- La combinaison ministérielle du moment paroît être une combinaison doctrinaire avec le maréchal Soult pour président, et MM. Guizot et Persil.

La cour d'assises de la Seine a ac

quitté hier les gérans de l'Europe et de l'Estafette, qui se trouvoient accusés d'excitation à la haine et au mépris du

gouvernement.

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- Le 10 mars, un rassemblement se forma pendant qu'on transportoit du faubourg du Roule à la place de la BasDeux jeunes gens furent arrêtés, et l'un tille le chapiteau de la colonne de juillet. d'eux fut mis hors de cause par la chamLe comte Sébastiani, ambassadeurbre du conseil. L'autre, nommé Larue, a français à Londres, est arrivé à Paris.

L'ambassadeur d'Autriche ayant notifié la mort de l'archiduc MaximilienCharles, fils de l'archiduc Reinier, on a pris le deuil hier au château pour huit jours.

été condamné mercredi par le tribunal de police correctionnelle à un mois de prison.

M. Gaimard, président de la commission scientifique du Nord, a été reçu

le 18 au château. Les travaux exécutés en 1838 seront continués cette année. Les îles Féroë, le nord du Spitzberg, l'île Cherry et la Laponie sont les points princi

M. de Montalivet est parti hier pour se rendre à Laval, uprès de M. PaillardDucléré, député de la Mayenne, son beau-père, qu'on dit gravement ma-paux que l'on doit explorer. L'expédition lade.

Le Moniteur annonce que le ministre de l'intérieur vient d'ordonner le tirage à 10,000 exemplaires et dans le format in-8°, du texte littéral et complet des séances de la chambre des députés du 22 et du 23.

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quittera le port du Havre en mai. pour se rendre à Thorshavn (Îles Féroë) et de là directement à Hammerfest, où M.Gaimard a donné rendez-vous aux astronomes, physiciens et naturalistes suédois, norwégiens et danois que les rois de Suède et de Dannemark ont adjoints à la On lit dans une feuille du matin commission française. La corvette la Requ'il y a eu 14 crises ministérielles de- cherche est de nouveau destinée à ce puis le 7 août 1830, Chacune de ces cri-voyage, et de nouveau elle sera comman ses a duré, terme moyen, environ trois dée par le capitaine Fabvre. semaines; ce qui fixe la masse des intervalles entre le ministère qui s'en va et le ministère qui vient, à près de huit La compagnie des commissaires mois. priseurs du département de la Seine On lit dans plusieurs feuilles de vient de donner 500 fr. pour les victimes

La séance générale des cinq académies aura lieu merchredi prochain.

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du tremblement de terre de la Martinique.

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- M. Cabet, ancien député de Dijon, est arrivé à Paris, après avoir prescrit par cinq années passées en Angleterre, sa condamnation à deux ans de prison pour délit de presse.

en portant comme drapeau un réglement dont ils vouloient l'abolition. Six ouvriers ont été arrêtés, et les autres ont repris sur le champ leurs travaux.

-M. Châtillon, bâtonnier de l'ordre des avocats de Nancy, vient de mourir. Le lieutenant-général baron Lepin

On lit dans un journal qu'on signe est mort à Salins, le 15. en ce moment une pétition pour l'abolition du péage des ponts de Paris.

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La société d'agriculture de l'Avey

Plusieurs des Français qui ont été obligés de quitter le Mexique viennent d'arriver à Bordeaux,

Le ministre de l'intérieur vient de donner une somme de 1,000 fr. pour l'érection à Limoges d'un monument en l'honneur du maréchal Jourdan.

Le conseil-général de la. HauteVienne a voté 3,000 fr. et le conseil municipal de Limoges pareille somme pour le monument du maréchal Jourdan.

M. Tixier la Chassagne, premier président de la cour royale de Limoges, sollicite les suffrages des électeurs de Bourganeuf.

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-Une légère secousse de tremblement de terre s'est fait sentir, il y a peu de jours, à Grenoble.

Le chemin de fer de Cette à Montron a décidé qu'il seroit organisé un co-pellier est en pleine activité. Pendant la mice agricole dans chaque arrondisse- durée de la foire de Montpellier (8 jours) ment du département. près de 15,000 personnes ont parcouru

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Le duc d'Orléans est arrivé, le 22, ce chemin. Le trajet, d'environ 6 lieues,

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de ses affaires, et combien il lui tarde de pouvoir mettre la marine française à sa disposition. Il est donc probable qu'elle n'osera bouger tant qu'on ne saura pas ce que devient le grand ami de l'usurpation | espagnole.

- Le courrier ordinaire de Madrid a manqué trois jours de suite. Ce retard est attribué à ce que la route de Saragosse se trouve probablement interceptée par les royalistes. On n'a encoro sur ce point que les conjectures des journaux de la frontière.

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ques journaux recueillent
avec soin
tout ce qui, dans les journaux oran-
gistes de la Belgique, est à la louange du
roi Guillaume et au dénigrement du roi
Léopold; aussi font-ils grand bruit d'un
secours que le premier de ces deux sou-
verains vient d'accorder aux échevins de
la ville de Leyde, qui, par leur négligence,
auroient laissé le receveur municipal em-
porter une somme de 204.000 fr. appar.
tenant à la ville.

» Ce trait de générosité n'a pas dû coûter beaucoup à un prince qui passe pour le plus riche capitaliste de l'Europe, et qui a gagné sur ses sujets des sommes im

cites. Les comptes du syndicat d'amortissement en font foi. Ils ont paru si scandaleux à la conférence, qu'elle n'a jamais voulu permettre qu'ils devinssent l'objet d'un débat public.

On n'est pas sans inquiétude sur les dispositions de la Catalogne, qui est toujours en difficulté avec le gouvernementenses par les spéculations les moins lide Madrid, tantôt pour un sujet, tantôt pour un autre. Son dernier grief étoit fondé sur ce qu'on vouloit lui enlever le baron de Meer. On le lui a laissé pour avoir la paix, et couper court aux troubles dont sa disgrace étoit le prétexte. Maiutenant c'est un autre démêlé qui s'élève entre le gouvernement central et le gouvernement provincial; le premier vent que les intendans versent au trésor de Madrid les fonds provenant des contributions de guerre ; le goutandis que vernement provincial entend les garder pour son propre usage et ses besoins. Ceci est cause que l'on destitue et qu'on poursuit les employés supérieurs et inférieurs des finances. Ceux qui obéissent au gouvernement de Madrid sont punis par le gouvernement de la province; et ceux qui obéissent au gouvernement de la province sont disgraciés par le gouver

» Ces journaux citent encore avec complaisance le Messager de Gand, qui alta. que de la manière la plus violente le principe de l'autorité de Léopold. Ils ne devroient voir là qu'une preuve de l'extrême liberté dont la presse jouit en Belgique ; mais ce n'est point ce qu'ils considèrent, ils ne trouvent que de la foiblesse dans cet excès de tolérance de la part du gouvernement belge. Il est vrai que le roi Guillaume agissoit différemment. Ses ministres, M. Van Maanen entre autres, exiloient sans autre forme de procès l'écrivain qui mettoit seulement en doute la parfaite cohésion de la Belgique avec la Hollande, et rétablissoient les cours spéciales en dépit de la constitution, pour juger les Belges qui ne Une correspondance de la frontière d'Espagne annonce que tout se préparemaison d'Orange dans les questions relacroyoient pas à l'impartiale équité de la pour un choc prochain entre les deux armées du Nord; on présume que cet engagement aura lieu aux environs des Encartaciones, pays uni qui permet aux forces respectives de s'y développer, et dans lequel Espartero réunit pour sa part audelà de 20,000 hommes.

nement de Madrid.

tives aux intérêts des deux pays.

Il est bon de rétablir la vérité et de traiter chacun selon ses œuvres. »

Le voyage du prince royal de Russie en Angleterre, annoncé avec éclat par les journaux de Londres, est devenu fort incertain. Le Morning-Post, feuille tory, semble indiquer que l'abandon de ce pro,

On lit dans le Courrier : "Quel-jet tiendroit à l'état actuel des relations

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